Bibliothèque royale de Belgique
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La KBR — contraction de Koninklijke Bibliotheek et de Bibliothèque royale[1] — est le nom actuel de la Bibliothèque royale de Belgique, aussi désignée jadis comme la Bibliothèque royale Albert Ier, l'Albertine ou la Royale. Elle est la bibliothèque scientifique nationale de l'État fédéral belge[2]. Elle se situe à Bruxelles, au Mont des Arts, dans le quartier royal[3].
KBR | ||
La Bibliothèque royale de Belgique et la statue équestre d'Albert Ier par Alfred Courtens. | ||
Présentation | ||
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Coordonnées | 50° 50′ 37″ nord, 4° 21′ 22″ est | |
Pays | Belgique | |
Ville | Bruxelles | |
Adresse | boulevard de l’Empereur, 4 1000 Bruxelles |
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Fondation | 1839 | |
Informations | ||
Conservateur | Sara Lammens | |
Gestionnaire | gouvernement fédéral | |
ISIL | BE-KBR00 | |
Site web | http://www.kbr.be | |
Géolocalisation sur la carte : Belgique
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Activités temporaires |
La KBR compte plus de huit millions de documents qui sont répartis sur 17 étages. Elle a comme mission la gestion du patrimoine culturel belge concernant les publications parues en Belgique et à l'étranger. Elle ajoute en moyenne 200 publications d'auteurs belges par jour à ses collections, notamment par dépôt légal[4]. Sa mission est de donner accès à l'information au public, de faciliter la recherche et de proposer des expériences culturelles originales.
La Bibliothèque royale de Belgique trouve son origine dans la bibliothèque personnelle des ducs de Bourgogne. À la mort de Philippe le Bon, en 1467, celle-ci comptait 900 volumes. En 1559, Philippe II d'Espagne lui confère le titre de Bibliothèque royale. Elle ne sera ouverte au public qu'en 1772 par Charles Alexandre de Lorraine, gouverneur des Pays-Bas autrichiens[5].
Sous le régime français, la Bibliothèque royale, accrue de fonds d'établissements religieux du Brabant, est attribuée à l'école centrale de Bruxelles, continuatrice officielle de l'ancienne Université de Louvain et héritière de sa bibliothèque. En 1802, la ville de Bruxelles en reçoit la gestion.
La Bibliothèque royale de Belgique proprement dite est fondée en 1837 et ouverte au public en 1839. En 1842, les collections anciennes qui avaient été attribuées à la ville de Bruxelles sont acquises par la nouvelle Bibliothèque royale, réunifiant les collections.
Le nouvel établissement s'enrichit de nombreuses collections privées au cours du XIXe siècle, dont les fonds Van Hulthem et Fétis. De même, elle reçoit au XXe siècle la bibliothèque des Arenberg et les collections de Jules Vandenpeereboom.
Les bâtiments actuels de la bibliothèque ont été construits entre 1954 et 1969, en même temps que l’ensemble architectural du Mont des Arts dont elle forme un des côtés.
Depuis 1958, la Bibliothèque royale de Belgique héberge dans ses locaux les Archives et Musée de la littérature (AML), le centre de documentation et de recherche sur le patrimoine littéraire, théâtral et éditorial de la Belgique francophone.
Les bâtiments actuels composant la Bibliothèque royale de Belgique ont été édifiés de 1954[6] à 1969 sur les plans des architectes Maurice Houyoux, Roland Delers et Jacques Bellemans. Élevés sur un terrain de 13 000 m2, les multiples niveaux de la bibliothèque portent la superficie utile à un total de 67 000 m2. La construction a nécessité 28 000 m3 de béton armé et 3 000 tonnes d'acier.
Dans les dernières années[Depuis quand ?], de nombreux travaux ont été entrepris pour améliorer les infrastructures des bâtiments de la bibliothèque. La régie des bâtiments travaille sur de nombreux projets en lien avec la KBR. Il s’agit entre autres de rénover le toit-terrasse qui a une superficie de 1 000 m2[7]. La création de nouveaux espaces d’exposition a été permise grâce à d’importants travaux d’infrastructure à la bibliothèque et a permis d’intégrer la chapelle Nassau au nouveau musée[8]. De plus, ces travaux ont permis d’améliorer l’accès au bâtiment aux personnes à mobilité réduite en y ajoutant entre autres des rampes d’accès et l’ajout éventuel d’un nouvel ascenseur vitré[7].
