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14e gouvernement de la Cinquième République française De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Le troisième gouvernement Raymond Barre est le 14e gouvernement de la Ve République française.
Président | Valéry Giscard d'Estaing |
---|---|
Premier ministre | Raymond Barre |
Formation | |
Fin | |
Durée | 3 ans, 2 mois et 17 jours |
Coalition | UDF (PR - CDS - PRV) - RPR - CNIP |
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Ministres | 19 |
Secrétaires d'État | 18 |
Femmes | 4 |
Hommes | 33 |
VIe législature |
277 / 491 |
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Cet article présente la composition du gouvernement français sous le Premier ministre Raymond Barre du au , pendant la présidence de Valéry Giscard d'Estaing[1]. Il s’agit du troisième gouvernement de Raymond Barre.
La majorité présidentielle remporte les élections législatives, en faisant, à ce jour, la dernière législative à avoir renouvelé la majorité sortante et ce jusqu'aux élections de 2007 ou la majorité sortante sera elle aussi reconduite mais avec un changement de président et donc une nouvelle majorité présidentielle. En 2022, la majorité sera également renouvelé, mais sera seulement relative, alors qu'elle était absolue avant les élections. Le binôme formé par le Président et son Premier ministre étant harmonieux, le Président décide de le confirmer à son poste.
Le chômage continue d'augmenter, étant passé de 3,8% en 1976 à plus de 4,5% en 1978.
La majeure partie des ministres (36 %) provient de la haute fonction publique : 16 % sont issus des grands corps de l'État, 10 % de la préfectorale et 10 % de la diplomatie. Enfin, 18 % sont issus des autres administrations de la haute fonction publique[2].
Le corps enseignant est peu représenté : 2 % des ministres sont des anciens enseignants du supérieur, et 4 % sont des enseignants du secondaire. 8 % ont occupé anciennement une profession intellectuelle[2].
Les industriels et gros commerçants comptent pour 4 % des ministres, les professions libérales pour 14 %, et les cadres supérieur du privé, 18 %[2].
Raymond Barre est nommé Premier ministre par un décret du (JO du )[3], les ministres du gouvernement par un décret en date du (JO du )[4],[5] et les secrétaires d'État par un décret en date du (JO du )[6],[5].
Image | Fonction | Nom | Parti | |
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Premier ministre | Raymond Barre | DVD | ||
Le gouvernement compte quatre femmes ministres : Simone Veil, ministre de la Santé, Alice Saunier-Seïté, ministre aux Universités puis ministre déléguée à la Famille, Nicole Pasquier, secrétaire d’État à l'Emploi féminin et Monique Pelletier, secrétaire d’État auprès du ministre de la Justice puis ministre déléguée chargée de la Famille et de la Condition féminine).
Ce remaniement du [7] est constitué de trois nominations :
Ce remaniement du [8] est liée à la démission de Louis de Guiringaud ministre des Affaires étrangères en lien probablement avec sa gestion ou ses propos sur la crise libanaise[9] :
Ce remaniement du [10] est liée à la démission de Simone Veil, ministre de la Santé et de la Famille qui devient présidente du Parlement européen le [11] :
De fait, Daniel Hoeffel (UDF-CDS) devient secrétaire d’État auprès du ministre de la Santé et de la Sécurité sociale (changement de l'intitulé du ministre de tutelle).
Ce remaniement du [12] est lié à la nomination d'un nouveau secrétaire d'État :
Du fait du décès le de Robert Boulin (voir affaire Robert Boulin), il est procédé au remaniement du [13] :
Ce remaniement du [14] est relatif au changement d'attribution de Monique Pelletier :
Ce remaniement est lié aux démissions enregistrées le de Yvon Bourges, Marc Bécam, Marcel Cavaillé et Jacques Pelletier :
Ce remaniement du [15] est relatif au changement d'attribution de Norbert Ségard :
Ce remaniement du [16] est lié au décès de Joël Le Theule le :
Norbert Ségard, ministre délégué auprès du Premier ministre, décède le [17]. Son poste est de fait supprimé.
Ce remaniement du [18] est lié aux démissions de Monique Pelletier, Jean-François Deniau et Jean-Philippe Lecat directement impliqués dans la campagne de Valéry Giscard d'Estaing pour l'élection présidentielle[19] :
Le il est pris acte de la démission de Jean Farge, secrétaire d’État auprès du ministre de la Santé et de la Sécurité sociale[20].
