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historien américain De Wikipédia, l'encyclopédie libre
John Hope Franklin, né le à Rentiesville dans l'État de l'Oklahoma et mort le à Durham dans l'État de la Caroline du Nord, est un historien et professeur d'université américain reconnu pour ses travaux sur la Guerre de Sécession et la contribution des Afro-Américains à l'identité des États-Unis et impliqué dans le mouvement américain des droits civiques. Il est également connu pour sa participation en tant qu'expert à l'élaboration du dossier qui aboutit en 1954 à l'arrêt Brown et al. v. Board of Education of Topeka et al. du de la Cour suprême des États-Unis. Ses études sur l'esclavage des Afro-Américains aux États-Unis et l'histoire du Sud des États-Unis sont des références majeures qui font autorité.
Naissance | |
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Décès | |
Nom dans la langue maternelle |
John Franklin |
Nationalité | |
Domiciles |
Durham (jusqu'en ), Oklahoma, Tulsa, Rentiesville |
Formation |
Université Fisk (baccalauréat universitaire) (jusqu'en ) Université Harvard (doctorat) (jusqu'en ) Booker T. Washington High School (en) Université Dillard Université Duke |
Activités | |
Père |
Buck Colbert Franklin (en) |
A travaillé pour | |
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Membre de | |
Distinctions | Liste détaillée Bourse Guggenheim () Prix littéraire de l'université de Saint-Louis () Jefferson Lecture (en) () Docteur honoris causa de l'université de Miami () North Carolina Award for Literature (d) () Prix Charles-Frankel (d) () Bruce Catton Prize (d) () Médaille présidentielle de la Liberté () Médaille Spingarn () Docteur honoris causa de l'université Washington et Lee () Prix Helmerich (en) () Prix Anisfield-Wolf () Prix Lincoln (en) () Prix John-Werner-Kluge () National Humanities Medal Bourse Fulbright |
Archives conservées par |
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John Hope Franklin est le fils de Buck Colbert Franklin, un avocat, et de Mollie Parker Franklin, une institutrice. Ses prénoms de John Hope lui sont donnés en hommage à John Hope (educator) (en)[2], le premier Afro-Américain à devenir président du Morehouse College[3], où son père avait suivi ses études universitaires[4] Ses parents se sont installés dans le village de Rentiesville qui fait partie de la cinquantaine de villes et villages fondées en Oklahoma par d’anciens esclaves après la guerre de Sécession et appelées « villes noires » pour échapper au racisme des Blancs. Dans ce village de moins de 200 habitants, Buck Colbert Franklin exerce les fonctions d'avocat, de juge de paix, de chef de la poste, d'agriculteur afin de pouvoir subvenir aux besoins de sa famille. Celle-ci vit dans des conditions difficiles, leur maison ne possède ni l’électricité, ni l'eau courante. John Hope Franklin apprend à lire et à écrire dès l'âge de 4 ans en suivant les cours que sa mère donnait à l'école primaire du village puis suis l'exemple de son père qui était un grand lecteur. En 1921, Buck Colbert Franklin emménage à Tulsa (Oklahoma) afin d'obtenir de meilleures conditions d'emplois et de vie. Il assiste à l'émeute raciale de Tulsa qui a fait plusieurs centaines de morts et de blessés parmi les Afro-Américains[5],[6],[7],[8],[9].
La famille Franklin s'installe à Tulsa en 1925. John Hope Franklin suit ses études secondaires à la Booker T. Washington High School (Oklahoma) (en), établissement d'enseignement secondaire ségrégué de Tulsa. Ayant achevé brillamment ses études il bénéficie d'un bourse pour suivre des études supérieures à l'Université Fisk de Nashville (Tennessee) à laquelle il a été accepté en 1931. C'est suivant les cours d'histoire du professeur Theodore S. Currier que John Hope Franklin décide d'abandonner ses études de droit pour devenir historien. il obtient son Bachelor of Arts (licence) en 1935. Sur les encouragements de Theodore S. Currier il postule à l'Université Harvard de Cambridge (Massachusetts). N'ayant pas obtenu de bourse et sa famille n'étant pas en mesure d'assumer les frais de scolarité, Theodore S. Currier fait un emprunt à la banque pour permettre à John Hope Franklin de poursuivre ses études. Il obtient son Master of Arts (mastère) en 1936 puis son Ph.D (doctorat) en 1941. Pendant ses études doctorales, il enseigne à l'Université Saint Augustine's de Raleigh (Caroline du Nord)[5],[10],[11].
