Hectographie
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L'hectographie (du grec hecto, « cent » et graphein, « écrire ») est l'ensemble des moyens de duplication de documents manuscrits ou dactylographiés utilisant l'impression d'une encre aniline sur une surface gélatineuse — surface gélatineuse que l'on appelle également « pâte à polycopier ». Le nombre des tirages possibles, comme l'indique l'étymologie, ne permet pas de dépasser les cents exemplaires[1],[2]. Cependant avec l'amélioration de certains procédés comme le remplacement de la gélatine par de nouveaux matériaux — notamment par les feuilles paraffinées ou la présence de ciment dans la composition de certains pâtes à polycopie, l'hectographie peut désigner plus globalement tous les procédés permettant de tirer à moins d'une centaine d'exemplaires sur le principe d'un cliché obtenu à l'aide d'une encre communicative s'usant au fil des tirages — et cela avec la contrainte d'une qualité très inégale d'une copie à l'autre.
Selon la Grande encyclopédie soviétique (1979), la paternité de la première invention hectographique, rendue connue en 1869, reviendrait au russe Mikhail Alisov (ru) ; mais d'aucuns attribuent la paternité de l'invention plus tardivement à Ungerer, Kwaysser et Ilussak en 1878[3].
L'ensemble des techniques hectographiques — comme la gélatine, la pierre humide ou la chromographie[4] — ont été utilisées dès la fin du XIXe et au début du XXe siècle notamment par les administrations et les écoles ; cependant les procédés hectographiques sont tombés en désuétude avec la démocratisation de l'informatique et de la photocopieuse.