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architecte français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Gabriel Davioud, né le à Paris 10e et mort le à Paris 6e, est un architecte français représentant de l'éclectisme architectural en vogue sous le règne de Napoléon III.
Naissance | |
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Nom de naissance |
Gabriel Jean Antoine Davioud |
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A travaillé pour |
École des beaux-arts (en) |
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Après avoir été élève d'Alphonse-François Marie Jaÿ à l'École des arts décoratifs de 1838 à 1841, où il remporte 44 prix et de nombreux accessits, Gabriel Davioud intègre l'École des Beaux-Arts en janvier 1842. Encore étudiant, il entre, en 1843, comme dessinateur à la Préfecture de la Seine, au service du nouveau plan de Paris, inspecteur général des travaux d'architecture de la ville de Paris. Il est second Grand Prix de Rome, le , et le prix départemental en 1850[1].
Sa première construction a été le théâtre d’Étampes entre 1851 et 1852[1]. Nommé architecte inspecteur du service des promenas des et plantations, en 1855, il devient l'un des proches collaborateurs du baron Haussmann, et édifie de nombreux bâtiments à Paris[2]. Sur ses plans, ont été exécutés le kiosque, les embarcadères, les pavillons des gardes, les grilles, le Jardin des serres et le petit kiosque de l’Empereur au bois de Boulogne, ainsi que la tribune des courses, en collaboration avec l'architecte Antoine-Nicolas Bailly. C’est aussi à lui qu’est due la restauration du moulin de Longchamps[1].
Il réalise également le mobilier urbain de la ville de Paris (banc Davioud[3], kiosque, poubelle, maisons de jardiniers, de gardes, lampadaires, grilles, fontaine, etc.[4]). Son œuvre est reconnaissable par sa qualité ornementale et pour ses références exotiques, notamment, les influences byzantines et mauresques du palais du Trocadéro[5]. Ces apports font désormais partie intégrante du style du Paris haussmannien[6].
Le , le jeune architecte se voit confier par le chef du Bureau du Plan de Paris l'exécution des relevés de façades de 80 des 250 maisons qui vont être démolies au début de 1852 dans le cadre du prolongement de la rue de Rivoli. Il ne dispose que de 60 jours pour dresser ces relevés[alpha 1]. Il termine la tâche, mais beaucoup de ces dessins sont détruits lorsque l'hôtel de ville est incendié en 1871 pendant la Commune de Paris. Seules deux planches de la rue des Arcis sont conservées.
Ces carnets de croquis ajoutés aux photographies commandées par la ville à Charles Marville pour d'autres quartiers et rues de Paris[8] constituent un ensemble irremplaçable d'images du Paris des XVIIIe et XIXe siècles définitivement disparu sous le Second Empire[9].
Devenu, en 1855, architecte en chef du service des promenades et plantations, où il travaille étroitement avec le chef de service Adolphe Alphand, il a décoré les squares les plus importants de Paris, comme le square des Batignolles, de Montrouge, de Grenelle, de Charonne, les parterres et bassins de Courcelles, la fontaine Pigalle, la fontaine du bassin Soufflot, les six fontaines du rond-point des Champs-Élysées[10], construisant ainsi, en 1859, la fontaine Saint-Michel, et achevé le Panorama des Champs-Élysées. De 1860 à 1862, tout en dirigeant les travaux du square des Arts-et-Métiers, du canal Saint-Martin, du parc Monceau et du Jardin d’Acclimatation, il a achevé les deux théâtres du Châtelet et des Nations[1], et la grotte et la cascade artificielles l’île de Reuilly[11]. En 1863, il a exécuté la grille du square Montholon[10], et le temple de la Sibylle de l’île du Belvédère en 1866[12].
Lors de l’Exposition universelle de 1878, ses projets, avec ceux Jules Bourdais, ont été adoptés pour l’aménagement des lieux et, dans ces projets, il est l’auteur exclusif des plans relatifs au palais du Trocadéro, qui, très critiqué dès sa construction, sera finalement démoli pour l’Exposition universelle de 1937[13].
Ayant succombé à l’attaque de paralysie qui l’avait frappé cinq jours avant, il a été inhumé au cimetière du Montparnasse, à l’issue de ses obsèques en l’église Saint-Sulpice. Décoré de la Légion d’honneur en 1862, il avait été promu officier le , jour de l'ouverture de l'Exposition universelle[1]. En 1918, sa famille a fait don de 600 de ses dessins à l'Inspection générale des services techniques de l'architecture. Les dessins sont ensuite répartis entre l'hôtel de ville et le pavillon de Bagatelle. Leur redécouverte en 1981 par la Bibliothèque de l'hôtel de ville permet de révéler les apports majeurs de Davioud à la ville de Paris et un regain d'intérêt pour son œuvre[2].
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