En collaboration avec d'autres bibliothèques scientifiques en Belgique, la Bibliothèque royale accomplit des tâches essentielles pour la mise à disposition d'informations scientifiques[2]. Elle répond aux besoins d'information dans tous les domaines de la recherche, tant à partir de ses propres collections qu'à partir d'informations conservées ailleurs. Dans le cadre de sa collaboration interbibliothécaire nationale et internationale, elle est représentée au sein d'organisations et d'activités qui concernent son fonctionnement en général et dans des domaines spécifiques.
Ses principales missions sont :
La Bibliothèque Royale a opté pour un modèle hybride pour se renouveler et attirer de nouveaux publics. Elle est hybride d’abord puisqu’elle comprend des collections physiques et numériques, mais aussi par l'intégration d'un musée au sein de son bâtiment. Cet élément présente un défi de gestion important, mais permet de mettre ses livres imprimés en valeur. La KBR opte pour « une nouvelle culture de bibliothèque qui entend faire passer le client et son expérience avant tout » - Joachim Spyns[4].
Dans le rapport annuel de 2022, on remarque une augmentation importante du nombre de visiteurs à la bibliothèque, notamment dans la salle de lecture et lors des événements organisés par la bibliothèque[9].
La bibliothèque est composée de plusieurs collections imprimées et numériques. De plus, elle compte dix collections spécialisées qui sont les suivantes : Bibliographie de Belgique, Cartes et plans, Chalcographie, Estampes et dessins, Études américaines, Imprimés anciens et précieux, Journaux, Manuscrits, Monnaie et médailles et Musique[10].
La bibliothèque conserve :
En parallèle de ses missions de conservation et de numérisation, la bibliothèque mène une politique de numérisation pour préserver et diffuser en ligne ses collections. Elle met à disposition ces collections à des fins de recherche et se donne la mission de valoriser les documents en les rendant accessibles au plus grand nombre.
Depuis septembre 2020, le site de la Bibliothèque royale offre un espace permanent d'exposition présentant au public des manuscrits, des peintures, des sculptures et des bijoux médiévaux[11]: le KBR museum. On peut y voir une collection de manuscrits uniques et précieux provenant de la Librairie[4], un trésor amassé par les ducs de Bourgogne et provenant de leur bibliothèque . L'accès se fait par la porte principale du KBR. En raison de la fragilité des pièces et pour assurer leur conservation, les pièces exposées sont remplacées par d'autres tous les six mois[12].
Le musée a été aménagé dans la chapelle Nassau qui est aussi connue sous le nom de Chapelle Saint-Georges. Cette chapelle a bénéficié de nombreuses restaurations à travers les années. Érigée sur le mont des Arts, elle a connu plusieurs affectations avant de finalement servir de salle d’exposition pour la Bibliothèque Royale en 2020.
Le Cabinet des manuscrits compte environ 35 000 manuscrits, dont 4 500 codex médiévaux. La collection de manuscrits mise en place par Philippe le Hardi et développée par Philippe le Bon a constitué le noyau initial de la Bibliothèque royale. Une partie de cette collection a été perdue lors de l'incendie du palais du Coudenberg et une autre volée lors de l'occupation française sous Napoléon Bonaparte. Parmi les quelque mille manuscrits précieux que comptait la Bibliothèque des ducs de Bourgogne à la mort de Charles le Téméraire, environ 300 sont maintenant exposés au KBR museum, dans l'enceinte même de la bibliothèque.
Les manuscrits précieux sont conservés dans divers coffres-forts ignifugés et ne peuvent être consultés que sur réception d'une réponse positive à une demande écrite. Des fac-similés de ces manuscrits sont disponibles et consultables sans demande préalable.
