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film multinational de Christian Carion sorti en 2005 De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Joyeux Noël est un film de Noël dramatique de guerre historique multinational réalisé par Christian Carion et sorti en 2005. Coproduit par la France, l'Allemagne, le Royaume-Uni, la Belgique et la Roumanie, il raconte la vie des soldats au front durant la Première Guerre mondiale et particulièrement la trêve de Noël.
Réalisation | Christian Carion |
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Scénario | Christian Carion |
Musique | Philippe Rombi |
Acteurs principaux | |
Sociétés de production |
Nord-Ouest Films TF1 Films Production Les Productions de la Guéville Senator Film Produktion The Bureau Artémis Productions Media Pro Pictures |
Pays de production |
France Allemagne Royaume-Uni Belgique Roumanie |
Genre | Film de guerre |
Durée | 116 minutes |
Sortie | 2005 |
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.
Le film est présenté en sélection officielle hors-compétition au festival de Cannes 2005. La sortie dans les salles françaises a lieu le , semaine où est commémoré l'armistice du 11 novembre 1918.
Le générique de fin s’ouvre sur cette dédicace :
« Ce film est dédié à la mémoire des soldats allemands, britanniques et français qui ont fraternisé le soir de Noël 1914 en de multiples endroits du front. »
Le film s'ouvre sur trois écoliers allemands, français et écossais, qui récitent un poème patriotique les incitant à vaincre leurs ennemis et à se battre pour leur pays.
Pendant l'été 1914, la Première Guerre mondiale éclate, entraînant des millions d'êtres humains dans son tourbillon. Nikolaus Sprink doit renoncer à une carrière prestigieuse de ténor à l'opéra de Berlin et, de plus, ne peut plus voir ni fréquenter Anna Sørensen, sa partenaire et compagne.
Pour suivre les jeunes Jonathan et William qui se sont engagés, et qui l'aidaient beaucoup dans son église, le pasteur Palmer quitte l'Écosse et se retrouve brancardier sur le même front du nord de la France. Ils font partie des fusiliers royaux écossais, dirigés par le lieutenant Gordon. Quant au lieutenant français Audebert, du 26e régiment d'infanterie, il a dû laisser sa femme enceinte et alitée pour combattre l'ennemi ; depuis son départ, les Allemands occupent la petite ville du Nord où la jeune femme est censée avoir déjà accouché et ignore dans quelle situation se trouve sa femme. En face des tranchées alliées, séparées par un no man's land, se trouvent les troupes allemandes de la 93e division d'infanterie, dirigées par Horstmayer. Une attaque alliée sur les tranchées allemandes se solde par un échec et de nombreux morts, dont William.
Le soir de Noël, Anna Sørensen et Nikolaus Sprink chantent pour Guillaume de Prusse et l'état major allemand, puis décident d'aller chanter pour les troupes afin de les réconforter. Pendant ce temps, les troupes écossaises se mettent à chanter en s'accompagnant de cornemuses. Allemands et Écossais se mettent à chanter ensemble, et Sprink sort de sa tranchée avec un petit sapin de Noël. Les commandants des trois camps s'accordent pour décréter une trêve.
Les soldats des camps opposés se rencontrent. Ils se serrent la main, échangent lui cigarettes et chocolat, célèbrent une messe et se souhaiter un « Joyeux Noël », « Frohe Weihnachten », « Merry Christmas ». C’est alors que l’on assiste à une trêve passagère, « au grand dam de leurs états-majors[1] », entre les combattants, qui fêtent Noël ensemble. Puis, pris d'attachement, les chefs des camps sauvent mutuellement leurs ennemis.
La hiérarchie n'est pas au courant, mais vient à apprendre ce qui s'est passé en lisant le courrier des soldats envoyé à leurs familles. Les régiments sont déplacés, certains sont dissous, d'autres envoyés sur des fronts lointains et difficiles.
Sauf indication contraire ou complémentaire, les informations mentionnées dans cette section peuvent être confirmées par la base de données IMDb.
L'idée du film provient d'un livre que Christian Carion a lu en 1992 : Batailles de Flandres et d'Artois 1914-1918 de l'historien Yves Buffetaut. Il est touché par un passage (L'incroyable Noël de 1914) qui rapporte les fraternisations entre lignes ennemies. Le réalisateur contacte alors l'historien qui lui donne accès à une importante documentation, complétée par un travail de fond sur les archives de l'armée allemande de la Première Guerre mondiale, dans les murs de la Bibliothèque de documentation internationale contemporaine à Nanterre, avant de lancer le tournage[15]. Christian Carion contacte alors le producteur Christophe Rossignon pour lui présenter son idée. Ce dernier lui suggère de se faire la main avec des courts métrages et d'autres projets de moindre ampleur. Le premier long métrage de Christian Carion, Une hirondelle a fait le printemps sort en 2001[16].
