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1957

année du XXe siècle De Wikipédia, l'encyclopédie libre

1957
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L'année 1957 est une année commune qui commence un mardi.

Faits en bref
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En bref

  • 26 décembre : ouverture au Caire de la conférence de solidarité afro-asiatique (fin le ).
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Événements

Afrique

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10 mai : André-Marie Mbida proclame l’autonomie interne du Cameroun oriental.
  • 8 août : le Nigeria oriental et le Nigeria occidental accèdent à l’autonomie régionale[19].


Afrique du Nord

  • 7 janvier : début de la bataille d’Alger, menée par les « paras » du général Jacques Massu, chargé du maintien de l’ordre dans l’agglomération algéroise[28].
  • 16 janvier : attentat au bazooka contre le général Raoul Salan à Alger[29].
  • 26 janvier : attentats du FLN dans trois cafés d’Alger, « La Cafétéria », « l’Otomatic » et le « Coq hardi » (5 tués et 34 blessés)[30].
  • 28 janvier : grève générale de 8 jours décidée par le FLN afin d’alerter l’opinion publique internationale au moment où s’ouvre le débat sur l’Algérie à l’ONU ; elle est brisée par l’armée française[30].
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Des spectateurs fuyant le stade de football d'El-Biar après l'attentat du 10 février.
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16 février : arrestation de Larbi Ben M’hidi
  • 3 juin : l’attentat des lampadaires fait 9 morts et 89 blessés à Alger[37].
  • 9 juin : à Alger, un attentat revendiqué par le FLN au casino de la Corniche fait 8 morts. Les obsèques de ses victimes donnent lieu à des « ratonnades » de représailles le lendemain[37].
  • 11 juin : arrestation de Maurice Audin, membre du Parti communiste algérien, par les parachutistes. Il disparait le 21 juin (il serait mort à la suite de la torture)[38].
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25 juillet : proclamation de la République de Tunisie.
  • 1er septembre : pour la première fois, les troupes françaises entrent en Tunisie afin de capturer les rebelles algériens. Le gouvernement tunisien proteste[42].
  • 15 septembre : achèvement de la « ligne Morice » barrage électrifié face à la Tunisie, en même temps que la ligne Pedron à la frontière marocaine[43].
  • 24 septembre : arrestation de Yacef Saâdi, chef du FLN à Alger, et de Zohra Drif par les parachutistes du général Massu[44].
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Ruines de la cache d’Ali la Pointe.
  • 8-9 octobre : le plastiquage de la cache d’Ali la Pointe par le commandant Guiraud marque la fin de la bataille d’Alger[44]. Mort de Ali la Pointe, Hassiba Ben Bouali, du petit Omar et de 17 autres habitants[45]. Au lendemain de la bataille d’Alger, le capitaine français Paul-Alain Léger infiltre la wilaya d'Amirouche ; la « bleuite », opération d’infiltration et d’intoxication à grande échelle montée par les services secrets français, atteint ses objectifs et entraîne des purges internes meurtrières au sein de la wilaya III, qui touchent des militants FLN fidèles considérés comme traîtres (1957-1959)[46].

Amérique

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Le dictateur cubain Fulgencio Batista, à côté d’une carte de la Sierra Maestra, où les rebelles de Fidel Castro se sont réfugiés (photo publiée dans Life en mars 1957).
  • 24 février : un journaliste du New York Times, Herbert Matthews, publie une série d’articles sur les rebelles cubains conduits par Fidel Castro et Che Guevara[48]. Le régime corrompu de Batista commence à perdre ses appuis internationaux et s’en trouve affaibli. Castro compte s’assurer un sanctuaire en zone rurale et attendre les révoltes urbaines, mais le « Mouvement du 26-Juillet » fait peu d’émules auprès des paysans. Le « manifeste de la Sierra Maestra » signé le 12 juillet[49], qui réclame la démocratie, des élections libres, la liberté de la presse et de terres pour les paysans, ne change rien.
  • 10 mai : chute du dictateur Gustavo Rojas Pinilla en Colombie, face à la grève générale déclenchée le 6 mai, remplacé par une junte militaire. Les libéraux et les conservateurs négocient un partage du pouvoir (pacte de Benidorm). Ils parviennent à s’accorder sur une stricte répartition des postes gouvernementaux, à tous les niveaux, et avec une alternance au pouvoir, pour une période de 16 ans (4 mandats). L’idée, qui consiste à éliminer les sources d’affrontement en supprimant toute possibilité d’exclusion d’un parti du pouvoir, est adoptée par référendum le 1er décembre et le le régime du Front national est inauguré[50].
  • 6 juin[51], Bolivie : réunion à La Paz du deuxième congrès de la COB (Central Obrera Boliviana) qui décide une grève générale pour obtenir une juste compensation salariale aux mesures monétaires (le mot d’ordre est finalement annulé)[52]. Une agitation sociale chronique affecte autant les activités minières que les campagnes entre 1957 et 1964[53].
  • 11-13 juin : formation d'une junte patriotique au Venezuela. À la suite d'une crise économique et fiscale, l’État est presque en faillite. Les élites conservatrices se joignent à l’opposition pour réclamer le départ du dictateur Marcos Pérez Jiménez. Les partis d’opposition (parti communiste, AD, COPEI, URD (es)) décident de former une junte patriotique, qui diffuse à Caracas plus de 200 000 tracts pour renverser le dictateur (29 juin)[54]. Les trois partis non communistes se mettent secrètement d’accord à New York en décembre pour exclure les communistes du pouvoir en dépit de leur participation à la résistance[55].

