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écrivaine britannique De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Iris Murdoch, née le à Dublin et morte le à Oxford est une écrivaine et philosophe irlandaise.
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Badminton School (en) Newnham College Somerville College Ibstock Place School (en) |
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Elle naît en 1919 à Dublin[1], dans le quartier résidentiel de Phibsborough. Son père, Wills John Hughes Murdoch, est issu d'une famille presbytérienne d'éleveurs de moutons du comté de Down, près de Belfast. Sa mère, Irene Alice Richardson, chanteuse de formation, appartient à une famille protestante de Dublin[1]. Durant sa jeunesse, les parents d'Iris déménagent à Londres où son père devient fonctionnaire[1]. Iris s'inscrit alors au Somerville College d'Oxford pour y étudier les classiques, l'histoire ancienne et la philosophie puis à Newnham College, Cambridge, où elle perfectionne sa formation en philosophie avec notamment le professeur Ludwig Wittgenstein[2] . En 1948, elle décroche un poste d'enseignante au St Anne's College à Oxford. Elle enseigne à Oxford de 1948 à 1963, puis aux Beaux-Arts jusqu'en 1967[2].
Elle écrit son premier roman, Under The Net, en 1954, après avoir publié plusieurs essais philosophiques et la première étude, en langue anglaise, consacrée au philosophe existentialiste, Jean-Paul Sartre, publiée en 1953[1],[2]. En 1956, elle rencontre et épouse, à Oxford, John Bayley, également romancier et professeur de littérature anglaise. Son œuvre comporte vingt-cinq romans ainsi que plusieurs études et pièces de théâtre. En 1995, elle commence à ressentir et subir les effets de la maladie d’Alzheimer. Elle meurt en 1999, âgée de 79 ans[2], [3].
Iris Murdoch est fortement influencée par Raymond Queneau, Platon, Freud et Sartre. Ses romans, intenses et étranges, sont remplis d’humour noir et de retournements imprévisibles au plan de l’intrigue. Ils sont marqués également par sa formation de philosophe[1],[4]. Pour autant, ses œuvres de fiction ne se veulent pas didactiques. Dans ses romans, Iris Murdoch, si elle n’oublie pas qu’elle est philosophe, n'oublie pas non plus qu'elle est avant tout une romancière habile à faire naître des personnages, à les faire vivre et à créer des situations qui tiennent le lecteur en haleine[5]. Ses romans explorent les dessous apparemment « civilisés » de ses personnages issus, pour la plupart, de la classe sociale supérieure. Leurs scénarios mettent en scène divers personnages homosexuels, notamment dans The Bell (1958) et dans A Fairly Honourable Defeat (1970), ou carrément machistes et au pouvoir souvent démoniaque lesquels imposent leur volonté à autrui, tout à fait à l'image de son amant, Elias Canetti, qu'elle prend, d'ailleurs, pour modèle.
Écrivain originellement réaliste, Iris Murdoch fait tout de même montre d'une certaine ambiguïté de ton dans son écriture, recourant souvent aux procédés factices et trompeurs d'un certain symbolisme entremêlé d'éléments imaginaires lors de scènes décrites avec force détails dans plusieurs de ses romans. Dès lors, The Unicorn (1963) pourrait être perçu en tant que roman « gothique » modèle au langage sophistiqué et plein de pièges ou, encore, comme une brillante parodie du genre. Ainsi, le Prince noir de James Tait's Black Memorial Prize (1973) se révèle être une étude quelque peu sombre sur les obsessions érotiques du personnage central. Le propos devenant, au fil de l'intrigue, de plus en plus complexe et se prêtant à de multiples interprétations lorsque des personnages secondaires viennent contredire le narrateur et le mystérieux « éditeur » du livre dans une série de postfaces.
En 1978, elle remporte le convoité Booker Prize pour The Sea, the Sea[6], roman aux accents subtils sur le pouvoir et la perte de l'amour qui met en scène un acteur à la retraite, le narrateur, envahi par la jalousie lorsqu'il revoit un être aimé, son premier amour d’adolescent, inaccompli[5].
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