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Anne Françoise Bias, dite Fanny Bias, née à Passy le et morte à Paris le , est une danseuse française de l'Opéra de Paris de 1807 à 1825.
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Anne Françoise Bias |
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Anne Françoise Bias naît en 1789 à Passy, fille de Jean Bias, bourgeois de Paris, et de Françoise Charlotte Ribert, son épouse, domiciliés rue Thibautodé[1]. Elle est baptisée le même jour à l'église Notre-Dame-de-Grâce de Passy.
En 1814, elle donne naissance à un fils naturel, prénommé Jean Louis Victor[2]. En , un journal annonce qu'elle « est sur le point d'épouser Alexis de l'Opéra-Comique »[3] : né Pierre-Auguste Dupond, il est ténor sous le pseudonyme d'Alexis Dupont. Le mariage n'a pas lieu, mais en , elle accouche d'une fille, prénommée Camille Jenny, fille naturelle de celui qui est en réalité son concubin[4],[Note 1]. Le danseur Auguste Vestris est l'un des deux témoins à signer l'acte de naissance.
Fanny Bias reconnaît ses deux enfants en , un mois avant sa mort.
Selon une note parue dans la Correspondance de George Sand, Camille Jenny Bias serait devenue l'écrivaine Camille Bias[7].
Élève de Louis Milon et de Jean-François Coulon, Fanny Bias fait des débuts remarqués en 1807 dans le corps de ballet de l'Académie impériale de musique, avec un pas de deux[8]. Devenue premier sujet en 1817[9], elle est une des danseuses favorites de la Restauration, avec son amie Émilie Bigottini.
Surnommée « la désossée » en raison de sa gracilité, elle se voit consacrer une petite satire, la comparant à Mlle Ducy, une danseuse plus en chair :
« Un ruban se perdit l’autre soir sur la scène ;
Mais est-ce à Terpsichore ou bien à Melpomène
Qu’appartient ce lien coquet ?
De la svelte Fanny c’était la jarretière,
Si l’on en croit un journal indiscret.
Le feuilleton fait une erreur grossière ;
Ducy, la rondelette, en souffrit la première.
Car le ruban susdit était... son bracelet. »[10]
On la remarque en 1820 dans Les Pages du duc de Vendôme et dans plusieurs divertissements. Elle se produit à Londres l'année suivante et devient l'une des premières danseuses à pratiquer sur scène la technique des pointes, moment historique immortalisé par une lithographie de Jean Frédéric de Waldeck[11].
En , alors enceinte de sa fille, Fanny Bias se produit sur la scène de l'Opéra-Comique[12]. Son nom n'apparaît plus dans les actualités du spectacle après cette date.
Malade[11], Fanny Bias meurt prématurément en 1825, en son domicile du 17, rue Grange-Batelière[13]. Ses obsèques sont célébrées à l'église Saint-Roch, M. Marduel, le curé, ayant tenu à préciser dans la presse que la danseuse « avait satisfait, avant de mourir, à ce qu'exigent les lois de l'église. »[14] Elle est inhumée au cimetière du Père-Lachaise[15].
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