Asie et Pacifique

  • 8 juin : l’éditorial du Quotidien du Peuple dénonce les « fleurs vénéneuses ». Il met un terme à la Campagne des Cent fleurs en Chine. Une campagne antidroitière commence contre ceux qui ont osé émettre des critiques qualifiés de « droitiers » ; 550 000 intellectuels sont envoyés dans des camps de travail[66].
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31 août : indépendance de la Malaisie.
  • 18 novembre : investiture du gouvernement d’union nationale au Laos à la suite d'une entente entre le Gouvernement royal et le Pathet Lao. Souvanna Phouma, premier ministre du Laos. Souphanouvong (communiste), ministre du Plan[70]. Entre 1957 et 1961, les gouvernements de coalition se succèdent au Laos à un rythme rapide, et la lutte entre les trois factions ennemies (communiste, neutraliste, pro-américaine) s’intensifie.
  • 29 novembre : affaire de l’Irian ; la résolution de l’ONU invitant les Néerlandais et les Indonésiens à reprendre les négociations sur le statut de l’Irian n’obtient pas la majorité des deux tiers[77].
  • 30 novembre, Indonésie : un attentat vise Soekarno[77]. En riposte, le « Comité pour la libération de l’Irian » déclenche le 2 décembre une grève générale. Plus de 50 000 ressortissants néerlandais sont rapatriés le 6 décembre[78]. Les entreprises occupées par les travailleurs et les plantations qui étaient des propriétés néerlandaises sont placées sous le contrôle du gouvernement de Jakarta. Le gouvernement multiplie des démarches pour se procurer à l’étranger des armes et des navires pour mettre fin au monopole de fait des sociétés néerlandaises de navigation.