Christian Carion commence l'écriture du scénario en 2002. Il débute en faisant des recherches de documents : « J'ai exhumé une série de faits divers extraordinaires dans les archives britanniques pour beaucoup, et plus tard françaises et allemandes. Autant dire que l'on n'y entre pas facilement. Ce sont des lieux essentiellement fréquentés par des historiens professionnels. Grâce à Yves Buffetaut, j'ai pu accéder à ces documents. En France, ils sont gardés par l'armée qui, si elle ne peut en empêcher la consultation, n'en fait pas la publicité. Quant aux archives allemandes, je n'ai pas eu de mal à les consulter puisque beaucoup sont gardées en France, c'est la conséquence de la Seconde Guerre mondiale[16]. »
À la suite d'une série de désaccords, l'armée française a refusé de prêter des terrains militaires pour le tournage de ce film relatant un passage tabou de son histoire[réf. nécessaire].
La majeure partie du tournage s'est déroulé en Roumanie notamment dans les studios Mediapro Pictures, ainsi qu' en Allemagne et en Écosse. Plusieurs scènes ont été tournées en France, dans le Pas-de-Calais (Saint-Pol-sur-Ternoise, Barlin, château de Brias)[17].
Selon Christian Carion, à la question « Pourquoi refuser de collaborer pour un film impliquant des soldats ayant fraternisé avec l'ennemi ? », un général de l'armée française aurait répondu « l'armée est immuable »[réf. nécessaire]. Depuis ce tournage, l'armée française s'est dotée d'une structure pour promouvoir le tournage de films sur des terrains militaires français[réf. nécessaire].
Chaque belligérant s'exprime dans sa langue. Ainsi, dans la version française, les Français parlent français, les Écossais parlent anglais et scots (dialogues sous-titrés en français) et les Allemands parlent allemand (dialogues sous-titrés en français). Les dialogues en anglais et en allemand ont été traduits par Sandy Withelaw. Le sous-titrage intermédiaire anglais est de Patricia Paparoditis, et l’allemand d’Andreas Meszaros. Le sous titrage est réalisé par Titra Film.
Sauf indication contraire ou complémentaire, les informations mentionnées dans cette section proviennent du générique de fin de l'œuvre audiovisuelle présentée ici.
composé par Philippe Rombi
interprété par Natalie Dessay
accompagné du London symphony orchestra
composé par G.H. Stölzel
arrangement Philippe Rombi
interprété par Natalie Dessay et Rolando Villazón
quatuor à cordes Bel arte
piano Philippe Rombi
arrangement : Griogair Lawrie
arrangement : Griogair Lawrie
composé par Philippe Rombi
paroles de Lori Barth et Gary Lewis
à partir d’un poème de Lori Barth (en)
ensemble cornemuses : Griogair Lawrie, David Bruce, Ivan Mac Donald, Calum Anthony Beaton
arrangement : Griogair Lawrie
composé par Franz Xaver Gruber
interprété par Rolando Villazón
cornemuse Bruno le Rouzic
harmonica Édouard Dubois
composé par John Francis Wade.
interprété par Rolando Villazón
accompagné à la cornemuse par Griogair Lawrie
composé par Philippe Rombi
paroles de Lori Barth et Gary Lewis
à partir d’un poème de Lori Barth (en)
interprété par Alex Ferns
cornemuse et tinwhistle Bruno le Rouzic
composé par Philippe Rombi
paroles de Lori Barth et Gary Lewis
à partir d’un poème de Lori Barth (en)
interprété par la chorale Scala et le London Symphony Orchestra
piano Philippe Rombi
Site | Note |
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Metacritic | 70/100[18] |
Rotten Tomatoes | 74 %[19] |
Allociné | [20] |
Périodique | Note |
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Sur l'agrégateur américain Rotten Tomatoes, le film récolte 74 % d'opinions favorables pour 112 critiques[19]. Sur Metacritic, il obtient une note moyenne de 70⁄100 pour 26 critiques[18].
En France, le site Allociné propose une note moyenne de 3,1⁄5 à partir de l'interprétation de critiques provenant de 25 titres de presse[20].
Entre 2005 et 2007, Joyeux Noël a été sélectionné 24 fois dans diverses catégories et a remporté 7 récompenses[21],[22].
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