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film sorti en 1999 De Wikipédia, l'encyclopédie libre
L'Anglais ou Le limier au Québec (The Limey) est un film américain réalisé par Steven Soderbergh et sorti en 1999.
Titre québécois | Le limier |
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Titre original | The Limey |
Réalisation | Steven Soderbergh |
Scénario | Lem Dobbs |
Musique | Cliff Martinez |
Sociétés de production | Artisan Entertainment |
Pays de production | États-Unis |
Genre | drame policier |
Durée | 89 minutes |
Sortie | 1999 |
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.
Le film est présenté au Festival de Cannes 1999. Le film est bien accueilli par la critique en général mais n'est pas un succès commercial.
Wilson, un homme à peine sorti de prison dans son pays natal l'Angleterre, se rend à Los Angeles afin d’enquêter sur la mort suspecte de Jenny, sa fille. Il se rend d'abord chez Eduardo Roel, un ami de Jenny, qui l'oriente vers le petit ami Terry Valentine et une entreprise à l'aspect malfamé. Il y rentre par effraction, et interroge un travailleur. Le ton monte vite, et Wilson finit par tuer plusieurs personnes.
Il rend ensuite visite à Elaine, la meilleure amie de Jenny. Il en apprend un peu plus sur Valentine, qui a fait fortune dans les années 1960 comme producteur de musique. Il se rend avec Eduardo chez Valentine qui donne une réception. Il récupère une photographie de sa fille, et finit par être repéré par un agent de sécurité qui vient à lui. À peine l'agent à sa portée, il le jette par le balcon, et s'enfuit avec Eduardo. Jim Avery, le responsable de la sécurité de Valentine, comprend que c'est le père de Jenny. Connaissant son passé, il engage Stacy, un tueur à gages, pour éliminer Wilson. Un agent de la DEA assiste au recrutement.
Lorsque Stacy tente d'assassiner Wilson, des agents de la DEA interviennent sans se présenter, et emmènent Wilson. Un responsable de la DEA souhaite savoir pourquoi Avery veut le faire tuer. Wilson explique alors qu'il est le père de la femme tuée alors qu'elle était en couple avec Valentine. Le responsable lui apprend que Valentine est soupçonné de blanchiment d'argent pour des trafiquants de drogue, puis donne officieusement à Wilson l'adresse d'une propriété de Valentine à Big Sur.
Valentine se rend en effet à cette propriété pensant se mettre à l'abri. Wilson prend un hôtel à proximité avec Eduardo et Elaine avec qui il a sympathisé. À la nuit tombée, Wilson se rend à la propriété. En même temps, Stacy arrive aussi à la propriété, espérant trouver à nouveau Wilson pour finir le contrat. À la suite d'une méprise, Stacy et l'équipe d'Avery s'entretuent. Wilson intervient juste après, et demande à Valentine d'expliquer la mort de sa fille. Il apprend alors que sa fille avait découvert les manigances de Valentine, et l'avait menacé de le dénoncer à la police pour le pousser à arrêter. Énervé, Valentine l'avait alors tuée, puis maquillé le meurtre en accident de voiture. Wilson se souvient alors que sa fille proférait de telles menaces lorsqu'elle ne supportait plus qu'il vole, mais sans jamais les mettre à exécution.
Finalement, Wilson rentre en Angleterre.
Sauf indication contraire ou complémentaire, les informations mentionnées dans cette section peuvent être confirmées par la base de données IMDb.
Le scénario est signé Lem Dobbs, fils du peintre Ron Kitaj, déjà à l’œuvre sur le second long métrage de Steven Soderbergh, Kafka sorti en 1991.
Des images du film Pas de larmes pour Joy (1967) de Ken Loach sont utilisées lors du flashback de Wilson avec sa femme et son bébé[4]. D'après le scénario, le prénom de Wilson est Dave (prénom que porte Terence Stamp dans Pas de larmes pour Joy, facilitant ainsi les inserts en flashbacks du premier film de Ken Loach).
Le personnage principal devait initialement être interprété par Michael Caine[5].
Le tournage a débuté le et s'est déroulé à Big Sur, Hawthorne Long Beach et Los Angeles (notamment Westchester, aéroport international), en Californie[6].
Sortie | [7] |
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Durée | 43:49 |
Compositeur | Allan Clarke, David Crosby, Brad Delp, Donovan, Tony Hicks, Cliff Martinez, Graham Nash, Danny Saber, Tom Scholz, Pete Townshend |
Producteur | Gwen Bethal, |
Label | Lightyear / Flash Cut Records |
Critique |
La bande originale est composée par Cliff Martinez, déjà à l’œuvre sur tous les précédents film de Steven Soderbergh, à l'exception de Hors d'atteinte. Ils collaboreront à nouveau pour Traffic (2000), Solaris (2002) ou encore Contagion (2011).
L'album de la bande originale contient également des chansons connues. La première chanson du film est The Seeker, du groupe The Who. Durant les années 1960, l'un des deux managers du groupe était Chris Stamp, le frère de Terence Stamp.
Listes des titres de l'album
Autres chansons présentes dans le film :
Le film reçoit des critiques globalement positives. Sur l'agrégateur américain Rotten Tomatoes, il récolte 91% d'opinions favorables pour 82 critiques et une note moyenne de 7,42⁄10[8]. Sur Metacritic, il obtient une note moyenne de 73⁄100 pour 32 critiques[9].
Edward Guthmann du San Francisco Chronicle met en avant les qualités de la réalisation et du scénario et écrit notamment que le film est « la preuve que Soderbergh est l'un des grands stylistes de films contemporains » ou encore : « C'est l'un des meilleurs films américains de l'année et un magnifique antidote à tous ces films ennuyeux et similaires[10]. » Janet Maslin apprécie quant à elle la prestation de Terence Stamp : « Stamp interprète le rôle-titre furieusement, avec une forte intensité[11]. »
Emanuel Levy de Variety apprécie la mise en scène, les acteurs et le scénario tout en regrettant que le film « manque de personnages secondaires et de sous-intrigues ». Il ajoute que ce film confirme le renouveau artistique du réalisateur après son précédent film, Hors d'atteinte[12].
Roger Ebert du Chicago Sun-Times donne au film la note de 3⁄4. Il rapproche l'intrigue, assez basique selon lui, des œuvres de Ross Macdonald et des films à mystères des années 1950 et 1960[13].
En France, le film obtient également des critiques globalement positives. Il obtient une note moyenne de 3,8⁄5 sur le site AlloCiné, qui recense 16 titres de presse[14]. Dans Le Monde, Samuel Blumenfeld écrit notamment : « Steven Soderbergh donne une dimension surréelle à son film grâce à une temporalité fragmentée, dissociant les personnages de l'espace dans lequel ils évoluent, ce qui les rend à la fois spectateurs et acteurs. » Pascal Mérigeau du Nouvel Observateur écrit : « Le film est drôle, brillant, incisif, malin, il est surtout intelligent. Qualité dont il semble que l'ont ait désormais bien peu à faire. » Pierre Vavasseur apprécie également le film, tout en regrettant « un montage parfois un peu tarabiscoté »[14].
Chronic'art publie une critique plus négative dans laquelle on peut notamment lire : « Avec ces expérimentations hasardeuses de cadrages, photo et bande-son, le réalisateur crée une multitude d'artifices – vaguement en rapport avec ce qu'il raconte - et rend son film vraiment lourd[14]. »
Malgré des critiques positives, L'Anglais n'est pas un succès commercial. Il ne récolte que 6 millions de dollars dans le monde, pour un budget d'environ 10 millions de dollars[1].
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