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peintre et illustrateur japonais De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Hasui Kawase (川瀬 巴水, Kawase Hasui ), né Bunjirō Kawase (川瀬 文治郎, Kawase Bunjirō ) le et mort le , est un peintre et illustrateur japonais travaillant dans la technique de l'estampe, célèbre surtout pour ses paysages. C'est un des artistes les plus prolifiques et talentueux du mouvement « Shin-Hanga » ou renouveau pictural. Ce mouvement est né sous l'égide de l'imprimeur Watanabe Shozaburo à Tokyo dans les années 1920 qui a édité près de 600 œuvres de Hasui. Une partie a été détruite dans le tremblement de terre de Tokyo en 1923.
Naissance | |
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Décès | |
Sépulture |
万福寺 (d) |
Nom de naissance |
Bunjirō Kawase |
Pseudonymes |
川瀬 巴水, 釈明巴水信士 |
Nationalité | |
Activités | |
Maîtres | |
Lieu de travail | |
Mouvements | |
Parentèle |
Kanagaki Robun (frère aîné du père) |
Hasui Kawase, de son vrai nom Bunjirô Kawase, naît en 1883 dans le quartier Shiba de Tokyo, dans une famille de marchands[2]. Son père tient un commerce de soieries, et sa mère est la sœur de l'écrivain Kanagaki Robun, célèbre pour ses pièces de théâtre kabuki[3]. Cette proximité avec le monde du théâtre influence Hasui, qui produira des portraits d'artistes et des décors de scène dans les années 1920[3],[4]. De santé fragile, il passe une grande partie de son enfance à Shiobara, au nord de Tokyo, chez une tante[3],[4]. Son intérêt pour le paysage naît durant ces séjours[3], et il commence à s'intéresser au dessin et à la peinture pendant une maladie[2]. Ses parents le découragent d'abord de poursuivre une carrière artistique, espérant le voir reprendre l'entreprise familiale, mais il prend des cours de dessin auprès d'Aoyagi Bokusen et Araki Kanyu[3],[4]. De 1897 à 1899, il étudie avec le professeur Kawabata Gyokushô, avant de reprendre le commerce familial[2]. Ce n'est qu'en 1908, lorsque l'entreprise est reprise par un membre de sa famille, qu'il recommence à étudier[3]. Il étudie d'abord l'art occidental, principalement le paysage, avec Okada Saburôsuke[3],[4]. Il expose pour la première fois à 19 ans[4]. Puis à partir de 1910 il suit l'enseignement de Kaburagi Kiyokata après avoir échoué à entrer dans son atelier une première fois[4]. Kiyokata lui donne alors son nom d'artiste, Hasui Kawase, qui signifie "eau jaillisant d'une source"[2],[4]. Ses œuvres sont signées « Hasui » ou « sui »[4]. Dans l'atelier de Kiyokata, Hasui se lie d'amitié avec Itô Shinsui, dont les Huit vues d'Omi l'inspirent et l'orientent vers la gravure sur bois[2]. L'artiste ayant eu la plus grande influence sur lui est Imamura Shiko[3],[4].
Hasui vit d'abord de ses illustrations pour des magazines et des motifs destinés à l'industrie textile[3]. En 1918 commence une longue collaboration entre Hasui et l'imprimeur Watanabe Shôzaburô[2], rencontré par l'intermédiaire de Kiyokata[3]. À partir de ce moment, Hasui se consacre à dessiner des paysages, qui sont ensuite imprimés par Watanabe[3]. Il travaille occasionnellement pour d'autres imprimeurs[3]. Watanabe est alors le plus important imprimeur d'estampes shin-hanga, et la carrière d'Hasui décolle[4].
De nombreuses œuvres d'Hasui sont perdues lors du tremblement de terre de Kantô de 1923, qui détruit la maison d'Hasui et le studio de Watanabe[2]. Hasui reprend ses créations malgré tout, et dès 1924, Watanabe lui ayant offert un voyage, il publie une nouvelle série de paysages[2],[3]. Leur collaboration dure jusqu'à la mort d'Hasui, le 7 novembre 1957, d'un cancer[2],[4].
Dans les années 1930, il est un artiste reconnu. Le musée d'art de Toledo lui consacre deux expositions, en 1930 et 1936[3]. Il s'installe à Shiobara pendant la guerre, et sa maison à Tokyo est détruite lors d'un raid aérien[3],[4]. Après la guerre, ses œuvres sont utilisées par le gouvernement japonais pour promouvoir le tourisme et donner une meilleure image du pays[3]. À la fin de sa carrière, le travail d'Hasui est reconnu par le gouvernement japonais pour son apport à l'art de l'estampe[2], et sa gravure Le temple Zojoji sous la neige est considérée comme Trésor national, la plus haute distinction pour une œuvre au Japon[3],[4]. Son œuvre, constitué de plus de 600 paysages représentant la plupart des régions de l'archipel, fait de lui un des paysagistes les plus reconnus en histoire de l'art avec Hiroshige[3]. Il reste cependant peu connu du grand public, notamment au Japon[4].
Hasui est considéré comme l'un des maîtres du mouvement shin-hanga[4],[5]. Lors de ses nombreux voyages à travers le Japon, il réalise des croquis de paysages, qu'il réutilise ensuite pour des compositions plus larges destinées à l'impression[4]. Ses paysages comportent rarement des personnages, parfois une figure isolée[4]. Ses compositions calmes évoquent souvent la grandeur du paysage et la solitude, avec une prédilection pour les scènes enneigées ou de nuit[4]. Il est l'un des derniers paysagistes traditionnels japonais[4].
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