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historien et auteur français, historiographe de France, précepteur de Louis XVI, puis bibliothécaire et confident de Marie-Antoinette, ancien jurisconsulte et rédacteur politique De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Jacob-Nicolas Moreau, né le à Saint-Florentin (Yonne) et mort le à Chambourcy, est un historien français, historiographe de France et grand défenseur de l'Ancien Régime. En tant qu'historien, il rédige un grand nombre de mémoires et d'essais et crée un « dépôt des chartes » destiné à recueillir les textes officiels de l'histoire nationale. Sa doctrine a influencé les rois de la Restauration[1].
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Observateur hollandois, G. V. Vve D. V., Le Vieux notaire |
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Fils d'Edme Nicolas Moreau, avocats aux conseils, et d'Anne Ursule Gallimard, il devient précepteur dans une famille de la petite noblesse, puis avocat à Aix-en-Provence.
En 1741, il devient conseiller à la Cour des Aides de Provence.
En 1755, il rédige le périodique L'Observateur hollandais qui durera jusqu'en 1759[2].
En 1757, fortement engagé contre les philosophes des Lumières, il publie son Mémoire pour servir à l'histoire des cacouacs; il tourne alors en ridicule les Encyclopédistes qu'il présente comme une tribu indienne.
En 1764, il publie les Leçons de morale, de politique et de droit public puisé dans l'histoire de notre monarchie : Moreau défend le roi comme dépositaire de la justice, assurant l'équilibre entre les ordres et le fonctionnement harmonieux des institutions.
En 1765, il occupe à Paris un poste de jurisconsulte et rédacteur politique ("publiciste") au Ministère des affaires étrangères.
En 1768, proche du fils de Louis XV, il devient précepteur du futur Louis XVI.
En 1770, il soutient la « réforme Maupeou », considérant que seule la monarchie absolue peut réformer le royaume[1].
En 1774, il est nommé historiographe de France. Il est ensuite le bibliothécaire et le confident de Marie-Antoinette. Il entreprend une œuvre cohérente pour faire triompher l'État de droit contre les coutumes et les inégalités, et entend justifier la légitimité de l'absolutisme attaqué par les parlementaires et les nobles[1].
En 1789, il publie la synthèse de ses énormes recherches historiques et juridiques dans ses Maximes fondamentales du gouvernement français ou Profession de foi nationale renfermant tous les dogmes essentiels de notre symbole politique. Le sous-titre, par sa tonalité religieuse, est révélateur de l'existence d'une idéologie contre-révolutionnaire avant 1789. Il s'agit de s'appuyer sur l'histoire et la tradition pour glorifier la monarchie française[3]. Dans son Exposé historique des administrations populaires, il dresse un tableau, à la veille de la tenue des États généraux, du rôle et des pouvoirs des assemblées locales sous l'Ancien Régime.
En 1790, cet ardent défenseur de la cause royale avant la Révolution française est démis de toutes ses fonctions.
Pendant la Révolution, il est enfermé dans sa maison mais survit durant toute la période révolutionnaire, avant de mourir en 1803.
Jacob-Nicolas Moreau est l'un des protagonistes du roman Les Adieux à la reine de Chantal Thomas publié 2002.
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