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activiste français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Julien Coupat, né le à Bordeaux, est un des fondateurs en 1999 de la revue philosophique française Tiqqun. Il est devenu célèbre pour son implication dans l'affaire de Tarnac.
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Neuf mis en cause de l'affaire de Tarnac (en) |
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Fils de Gérard Coupat, médecin, et de Jocelyne Coupat, cadre supérieure chez Sanofi-Aventis, Julien Coupat étudie en classes préparatoires au lycée privé Sainte-Geneviève avant d'intégrer l'ESSEC[1]. Il s'oriente ensuite vers la sociologie politique et devient plus tard doctorant à l'EHESS. Il n'achève cependant pas son doctorat[2] (son sujet de thèse était « Capitalisme, avant-garde et critique révolutionnaire »).
Son nom, associé aux idées situationnistes, est cité par Luc Boltanski[3] dans les remerciements d'un livre de 1999, Le Nouvel Esprit du capitalisme. La même année, Julien Coupat cofonde la revue Tiqqun[4] dont il reste ensuite l'un des animateurs. C'est le philosophe Giorgio Agamben, avec qui il se lie, qui trouve un imprimeur pour la revue[5].
Coupat s'établit en 2005[2] sur le plateau de Millevaches, à Tarnac (Corrèze)[1] où, avec des amis, il reprend l'épicerie du village.
À partir du , il est suspecté pendant l'affaire de Tarnac, d'avoir formé une « cellule invisible » – selon l'expression du procureur Jean-Claude Marin – à laquelle est imputé le sabotage d'une caténaire de ligne TGV[6], action revendiquée par un groupe allemand le [7].
Il est alors mis en examen pour « direction d'une association de malfaiteurs et dégradations en relation avec une entreprise terroriste » avec huit autres personnes.
Cette affaire déclenche une importante polémique : des comités de soutien sont créés en France et à l'étranger, et une manifestation de soutien réunit entre 1 200 et 3 000 personnes à Paris le [8]. Les participants scandent des slogans tels que « Police partout, justice nulle part ! »[9]. Des intellectuels, des parlementaires et les autres personnes mises en cause dénoncent un montage policier et une instrumentalisation politique de l'affaire[10],[11]. Rapidement la loyauté de la procédure policière est l'objet d'interrogations. Dès , une enquête de l'hebdomadaire Charlie Hebdo révèle que les services antiterroristes ont tenté d'imputer à Julien Coupat sa participation à un attentat à la grenade artisanale, perpétré aux États-Unis en , pour justifier leur procédure à son encontre[12]. En , après neuf ans de procédures judiciaires et le dessaisissement du juge chargé de l'enquête, la Cour de cassation abandonne définitivement la qualification « terroriste » de l'affaire[13].
Le , Julien Coupat et Yildune Lévy sont relaxés par le tribunal correctionnel de Paris[14].
Lors de l'acte 4 des manifestations des Gilets jaunes du , il est interpellé et placé en garde à vue[15].
Selon le sociologue Philippe Corcuff, Julien Coupat est passé peu à peu « de l’ultra-systémisme au conspirationnisme » et utilise une rhétorique complotiste dans l'ouvrage dont il est dit l'auteur supposé, Le Manifeste conspirationniste[16]. D'après L'Express, Julien Coupat rejoint les analyses d'une partie de l'extrême droite concernant la pandémie de Covid-19, autant sur la question de la 5G que sur la figure de celui qui serait son grand promoteur dans les élites[17]. Julien Coupat accuse notamment l'entrepreneur Klaus Schwab de vouloir mettre en place un great reset[17].
Rudy Reichstadt de Conspiracy Watch indique pour sa part que Coupat « est quelqu'un qui a une colonne vertébrale idéologique, qui s'inscrit dans des références situationnistes, dont le complotisme est assez sophistiqué[17]. »
Le nom de Julien Coupat a été associé à plusieurs publications[4] :
En effet, Julien Coupat a fait partie du comité de rédaction de cette revue de 1998 à 2001. Il est aussi supposé être auteur ou coauteur de plusieurs articles publiés dans les deux numéros, quoique les rédacteurs du second numéro soient restés anonymes.
Il est l'auteur d'une contribution intitulée « Science du C.R.A.S.H. » publiée dans le numéro 33 de la Revue d'esthétique en 1998, et dans lequel la critique du film Crash de David Cronenberg est un prétexte au développement de la thèse ainsi acronymisée : Comment le Réel Avance Sans l'Homme.
En décembre 2018, il est l'auteur de la postface du livre de Daniel Denevert, Dérider le désert.
En 2020, il participe à l'ouvrage collectif Police, avec un texte intitulé Engrenages, fiction policière.
D'autres écrits lui ont été attribués sans preuve formelle :
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