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Américain d'origine allemande, fondateur de Germantown et un des premiers abolitionnistes De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Francis Daniel Pastorius, né le à Sommerhausen, en Franconie (aujourd'hui en Bavière) et mort entre le et à Germantown (dans l'État actuel de la Pennsylvanie), est un juriste, enseignant, mandataire, écrivain et abolitionniste connu pour avoir fondé, à l'âge de 32 ans, la ville de Germantown, aujourd'hui incluse dans le comté Philadelphie. Piétiste et converti au quakerisme lors de son arrivée dans les colonies anglaises, il fait partie des premiers anti-esclavagistes au sein des colonies de l'Empire britannique en Amérique du Nord.
Naissance | |
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Décès | |
Sépulture |
Germantown Preparatory Meeting of Friends Cemetery (cimetière des Quakers) de Germantown |
Nom dans la langue maternelle |
Franz Daniel Pastorius |
Formation |
Gymnasium de Windsheim, université de Strasbourg, université de Bâle, université d'Iéna, université d'Altdorf, université de Nuremberg (doctorat en droit 1675). |
Activité |
Avocat, mandataire, maire, huissier et greffier de justice, écrivain, abolitionniste, enseignant |
Père |
Melchior Adam Pastorius |
Mère |
Magdalena Dietz Pastorius |
Conjoint |
Ennecke Klostermanns |
Enfant |
Johann Samuel Pastorius et Heinrich Pastorius |
A travaillé pour |
Frankfort Land Company, Ville de Germantown |
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Religion | |
Maître |
Johann Heinrich Horb, William Penn, |
Francis Daniel Pastorius est le fils unique de Melchior Adam Pastorius et de Magdalena Dietz Johenn, une famille prospère luthérienne. Melchior Pastorius était un fonctionnaire municipal qui a occupé diverses fonctions publiques dans la ville impériale de Windsheim. Francis Daniel Pastorius suit ses études secondaires au Gymnasium de Windsheim puis, de 1668 à 1675, il entreprend des études de droit dans plusieurs universités : l'université de Strasbourg, l'université de Bâle, l'université d'Iéna, l'université d'Altdorf et enfin l'université de Nuremberg, où il obtient un doctorat en droit. En 1676. Il ouvre et dirige un cabinet d'avocats à Windsheim jusqu'en 1679 où il ouvre un nouveau cabinet à Francfort-sur-le-Main. À Francfort il fait la connaissance du théologien, le docteur Johann Heinrich Horb (de) qui va lui faire découvrir le piétisme. Grâce à au Dr Johann Heinrich Horb, Pastorius devient le précepteur d'un jeune noble, Johann Bonaventura von Bodeck, de 1680-1682, qu'il accompagnera dans une tournée européenne : Allemagne, Angleterre, France, Suisse, Hollande[1],[2],[3],[4],[5],[6],[7],[8].
En 1683, un groupe de Mennonites, de piétistes luthériens, et de Quakers de la ville de Francfort qui ont fondé la Frankfort Land Company[7] demande à Pastorius d'être l'agent de la compagnie pour acheter de la terre en Pennsylvanie en vue de s'y installer. Pastorius part pour Philadelphie à bord de l'America, une fois arrivé le , il négocie l'achat de 15000 acres (61 km²) auprès de William Penn, propriétaire de la colonie, et il fonde ainsi l'implantation pour le compte de la Frankfort Land Company qu'il baptise Germantown. Au contact de William Penn il se convertit à la doctrine des Quakers[1],[2],[3],[4],[5],[9],[10],[11].
Le , les trente trois premiers colons envoyés par la Frankfort Land Company et venant de la ville de Krefeld débarquent du Concord. Ils sont accueillis par William Penn qu'ils ont connu lors de ses tournées en Allemagne en 1677[11],[12]. Pour attirer des colons, en 1684, Pastorius écrit un récit sur l'attractivité de Germantown : Positive Information From America, concerning the Country of Pennsylvania by a German who Traveled There[1],[13].
