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peintre, graveur et historien de l'art français (1700-1783) De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Michel-François Dandré-Bardon, ou Michel-François d'André-Bardon, né le à Aix-en-Provence et mort le à Paris, est un artiste peintre, graveur et historien de l'art français.
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Académie de peinture et de sculpture de Marseille (d) () Académie royale de peinture et de sculpture Académie de Marseille |
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Michel-François Dandré-Bardon, né à Aix-en-Provence, est issu de la noblesse de robe. Son père, Honoré d'André, est un ancien troisième consul d'Aix-en-Provence (1698/1699) et procureur du pays ; il aura de son mariage avec Marguerite de Bardon, fille unique du noble Louis Bardon, cinq enfants, trois filles et deux garçons :
Michel-François fait des études de droit à Aix-en-Provence, puis va à Paris où il suit les cours de l'Académie royale de peinture . La peste qui sévit à Marseille et dans la région en 1720, l'oblige à rester à Paris plus longtemps que prévu. Il se forme auprès de Jean-Baptiste van Loo qui, ayant séjourné en 1712 à Aix-en-Provence, connaissait la famille d'André ; il avait peint le portrait d'Honoré d'André, père de Michel-François. En 1723 il s'installe comme élève dans l'atelier de Jean-François de Troy[1]. Plus tard, en 1765, il écrira la vie de son maître Jean-Baptiste Van Loo.
Il postule pour une place à l'Académie de France à Rome ; après un premier échec en 1724, il obtient en 1725 le deuxième prix, derrière Louis-Michel van Loo. Grâce à l'intervention de Louis-Antoine de Pardaillan de Gondrin, duc d'Antin, il est nommé à l'Académie de France à Rome, à condition que ses parents prennent en charge les frais de voyage et de pension[Chol 2]. Le Nicolas Vleughels, directeur de l'Académie de France à Rome, reçoit Dandré-Bardon, qui exécute le tableau Auguste poursuivant les concussionnaires. Cette œuvre, peinte recto-verso sur la même toile, sera envoyée à Aix-en-Provence et accrochée de manière à être vue des deux côtés dans la salle du bureau d'audition de la Cour des Comptes, bien avant le retour du peintre[Chol 3]. Au début de l'année 1731 Dandré-Bardon doit quitter Rome pour rentrer en France, mais il séjourne encore six mois à Venise.
Aux mois de mars et , les parents de Michel-François meurent. Le testament le nomme légataire universel à la condition expresse qu'il porte le nom et les armes de sa mère née Bardon : Il écrira par la suite son nom sous la graphie « Dandré-Bardon ». Il réalise un tableau représentant Saint Marc évangéliste afin d'orner l'autel de saint Marc de l'ancienne église de la Madeleine à Aix-en-Provence, lieu de sépulture de ses parents[Chol 4]. Cette église sera détruite à la Révolution et le tableau placé dans la nouvelle Église de la Madeleine. En 1734, il quitte Aix-en-Provence pour Paris afin de préparer son admission à l'Académie royale de peinture et de sculpture où il est reçu le et où il siège aux côtés des plus grands peintres de son temps : Jean Siméon Chardin, Nicolas de Largillierre et Alexandre-François Desportes. Charles Gaspard Guillaume de Vintimille du Luc, archevêque de Paris mais aussi ancien archevêque d'Aix-en-Provence, lui procure ses premières commandes pour des églises[Chol 5]. Le l'Académie royale de peinture procède à l'élection de plusieurs officiers : Dandré-Bardon est nommé adjoint à professeur. Malheureusement il n'obtiendra aucune commande pour la décoration des petits appartements que Louis XV s'est fait aménager à Versailles, ses seules commandes sont dues à l'amitié du cardinal de Vintimille, pour la décoration d'églises[Chol 6].
La maladie de son ami Jean-Louis d'Arnaud, qui gère son patrimoine familial, l'oblige à quitter Paris en 1741 pour s'installer à Aix-en-Provence[Chol 7]. En 1742, il travaille à la décoration de l'Église Notre-Dame-de-l'Assomption de Lambesc, puis en 1743 il réalise pour son ami Jean-Baptiste Boyer de Fonscolombe quelques toiles, dont il reste les quatre âges de la vie : La Naissance, L'Enfance, La jeunesse et La Vieillesse qui étaient dans une collection particulière[Chol 8] et ont été achetés par le Musée Granet[2]. Pour la décoration de la salle principale de réunion de l'Université d'Aix-en-Provence, il réalise en 1744 une série de tableaux d'histoire, qui ont disparu. Il en est de même pour une série de toiles religieuses : La Théologie, Jésus prêchant aux docteurs etc[Chol 9].
Sa réputation s'étant répandue dans sa ville natale ainsi qu'à Marseille, il est nommé peintre des galères, et est élu le à l'Académie des Belles-Lettres de Marseille, qui deviendra l'Académie de Marseille[3]. Il prononce son discours de réception sur le thème L'Union des Arts et des Lettres, dans lequel il propose la création d'une Académie de peinture et de sculpture[4]. Avec d'autres artistes, comme les peintres Jean-Joseph Kapeller et Étienne Moulinneuf, ou le sculpteur Jean-Michel Verdiguier, il soumet le projet de création d'une telle académie à l'approbation du gouverneur de Provence, le duc de Villars. Ce dernier approuve le une telle création et autorise la tenue des réunions de cette nouvelle assemblée dans les locaux de l'arsenal des galères[5]. Le la ville de Marseille accorde à l'Académie de Peinture une subvention annuelle de 3 000 livres, aide autorisée par le Conseil d'État le [6].
Par lettres patentes de Louis XV, en date du , la compétence de l'académie de peinture et de sculpture de Marseille sera étendue à l'architecture ; elle prendra le nom d'Académie de peinture, sculpture et architecture civile et navale, et sera affiliée à l'Académie royale de peinture et sculpture de Paris[7]. Bien que malade, Dandré-Bardon assistera en personne à la lecture de ses lettres patentes, au cours de la séance du de l'Académie royale de peinture et de sculpture de Paris[Chol 10].
En 1752 Dandré-Bardon est appelé à Paris, où il est nommé professeur à l'Académie royale. Il présente au Salon de 1753 sa dernière œuvre peinte connue La Mort de Socrate, qui se trouve dans une collection particulière[Chol 11]. Le il reçoit le brevet de professeur d'histoire et de géographie à l'École royale des élèves protégés, afin de permettre aux élèves les plus doués de se présenter pour le prix de Rome[Chol 12].
Personnage cultivé, peintre brillant, il est également poète et musicien. Il est l'un des plus grands théoriciens du XVIIIe siècle et écrit plusieurs ouvrages. Il meurt à Paris en 1783. Son éloge posthume à l'Académie de Marseille est prononcé le par Dominique Audibert, secrétaire perpétuel[8].
Ensemble de quatre toiles commandé par Boyer de Fonscolombe représentant quatre scènes des misères de la vie.
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