Raymond Barre poursuit son action à la tête du gouvernement, mais le deuxième choc pétrolier affaiblit à nouveau l'économie française et remet en cause les résultats obtenus depuis 1976. Le prix du pétrole étant multiplié par 2,5 entre mi-1976 et la démission du gouvernement, l'inflation due aux importations bondit, et la hausse des prix atteint 13,6% en 1980.
Le diagnostic du gouvernement est le suivant : l'économie française souffre d'un excès de demande, confirmée par le déficit extérieur, ainsi que des ridigités dans le système de production qui ne permettent pas de créer l’offre à même d’absorber cet excès de demande. Barre considère donc que le défaut fondamental de l'économie française est une trop grande rigidité dans la formation des salaires, qui a pour conséquence d’en déconnecter l’évolution de celle de leur productivité. Il faut donc fluidifier le marché du travail[21].
Barre durcit la politique monétaire française à partir de 1979 par une augmentation significative des taux courts (le taux à 3 mois passe de 8,2% en 1978 à 9,5% en 1979, avec un passage à 12,2% en fin d'année)[21].
Le gouvernement doit faire face à la destruction progressive des emplois dans la sidérurgie après la récession de 1975. La demande d'acier mondiale chute de 16% ; en France, les installations tournent à 70% de leur capacité ; un sidérurgiste français produisant 175 tonnes d'acier par an, contre 250 pour un sidérurgiste américain ou 360 pour un sidérurgiste japonais, les destructions d'emploi commencent.
En 1978, Raymond Barre décide d'un nouveau plan sur la sidérurgie, qui prévoit la réduction des effectifs à 100 000 en 1980 et la recapitalisation des entreprises concernées par l’État. Lorsque le gouvernement Barre 3 est remplacé en 1981, un nombre significatif de salariés de la sidérurgie sont partis en préretraite à 55 ans faute de retrouver un travail.
L'objectif affiché de Raymond Barre de maîtrise de l'inflation est un échec, mais le Premier ministre réussit à stabiliser les finances publiques. En 1980, elles sont quasiment à l'équilibre, avec un déficit de 0,1% du PIB. Le budget de l'Etat est certes en déficit de 30 milliards de francs (1,1% du PIB), mais cela est compensé par les excédents, notamment, de la Sécurité sociale (le régime général étant en excédent de 0,5% du PIB).
Le Premier ministre crée la Commission des comptes de la Sécurité sociale en 1979, dont la mission est de fournir aux pouvoirs publics un suivi régulier de la situation de la Sécurité sociale. Il considère qu'il faut anticiper le vieillissement de la population en dégageant des excédents dans les régimes de retraite.
Pour parvenir à maintenir l’équilibre des finances publiques, le gouvernement augmente fortement les prélèvements. Leur taux, qui était de 33,6 % l’année de l’élection de Valéry Giscard d’Estaing, est de 40,1 % en 1980. La majeure partie de cette augmentation est due à l'augmentation du poids de la Sécurité sociale (de 13% du PIB à 17,4%). Certains impôts ont en revanche été réduits (la TVA ayant été abaissée de 20 % à 17,6 % en 1977).
Ce quasi-équilibre permet une semi-stabilité de la dette, qui, sous les trois gouvernements de Raymond Barre, reste à 21% du PIB. Cette stabilité est aidée par l'inflation, qui éponge mécaniquement un certain pourcentage de la dette chaque année. Le déficit structurel français est quasiment nul (-0,5% du PIB). La France aborde donc les années 1980 avec un endettement public faible.
À partir de 1980, la popularité du gouvernement pâtit de l'impopularité du Président de la République. Un sondage de la SOFRES de février 1981 montre Giscard perdant face à François Mitterrand pour la première fois, avec 48% contre 52% pour le socialiste[22].
La démission de ce Gouvernement est publiée au JO du , à la suite de la victoire de François Mitterrand à l'élection présidentielle de la même année. Malgré cette démission un conseil des ministres sera organisé le 20 mai 1981 soit une semaine après la fin légale du gouvernement et deux jours avant la fin du mandat de Valéry Giscard-D'Estaing comme président de la république. Le successeur de Raymond Barre, Pierre Mauroy, forme alors le Gouvernement Pierre Mauroy 1.
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