Citoyen actif de Germantown, où il résidera jusqu'à sa mort, il occupera différentes fonctions. Il est d'abord représentant des propriétaires fonciers de la Frankfort Land Company, et supervise l'essor économique de la jeune colonie. Les nouveaux colons souvent d'anciens tisserands qui avaient du mal à s'adapter à la vie agricole et aux métiers du bâtiment pour subvenir à leurs besoins, mettant en situation délicate Pastorius en tant que percepteur des loyers, qui demande dès 1685 à être déchargé de cette mission ; sa requête étant refusée par la compagnie, il restera son représentant jusqu'en 1700. Outre son poste de mandataire, il enseigne à la Friends School of Philadelphia, l'actuelle Friends Select School (en), et plus tard à la Germantown Friends School (en), il est également maire, huissier de justice et greffier du tribunal[1],[3],[5],[14],[6].
Pastorius écrit sur des sujets très variés comme une description géographique détaillée de la Pennsylvanie (1700), la Young Country-Clerks Collection compilation de modèles et d'exemples de documents juridiques, A New Primmer ou Methodical Directions to Atain the True Spelling, Reading, and Writing of English, qui est une initiation à la langue anglaise, des poèmes, des documents religieux, des guides sur l'agriculture et l'apiculture, et des articles sur divers sujets. Il a également écrit sur des sujets plus personnels. Il a écrit un récit de sa vie en Allemagne et de son voyage en Pennsylvanie et a rassemblé ses diverses connaissances dans son Bee-Hive, un recueil de conseils, d'informations et de sagesse destinés à ses fils[1],[2],[3],[4],[6],[7],[9].
En 1688, affligé par la condition des Noirs réduits à l'esclavage, avec trois autres quakers (Garret Hendericks, Derick op den Graeff, et Abraham op den Graeff (en)) Pastorius signe le tout premier manifeste anti-esclavagiste à être publié au sein des colonies anglaises du Nouveau Monde, qui sera rejeté par la Réunion Annuelle des Quakers de Philadelphie. Un siècle plus tard, sous l'impulsion des quakers Antoine Bénézet et John Wollman, se créée la première société antiesclavagiste sur le sol des jeunes États-Unis, la Pennsylvania Abolition Society à Philadelphie le 14 avril 1775. L'historien britannique Brycchan Carey (en), auteur de From Peace to Freedom: Quaker Rhetoric and the Birth of American Antislavery, 1658-1761, dit que ce manifeste fut un événement décisif pour le développement de la pensée abolitionniste des Quakers[1],[2],[3],[15],[16],[17],[18],[19].
Le , il épouse Ennecke Klostermanns. Ils ont deux fils : Johann Samuel Pastorius (1690-1722) et Heinrich Pastorius (1692-1726)[1],[6],[2],[5].
Pastorius meurt en ou . Sa vie a inspiré le poète quaker John Greenleaf Whittier qui a écrit The Pennsylvania Pilgrim[2],[4].
Francis Daniel Pastorius repose au Germantown Preparatory Meeting of Friends Cemetery (cimetière des Quakers) de Germantown dans le comté de Philadelphie[20].
Les archives de Francis Daniel Pastorius sont déposées et consultables à la bibliothèque de l'Historical Society of Pennsylvania (en) au 1300 Locust Street, Philadelphie[6],[21].
Une sélection de poèmes de Pastorius sont éditées récemment :
Une anthologie de ses principaux texte a été publiée en 2019 :
Le récit de Pastorius de son voyage sur l’America est consultable sur le site de The American Yawp Reader[22].
En dépit des convictions pacifistes caractérisant les Quakers, le nom de Pastorius sera utilisé de façon abusive par les nazis en 1942 pour nommer l'« opération Pastorius », un projet manqué d'attaque contre les États-Unis dont Philadelphie était une cible[23],[24].
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