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Charles-François Daubigny

artiste peintre français et graveur de l'école de Barbizon, considéré comme un des précurseurs de l'impressionnisme De Wikipédia, l'encyclopédie libre

Charles-François Daubigny
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Charles-François Daubigny, né le à Paris où il est mort le , est un artiste peintre et graveur français.

Faits en bref Naissance, Décès ...

Rattaché à l’école de Barbizon, il est considéré comme l'un des peintres charnières entre le courant romantique et l’impressionnisme.

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Biographie

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Un Mot de Cambronne (1861), gravure. Autoportrait de Daubigny à bord de son bateau-atelier Le Botin.
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L'artiste dans son atelier en 1878, vu par Marc-Aurèle dans Le Monde illustré, auquel Daubigny collaborait[1].

Issu d’une famille de peintres, Charles-François Daubigny est très tôt initié à cet art par son père, Edme-François Daubigny, et son oncle, le miniaturiste Pierre Daubigny. Il est également l’élève de Jean-Victor Bertin, de Jacques Raymond Brascassat et de Paul Delaroche, dont il va vite s'émanciper.

En 1838, il constitue, rue des Amandiers-Popincourt[2], une communauté d'artistes, un phalanstère, avec Adolphe-Victor Geoffroy-Dechaume, Hippolyte Lavoignat, Ernest Meissonnier, Louis Steinheil, Louis Joseph Trimolet, avec lesquels il exprime déjà son intérêt pour des sujets tirés de la vie quotidienne et de la nature. Ces artistes vont travailler entre autres pour l'éditeur Léon Curmer, qui se spécialise dans l'ouvrage illustré de vignettes[2]. De cette époque datent les premières gravures affirmées de Daubigny.

Son premier séjour en 1843 à Barbizon, rue Grande où se trouve l'hôtel Les Pléiades, lui permet de travailler au cœur de la nature et change sa manière de peindre : non loin de Paris, la forêt de Fontainebleau est devenue, dès 1822 pour Camille Corot, une source d'inspiration. Pour ces artistes séjournant autour de Barbizon est privilégiée l'observation de la nature, le paysage comme vrai sujet et, à l'imitation de leurs contemporains anglais (qui avaient marqué le Salon de Paris de 1824), ils choisissent de peindre sur le motif en posant leur chevalet face aux éléments bruts dont ils s'imprègnent : quitter l'atelier confiné devient plus facile grâce à l'invention du tube de gouache en 1841 et du train, et cette « école », très informelle, est en réalité le creuset d'une nouvelle façon de représenter le paysage contemporain[3]. Daubigny rencontre Camille Corot en 1852 : sur son bateau (baptisé Le Botin) qu’il a aménagé en atelier de peinture, il peint en suivant le cours de la Seine et de l’Oise, en particulier dans la région d’Auvers-sur-Oise. Une autre rencontre majeure, qui se produisit sans doute plus tôt, est celle avec Gustave Courbet. Les deux artistes sont de la même génération et sont portés par le mouvement réaliste : lors d'un séjour en commun, ils composent chacun une série de vues d'Optevoz.

En 1848, il travaille pour le compte de la Chalcographie du Louvre, exécutant des fac-similés, ce qui témoigne de sa grande expertise dans cet art, et revisite la technique de l'aquatinte en un procédé moins lourd. Sa célèbre série des Charrettes de roulage date de cette époque. En 1862, avec Corot, il expérimente la technique du cliché-verre, à mi-chemin entre la photographie et l'estampe[2].

En 1864, il fait partie des premiers exposants du salon de la Société nationale des beaux-arts[4].

En 1866, il intègre pour la première fois le jury du Salon de Paris aux côtés de son ami Corot : avec Courbet, ils savourent le succès au parfum de scandale de La Femme au perroquet. La même année, Daubigny visite l’Angleterre et s’y rend à nouveau en 1870, en exil, à cause de la guerre franco-prussienne, et retrouve son ami Julien de La Rochenoire. Il rencontre également Claude Monet à Londres, avec qui il part pour les Pays-Bas. De retour à Auvers, il fait la connaissance de Paul Cézanne et d’autres peintres que l'on rattachera plus tard aux impressionnistes. Il suscitait l'admiration de Vincent van Gogh qui peint en 1890 Le Jardin de Daubigny, une de ses dernières toiles à Auvers-sur-Oise.

Il est le père du peintre Karl Daubigny, né à Paris en 1846 et mort à Auvers-sur-Oise en 1886.

Charles-François Daubigny est inhumé à Paris au cimetière du Père-Lachaise (division 24).

