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compositeur néerlandais De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Cornelis Thymanszoon Padbrué, né en 1592 (?) à Haarlem en Hollande et mort dans sa ville natale en 1670, est un compositeur néerlandais à cheval entre la Renaissance et le Baroque.
Naissance |
1592 (?) Haarlem Provinces-Unies |
---|---|
Décès |
enterré le [1] Haarlem Provinces-Unies |
Lieux de résidence | Haarlem |
Activité principale |
compositeur musicien de la ville de Haarlem |
Style |
Renaissance Baroque |
Lieux d'activité | Haarlem |
Collaborations |
Joannes Brosterhuyzen Jacob Westerbaen Joost van den Vondel (poètes) |
Éditeurs | Broer Jansz. |
Famille | David Janszoon Padbrué (oncle) |
Œuvres principales
Padbrué appartient à la même famille de musiciens professionnels que le compositeur David Janszoon Padbrué.
En tant que joueurs de chalumeau, lui et son frère rejoignirent la société de musiciens au service de la ville de Haarlem à partir de 1610[1]. Padbrué succéda à Jan Wsz. Lossy, qui fut sans doute son professeur, au poste de premier musicien en 1629[2], portant dès lors le titre de « master » (maître). En outre, il enseigna à jouer du clavecin aux aveugles de la paroisse réformée. Il fut cependant licencié en 1635 après un litige persistant avec ses collègues ; il semble qu'il ait souvent été impliqué dans des rixes[1] et on lui avait déjà interdit l'accès au Doelen (le bâtiment où, à l'origine, se réunissaient les membres d'une société d'arbalétriers), après qu'il eut harcelé une couturière en drap. Selon les témoins, Padbrué, de sa main, l'aurait touchée sous son tablier au moment où elle cousait. Lijsbeth Dirxdochter, comme elle s'appelait, avait protesté : « Mr. Cornelis, arrêtez ou je vais crier, par ma foi. » Lors de ces évènements, un carreau se serait brisé.
Dès lors, il dut gagner son pain quotidien comme musicien indépendant. On connaît peu de choses sur sa vie personnelle pendant la période qui suivit son licenciement[1]. Tout ce que l'on sait, c'est qu'il fut inhumé à Haarlem, dans l'église Saint-Bavon, en 1670.
Cornelis Padbrué publia plusieurs ouvrages contenant des motets et des madrigaux pour lesquels des poètes tels que Jacob Westerbaen et Joost van den Vondel, ainsi que les peintres de Haarlem Salomon de Bray et Pieter de Grebber, écrivirent les paroles.
Ce fut vers 1633 que Vondel lui envoya un poème, l'invitant à mettre en musique sa poésie[3]:
« Wil je zingen, ick wil rijmen |
« Si tu veux chanter, je veux écrire des vers, |
Il est dès lors peu surprenant de voir que la mise en musique de la danse des Clarisses (Rey van Klaerissen) O Kerstnacht! schoonder dan de dagen (Ô nuit de Noël ! plus claire que les jours) de la pièce de théâtre de Vondel, Ghysbreght van Aemstel, soit souvent attribuée à Padbrué[5], ainsi qu'à Dirk Janszoon Sweelinck. Celui-ci est le fils du célèbre compositeur Jan Pieterszoon Sweelinck et aussi l'éditeur de la réimpression de 1644 du Livre Septième, un recueil de chansons très populaire, où fut reprise une version polyphonique de la chanson de Noël. Les paroles de la pièce de Vondel avaient déjà été publiées en 1637 ; depuis lors, elle est demeurée célèbre[6]. La chanson fait également partie des recueils de chansons 't Amsteldams minnebeeckje (Le Ruisseau d'amour amstellodamois) et Christelijck vermaek (Réjouissance chrétienne) de 1645.
Padbrué fut sans doute le compositeur de la musique de théâtre (à quatre voix) de la pièce Gebroeders (Des frères) de 1640 du même Vondel.
En outre, il publia des collections de danses en 1642 et vers 1644 (perdue)[7]. On a conservé de lui deux Symphoniae instrumentales imprimées, chacune d’elles composée d’une pavane et d’une gaillarde.
Toutefois, l'œuvre majeure de Padbrué fut incontestablement l'oratorio De traanen Petri ende Pauli de 1647, publié par Symon Feldt. Le livret de Vondel avait déjà été publié comme pièce de théâtre en 1641. L'œuvre, considérée comme le premier oratorio en Europe du Nord, n'a malheureusement pas été conservée dans sa totalité : des cinq parties, deux manquent.
La musique de Padbrué montre une technique accomplie (ainsi, le Kruisbergh comprend un motet à huit voix, dont quatre sont en canon), mais ses madrigalismes fréquents sont désuets et plus descriptifs qu'expressifs. Il est l'auteur des paroles de certaines de ses pièces[1].
Padbrué, sensible à toutes sortes d'influences internationales, appliquait dans ses œuvres différentes écritures courantes à l'époque. Mais ni les madrigalismes ni le rendu expressif des mots ne prenaient la première place.
À l'instar de Padbrué, certains compositeurs commençaient à pratiquer davantage le genre du madrigal néerlandais : Joan Albert Ban, Cornelis de Leeuw, Joan Du Sart et Anthony Pannekoeck publièrent alors des opus uniquement dédiés à ce répertoire[8]. Après 1653, la poésie néerlandaise devint moins fréquemment source d'inspiration des compositeurs de la République jusqu'à la conclusion, en 1678, de la paix de Nimègue, qui fut célébrée par l'opéra (ou zangspel ?) De Triomfeerende Min du compositeur Carolus Hacquart et de son librettiste Dirck Buysero[9].
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