Régulièrement, des ouvrages manuscrits sont prêtés pour des expositions temporaires. Les prêts sont assortis de conditions strictes et couverts par des assurances allant jusqu'à plusieurs millions de dollars pour les ouvrages les plus précieux.
Le cabinet des médailles a acheté en 1899 la collection privée d'Albéric du Chastel, acquérant 821 monnaies antiques, principalement grecques (304) et romaines (509)[13]. La même année est léguée la collection de Lucien de Hirsch, qui participe également à enrichir les collections du cabinet.
Parmi sa collection de monnaies, la Bibliothèque royale de Belgique possède le tétradrachme d'Aetna, une pièce d'argent antique surnommée « la Mona Lisa de la numismatique ».
La Bibliothèque royale a reconstitué les cabinets de travail de deux écrivains, en y mettant leurs meubles dans un décor reconstitué. On peut ainsi voir le cabinet de travail de Michel de Ghelderode et d'Émile Verhaeren.
Un autre cabinet veut évoquer le souvenir de Max Elskamp et lui est dédié, mais contrairement aux deux autres ne reconstitue pas le décor familier du poète, les objets et le mobilier le composant, éloignés de l'esprit de ce poète, n'ayant jamais appartenu à l'écrivain. Orné de meubles créés par Henry van de Velde, il rappelle plutôt le souvenir de cet architecte. Ce cabinet — éloigné de l'esprit de celui de Max Elskamp, décrit comme un endroit curieux plein d'un fouillis d'objets artistiques les plus divers : estampes rares, meubles curieux, objets de mécanique[14] — est, en effet, un mélange composite de meubles, de bibelots et de tableaux d'origines diverses n'ayant aucun rapport avec Max Elskamp. Les meubles de ce cabinet[15] sont ceux qu'Édouard van Dievoet[16] (1875-1961), docteur en droit, âgé alors de vingt-quatre ans et qui deviendra plus tard directeur à la Compagnie internationale des wagons-lits, avait commandés en 1900 à Henry van de Velde qui avait déjà illustré en 1896 à sa demande l'almanach du cercle des étudiants libéraux de l'université de Gand[17].
La Bibliothèque royale de Belgique a mis en place une bibliothèque numérique nommée Belgica en juillet 2009[18]. La numérisation et la mise à disposition des documents sur Internet concerne prioritairement les fonds issus des collections les plus anciennes de l'établissement, les ouvrages concernant la Belgique et son histoire (Belgicana), ainsi que les pièces particulièrement fragiles et précieuses.
La Bibliothèque royale a lancé des appels d'offres pour la numérisation des principaux journaux du pays, qui seront consultables avec recherche « plein texte », ainsi que pour les documents sonores[19]. Les ressources de Belgica sont également disponibles sur Europeana.
L'institution organise régulièrement en son sein des expositions temporaires où sont présentées des pièces issues de ses collections et de partenariats avec d’autres organismes belges. Ces expositions sont variées allant d’œuvre d’arts à des manuscrits anciens. Voici des exemples de la programmation actuelle :
Jusqu'en mai 2020, il était possible de visiter le Librarium, exposition permanente sur l'histoire du livre occupant six salles de la bibliothèque. Cette exposition est maintenant fermée[21].
La fragilité de certains documents empèche de les exposer de façon permanente. Pour cette raison, la bibliothèque remplace deux fois par an la sélection de manuscrits, de livres et d’estampes dans les salles d’exposition permanente.
Actuellement, l’exposition est axée sur la « Rijmbijbel » qui est l’œuvre de Jacob van Maerlant ainsi que sur d’autres documents du Moyen Âge et de la Renaissance.
La Bibliothèque royale de Belgique est un établissement hybride, comportant un musée et une bibliothèque en plus de ces nombreuses collections spéciales. Elle offre ainsi une programmation diversifiée pour ces usagers. La programmation propose des ateliers ouverts d’écriture, de peinture, et d'autres activités artistiques pour adultes et enfants, des visites guidées, des contes bilingues pour tous les âges, des conférences, des concerts midi, des spectacles, etc. La programmation est renouvelée chaque saison[20].
Ce site est desservi par la station de métro : Gare Centrale. |
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