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Œuvre

Résumé
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Les peintures les plus marquantes de Charles-François Daubigny sont celles produites entre 1864 et 1874, qui représentent, pour la plupart, des paysages forestiers et des lacs. Déçu de voir ses peintures les plus abouties ne pas rencontrer le succès et la compréhension de ses contemporains, il est malgré cela, à la fin de sa carrière, un artiste extrêmement recherché et apprécié. Les motifs de ses toiles, tendant parfois à la répétitivité et jouant souvent sur l'horizontalité du paysage souligné par un effet de contre-jour, seront repris et accentués par Hippolyte Camille Delpy, le plus influencé de ses élèves.

Il a produit 127 eaux fortes et quelques lithographies[2].

On retient aujourd’hui le fait que Daubigny, tout comme Courbet, ont pu compter dans les influences d'une nouvelle génération d'artistes regroupée sous le nom d'un courant, l'impressionnisme. En critique obtus du Salon, Théophile Gautier écrivait en 1861 qu'« il est vraiment dommage que M. Daubigny, ce paysagiste d'un sentiment si vrai, si juste et si naturel, se contente d'une première impression et néglige à ce point les détails. Ses tableaux ne sont plus que des ébauches, et des ébauches peu avancées. […] c'est donc à un système qu'on doit attribuer cette manière lâchée, que nous croyons dangereuse pour l'avenir du peintre s'il ne l'abandonne pas au plus vite. »[5]. Non seulement Daubigny n'a pas corrigé le tir, mais il se rapprocha de Claude Monet et d'Auguste Renoir, lequel lui rendit hommage à la fin de sa vie[2],[3].

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Œuvres dans les collections publiques

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Belgique

Gand

Liège

Canada

Montréal

Québec

États-Unis

Ithaca

New York

  • vers 1852, Le Hameau d'Optevoz, huile sur toile, 58 × 93 cm, Metropolitan Museum[13] 57,8 x 92,7 cm.
  • 1871, Bateaux sur le littoral à Étaples, huile sur bois, 34 × 58 cm, Metropolitan Museum, New York[14].
  • 1874, La Seine au matin, huile sur bois, 38.7 x 69.2 cm, Metropolitan Museum, New York.

Pologne

Varsovie

France

Angers

Bernay

Châlons-en-Champagne

Chartres

Dijon, musée des Beaux-Arts

  • vers 1857, La Mare aux hérons, huile sur bois, 23,5 × 37,5 cm ;
  • vers 1860-1865, Paysage, huile sur toile, 50 × 78,5 cm ;
  • vers 1865, Les Vendanges, huile sur bois, 21,5 × 37 cm ;
  • 1871, La Traite des vaches dans les prés, huile sur bois, 31,8 × 39,6 cm.

Évreux

Lille

Lyon

Nantes

Nemours

Orléans

Paris

Musée du Louvre

Parmi une vingtaine d'œuvres, pas toutes exposées[21] :

  • 1859, La Vanne d'Optevoz (Isère), huile sur toile, 48 × 73 cm[22] ;
  • 1861, Le Marais au soleil couchant, huile sur bois, 33 × 57 cm[23] ;
  • 1865, Les Péniches, huile sur bois, 38 × 67 cm[24].
Musée d'Orsay

Parmi une vingtaine d'œuvres, pas toutes exposées[25] :

  • 1851, Moisson, huile sur toile, 135 × 196 cm[26] ;
  • 1863, Vendanges en Bourgogne[27]
  • 1873, La Neige, huile sur toile, 100 × 201 cm[28] ;
  • Entre 1817 et 1878, La Seine à Bezons, huile sur bois de chêne, 37 × 57 cm[29].

Reims, musée des Beaux-Arts

  • 1847 (?), Paysage, étang, huile sur bois, 29,7 x 44,8 cm [30]
  • 1860 vers, Bords de l'Oise, huile sur bois, 32,2 x 56,8 cm[31]
  • 1860, Bords de l'Oise, huile sur bois, 21,3 x 33 cm [32]
  • 1862, Les Bords de l'Oise, huile sur bois, 26,5 x 55,9 cm[33]
  • 1865, Paysage par temps d'orage, huile sur bois, 30,9 x 49,3 cm [34]
  • 1866, Le Bac, huile sur bois, 24,5 x 44,9 cm[35]
  • 1866-1886 entre, Ruisseau sous bois, huile sur bois, 39 x 67,1 cm [36]
  • 1871, Entrée de Kérity, huile sur toile, 46,5 x 81,5 cm [37]
  • 1881 avant, Le Berger et la bergère, eau forte sur papier vergé filigrané Arches, 43,6 x 30,5 cm[38]

Œuvres non datées

  • Paysage avec laveuses[39] ; Paysage[40] ; Les Hauts de Villerville[41] ; Paysage[42] ; Étang d'Optevoz[43]

Saint-Dizier

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Salons

  • Salon de 1859 : Les Graves de Villerville.
  • Salon de 1874 : Champs au mois de juin.

Images

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Élèves

Distinctions

Hommage

Depuis 1881, la rue Daubigny lui rend hommage à Paris 17e.

Notes et références

Annexes

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