Il est considéré comme l'un des créateurs, au début du XXesiècle, du «western français», avec son ami le réalisateur Jean Durand.
Né en 1883 d’une famille bourgeoise (père expert en tableaux, mère ancienne demoiselle de compagnie de l'impératrice Eugénie), il est le petit-fils du peintre belge Édouard Hamman (1819-1888), peintre d'histoire. Sa grand-mère Louise-Jenny Audiat a été demoiselle de compagnie de l’impératrice Eugénie. Par sa mère, Virginie Protais, il est le petit-neveu du peintre Paul-Alexandre Protais (1825-1890), et descend de Jean-François Christophe (1772-1827), général de cavalerie, baron d'Empire.
Joë Hamman découvre sa vocation de cinéaste lorsqu'à douze ans, il assiste à l'une des projections d'Auguste et Louis Lumière au Salon indien du Grand Café, à Paris en [2]. À 21 ans en voyage d’affaires avec son père aux États-Unis, il découvre les Wild West Shows de Buffalo Bill avec qui il se lie d'amitié. De retour en France, Joë Hamman tourne des westerns (en tant qu'acteur[3] et réalisateur) dans la région parisienne (carrières d’Arcueil, bois de Meudon). Cow-boy en 1906 — le premier western selon lui[4] — et Le Desperado en 1907[5] sont tournés pour la firme Lux. Après sa rencontre avec le marquis de Baroncelli, il tourne ses films en Camargue, faisant appel au réalisateur chevronné Jean Durand. Il est l'un des pionniers du genre hors Amérique[2].
En 1921, il crée une société de production, Les Films Joë Hamman, et continue de réaliser des films jusqu'en 1937. Après la Seconde Guerre mondiale, sa carrière cinématographique dans le western est révolue, les films de western tournés aux États-Unis supplantant les films français. Il joue alors des petits rôles, notamment dans des ciné-romans[6], jusqu'en 1967[7].
Son nom apparaît aussi, à partir de 1941, dans des récits complets pour des bandes dessinées et un peu plus tard, aussi bien pour des articles que pour des illustrations, dans des illustrés pour la jeunesse tels que Pierrot, Coq hardi, Cœurs vaillants et même Tintin. Certaines sont conservées au Musée national de la coopération franco-américaine du château de Blérancourt.
1914: Fauves et bandits ou La torpille aérienne, 1 005 m, tourné en 4 parties: La torpille Arvieux, Le train 13 bis, Les fauves, La poudre 108, de Jean Durand
1923: Tao ou Le fantôme noir -Ciné-roman en 10 épisodes "8.225m" - 1: "Le secret du bonze", 2: "Une trame subtile", 3: "Sous le masque", 4: "Histoire d'un vol", 5: "Les mésaventures de Bilboquet", 6: "L'étau se resserre", 7: "De Paris à Dakar", 8: "Haines et amours", 9: "Le mariage de raymonde", 10: "Dans l'ombre du temple" de Gaston Ravel: Tao, le métis
1923: Rouletabille chez les bohémiens, ciné-roman en 10 épisodes "8430m", 1: "Le livre des ancêtres", 2: "L'arrestation", 3: "L'instruction", 4: "La poursuite", 5: "La page déchirée", 6: "L'enlèvement", 7: "A server turn", 8: "La pieuvre", 9: "Révélation", 10: "Le retour", de Henri Fescourt: Hubert de Lauriac
1923: L'Enfant roi, ciné-roman en 8 épisodes "11.000m", 1: "L'éveil des géants", 2: "L'armoire de fer", 3: "La lettre de l'empereur", 4: "Le drame de Varennes", 5: "La maison des deux vieilles", 6: "Les deux orphelins", 7: "La conspiration des femmes" 8: "Lazare Hoche", de Jean Kemm: Chevalier de Mallory
1924: Le Vert Galant, ciné-roman en 8 épisodes "9.000m", 1: "Le roi sans royaume", 2: "Le miroir magique", 3: "Les gants empoisonnés", 4: "L'inquisiteur et le sorcier", 5: "Le message d'amour", 6: "L'envoûtement", 7: "Au secours de l'ennemi", 8: "Le triomphe du Béarnais", de René Leprince
1924: Les Fils du soleil, ciné-roman en 8 épisodes "6.750m", 1: "Un drame à Saint-Cyr", 2: "Le capitaine Youssouf", 3: "Chrétienne et musulmanes", 4: "La justice d'Abd-el-Kassem", 5: "L'évasion", 6: "La guerre sainte", 7: "Sabre au clair", 8: "Le triomphe de l'honneur", de René Le Somptier: Le baron de Horn
1924: Le Stigmate, ciné-roman en 6 épisodes, 1: "Le mort vivant", 2: "Les deux mères", 3: "L'évasion", 4: "Nocturnes", 5: "La mère prodique", 6: "La main", de Louis Feuillade et Maurice Champreux: L'inspecteur Coursan
1926: Sa petite de Routier-Fabre: Antonin, le neveu
1926: La Fille des pachas (également réalisateur) de Adrien Caillard: Hubert
1926: Lady Harrington, ciné-roman en 6 épisodes "8.500m", 1: "L'auto grise", 2: "Le piège", 3: "L'engrenage", 4: "Le vol des documents", 5: "Révélation", 6: "Le triomphe de Fox", de Fred Leroy-Granville et Grantham Hayes: James Baker, le frère de lady Harrington
Archives en ligne de la Ville de Paris, état-civil du 8earrondissement, registre des naissances de 1883, acte n° 1441 (vue 29 / 31) avec mentions marginales de mariage et de décès.