Proche-Orient

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19 janvier : signature au Caire du traité de solidarité arabe entre l’Égypte, l’Arabie Saoudite, la Syrie et la Jordanie[80]. De gauche à droite : le Premier ministre jordanien Suleiman al-Nabulsi, le roi Hussein de Jordanie , le roi saoudien Saoud, le président égyptien Gamal Abdel Nasser et le Premier ministre syrien Sabri al Assali.
  • 11 février : l’Union soviétique réagit à la « doctrine Eisenhower » par le plan Chepilov. Il prévoit la résolution pacifique des conflits, la non-ingérence dans les affaires intérieures des pays arabes, la suppression des alliances militaires et des livraisons d’armes. Il propose une neutralisation de la région avec une zone d’influence soviétique[83]. Les États-Unis refusent.
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Retrait des troupes israéliennes du Sinaï.
  • 13 avril, Jordanie : les forces pro-nassériennes, soutenues par les officiers palestiniens de l’armée jordanienne, répliquent au renvoi du gouvernement al-Nabulsi par une insurrection populaire. Le roi rétablit l’ordre grâce aux troupes loyalistes[85].
  • 3 juin : le conseil de l’unité économique arabe met en place l’Accord sur l’unité économique arabe, qui entre en vigueur le (embryon du GAFTA)[86].
  • 3-6 juin : troisième session du conseil des ministres du pacte de Bagdad réunie à Karachi ; les États-Unis sont admis au sein du Comité militaire du pacte de Bagdad. Les pays arabes, à l’exception de l’Égypte et de la Syrie, se rallient à la « doctrine Eisenhower »[87].
  • 8 juin, Irak : le Premier ministre Nouri Saïd démissionne. Les gouvernements suivants maintiennent une orientation pro-occidentale[88].
  • 9, 16, 23 et 30 juin : au Liban, le parti de Chamoun remporte les élections grâce à un découpage électoral qui permet d’éliminer une partie des chefs de l’opposition pro-nassériens[89]. Un vote permettant la réélection du chef de l’État est envisagé.
  • 6 août : accord de principe de coopération économique et technique soviéto-syrien[91] (signé à Damas le 28 octobre, ratifié à Moscou le 20 décembre[92]). En réponse, la CIA prépare le plan Wappen visant à renverser le régime syrien qui échoue lamentablement. Plusieurs diplomates américains sont expulsés de Syrie (13 août)[93].
  • Septembre : alors que des troupes turques sont massées à la frontière syrienne à l’invitation des États-Unis, l’URSS annonce qu’elle défendra la Syrie. Les 25 et 27 septembre, l’Arabie saoudite tente une médiation auprès de Damas sans consulter Nasser. En réponse, l’Égypte débarque des troupes à Lattaquié, en Syrie le 13 octobre. Deux unités de la flotte russe les rejoignent, et une division de l’Armée rouge avance à la frontière soviéto-turque. Les États-Unis font machine arrière[94].
  • 18 novembre : les Parlements syriens et égyptiens approuvent le projet d’union entre les deux pays[95].
  • 20 novembre : le dirigeant palestinien Hajj Amin al-Husseini demande le rattachement de la Palestine à la future République arabe unie. Nasser refuse car il ne souhaite pas voir la création d’une autorité palestinienne dans le règlement de la question israélo-arabe[96].
  • 16-19 décembre : échec de la tentative de faire entrer Israël dans l’OTAN au sommet de Paris. Au lendemain de Suez, David Ben Gourion se lance dans une stratégie « périphérique » consistant à desserrer l’étau que les États arabes voisins d’Israël font peser sur ce dernier. Il noue des alliances avec la Turquie, l’Éthiopie, voire le Soudan. Ce rapprochement permet des politiques de déstabilisation politiques conjointe dans les pays arabes, comme le soutien apporté aux Kurdes d’Irak par Israël et l’Iran.
  • 26 décembre : conférence afro-asiatique du Caire[97]. Réaffirmation des principes de Bandung. Il est décidé que l’Union soviétique fasse partie du Conseil permanent ().

Europe

Europe de l’Est

  • 8 janvier : les élections sont ajournées en Hongrie[98].
  • 13 janvier : la grève devient un délit passible de la peine de mort en Hongrie[98]. La répression des insurgés se poursuit de 1957 à 1958 avec la déportation de centaines d’entre eux en Union soviétique. Imre Nagy et bon nombre de ses partisans sont exécutés (1958). Au total, 341 condamnés à mort sont exécutés par pendaison, 22 000 personnes sont condamnées à des peines de prison, 13 000 sont envoyées en camps de travail[99].
  • 10 mai, URSS : le Soviet suprême approuve la création par Nikita Khrouchtchev des Conseils économiques régionaux ou Sovnarkhozes[102].
  • 11 mai : appel soviétique aux États-Unis et au Royaume-Uni pour la cessation des essais nucléaires. L’Union soviétique demande la convocation d’une conférence au sommet, la suspension des essais nucléaires, la renonciation à l’emploi des armes nucléaires, la création d’une zone dénucléarisée en Europe et la signature d’un pacte de non-agression. Les États-Unis proposent en août la suspension des essais pour deux ans assortie d’un contrôle de la production d’armes nucléaires[103].
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Khrouchtchev, Boulganine et le Premier ministre finlandais Sukselainen à la gare d’Helsinki en juin 1957.
  • 2 juillet : le comité central roumain expulse le ministre de l’enseignement Miron Constantinescu qui avait pris des mesures libérales dans le domaine de la culture et vis-à-vis des minorités. Iosif Chișinevschi est expulsé du Bureau politique[104].
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4 octobre : le lancement de Spoutnik 1 marque le début de l’ère spatiale.

Europe de l’Ouest

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25 mars : signature du traité de Rome.
  • 29 juillet : signature à Berlin d’une déclaration au terme de laquelle les gouvernements des États-Unis, de la France, de la République fédérale d’Allemagne, et du Royaume-Uni affirment l’identité de leurs politiques relatives à la réunification de l’Allemagne et à la sécurité européenne[121].
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14 octobre : inondation de Valence.
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Fondations en 1957

Naissances en 1957

Décès en 1957

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Humphrey Bogart.
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Sacha Guitry
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Oliver Hardy
Personnalités majeures décédées en 1957
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Notes et références

Voir aussi

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