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écrivain français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Hector Nicolas Alphonse Marie France dit Hector France est un écrivain, enseignant, journaliste et traducteur français né le à Mirecourt et mort le à Rueil-Malmaison. Ancien militaire devenu communard, il passa une grande partie de sa vie à Londres. Ses nombreux romans sont écrits dans un style très réaliste et sans concession.
Naissance | |
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Nom de naissance |
Hector Nicolas Alphonse Marie France |
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Activité | |
Conjoint |
Irma Clare (d) |
Mouvement | |
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Genre artistique |
Fils de Joseph France (Albestroff, 1787-1869), lieutenant-commandant de gendarmerie à Mirecourt en 1837, et de Marie Françoise Cécile Daniel[1]. La famille suit les affectations de Joseph, devenu chef d'escadron à la gendarmerie coloniale, qui, au début des années 1840, se trouve dans les Caraïbes : témoin du sort des esclaves, Joseph publie en 1846, La Vérité et les faits, ou l'Esclavage à nu dans ses rapports avec les maîtres et les agents de l'autorité[2]. Sa protestation est suivie par une Lettre à MM. les membres de la Chambre des députés[3] datée 11 juin 1847, au moment où la question de l'esclavage dans les colonies françaises est discutée, entre autres par Ledru-Rollin et Victor Schœlcher. Devenu retraité, Joseph s'installe ensuite à Issoudun et se porte candidat aux élections législatives de 1848[4].
Fin des années 1850, le jeune Hector, après un échec à Saint-Cyr, s'engage dans un régiment de spahis : ce fut l'Algérie, une expérience de près de dix années qu'il va retranscrire en partie dans son roman Sous le burnous (1886), de loin son plus grand succès, tant national qu'international[5].
Mais auparavant, rappelé à Paris, il est mêlé, en 1870-1871, à la Commune de Paris, et embrasse le parti des communards. Durement réprouvé, et voulant échapper à la répression, il doit s'exiler à Bruxelles puis à Londres : là, il apprend en 1879, par la voix du sénateur Philippe Le Royer que la loi d'amnistie l'exclue[6]. Intégré à la vie londonienne, il devient professeur de français, de dessin, d’histoire et d’arabe. Il fonde avec ses camarades d'exil, le journal L’Avenir, et est recruté comme enseignant par la prestigieuse Académie royale militaire de Woolwich, de janvier 1880, jusqu’à sa démission, le 19 juillet 1895[5].
Hector France arrive en littérature grâce à Henry Kistemaeckers, éditeur bruxellois, proche des exilés français, qui publie son premier texte, Le Roman d'un curé (1877), œuvre très réaliste et anticléricale, immédiatement interdite en France[7].
Proche de loges maçonniques implantées à Londres, il rencontra de nombreux artistes comme Alphonse Legros et des érudits comme Richard Francis Burton, qui appréciait hautement Sous le burnous[8], qui fut traduit sous le titre Musk, Hashish and Blood, sans doute par le biais de Leonard Smithers et une confrérie d'éditeurs londoniens spécialisés dans les ouvrages à caractère érotique. Dédié à son ami Edmond Lepelletier, voici un des premiers textes qui détourna les clichés de l’orientalisme pour les transcender en des récits, d’une rare violence, qui montre, sous l’exotisme et l’ironie, une critique radicale de la colonisation[9],[10],[11].
Ses contacts en France étaient nombreux : le singulier Maurice Lachâtre avec lequel il tente de donner une suite aux Mystères de Paris, l'inclassable Hugues Rebell, et bien d'autres.
Hector France fut mariée à Irma Clare (1849-1933), une Britannique d'une grande beauté dont Henri-Edmond Cross fait le portrait en 1891 (Madame Hector France [titre originel], musée d'Orsay)[12]. Elle divorça puis épousa ce dernier en 1893.
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