En 1943, il publie sa thèse de doctorat qu'il soutenue à Harvard : The Free Negro in North Carolina, 1790-1860[12]. Cette publication remet en question les stéréotypes sur le rôle des Afro-Américains dans l'histoire de la Caroline du Nord, que malgré l’oppression de la ségrégation les Afro-Américains ont été à même de développer leur économie, elle fait également état des liens entre Blancs et Noirs notamment avec les Quakers dans le mouvement anti-esclavagiste[13]. La pertinence historique de ce livre est telle que la Southern Historical Association (en) lui demande de lui faire une communication scientifique en présentant un article de son cru, demande qui brise la ligne de couleur de cette association d'un État du Sud pratiquant la ségrégation[14],[15].
En 1945, alors qu'il professeur à l'université du centre de la Caroline du Nord, il commence à rédiger ce qui va devenir un classique de histoire des Afro-Américains : From Slavery to Freedom: a history of Negro Americans[16],[17],[18]. En 1947, il est embauché comme professeur d'histoire à l'Université Howard située à Washington (district de Columbia), il finalise la rédaction de son livre qui parait le aux éditions Alfred A. Knopf. From Slavery to Freedom: a history of Negro Americans connait en 2020 sa 10° édition, depuis la 7° édition de 1994 le livre est révisé et augmenté avec l'aide d' Alfred A. Moss[19], à la date de sa mort en 2009, ce livre s'est vendu à 3 millions d'exemplaires et a été traduit en différentes langues dont le français, l'allemand, le japonais, le portugais et le chinois[20],[5]. Ce livre est considéré par la communauté des historiens américains comme le meilleur livre traitant de l'histoire des Afro-Américains[21],[22].
Dans les années 1950, il devient conseiller de la National Association for the Advancement of Colored People (NAACP) et en 1954, en tant qu'expert, il aide les avocats Thurgood Marshall, George Edward Chalmer Hayes (en) et James Nabrit, Jr. (en) pour établir le dossier qu'ils présentent à Cour suprême des États-Unis qui aboutit aux arrêts Brown v. Board of Education, rendus successivement le 17 mai 1954 (arrêt 347 U.S. 483), et le 31 mai 1955 (349 U.S. 294) qui déclarent la ségrégation raciale inconstitutionnelle dans les écoles publiques même si le service rendu y est prétendu de « qualité égale »[23],[24],[25],[26].
En 1956, il est recruté par le Brooklyn College de New York en tant que professeur et directeur des études du départent d'histoire, faisant de lui le premier Afro-Américain à occuper ce poste. Il assied sa réputation en continuant d'écrire des livres et des articles et à participer à diverses conférences[5],[15].
Entre 1962 et 1963, il est invité par l’université de Cambridge pour donner des cours au St John's College (Cambridge) sur la guerre de Sécession[25].
En 1964, de retour aux États-Unis, l'université de Chicago fait appel à ses compétences en tant qu’historien du sud des États-Unis pour lui offrir une chaire de professeur d'histoire américaine, puis il y est nommé directeur du département d'histoire. En 1969, l'université de Chicago le récompense en lui décernant le titre de John Matthews Manly Distinguished Service Professor, puis en le nommant professeur émérite en 1982[5],[27],[28].
En 1982, l'Université Duke lui offre la chaire prestigieuse James B. Duke Professor (en) puis le nomme professeur émérite en 1985[5].
Le il épouse sa condisciple Aurelia E. Whittington qu'il a connue à l'Université Fisk qui est devenue bibliothécaire de l'université du centre de la Caroline du Nord. Le couple donne naissance à un fils John Whittington Franklin en 1952[5],[29],[30].
John Hope Franklin décède des suites d'une Insuffisance cardiaque congestive le à l'âge de 94 ans[31],[32],[33],[34],[35].
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