Clientélisme (Rome)
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Dans la Rome antique, la relation de clientèle désigne une relation de services mutuels entre deux personnes de statut social différent, l'un puissant, le patron, généralement aristocrate, et une personne de rang moindre, généralement un homme libre, appelé le client. Très tôt codifié[1], le clientélisme domine toute la vie sociale de la Rome antique.
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Le lien réciproque qui unit le client à son patron porte le nom de fides (confiance partagée, loyauté). Cette notion était très importante étant donné la réprobation de ceux qui ne se montraient pas loyaux, condamnation consignée par une formule de malédiction dans la Loi des Douze Tables[2].
D'une part, le patron offre sa protection à ses nombreux clients ; en contrepartie, le client soutient son patron dans ses entreprises politiques et militaires. Cette clientèle est formée par les paysans qui cultivent ses terres, par les esclaves qu'il a affranchis et leurs descendants. Ces descendants d'affranchis portent d'ailleurs le nom (gentilice) de leur ancien maître (voir les noms romains).
Les clients peuvent aussi être des citoyens endettés qui se sont mis sous la protection d'un puissant, ou qui sont désireux de faire partie d'une organisation au sein de Rome. Par extension, on parle de clientélisme politique, où le client donne un appui politique à son patron (voir clientélisme).