Un mime est un acteur qui joue le plus souvent des rôles muets, sans masque. Le mime est un genre théâtral dont les expressions principales sont l'attitude, la mimique et le geste. Il consiste à représenter un récit évocateur interprété par l'imaginaire du spectateur qui le reçoit. Dans la pantomime, sa forme narrative, le spectateur est conduit à ressentir les pensées et la vie intérieure de l'acteur.
Au XXesiècle, grâce au Français Étienne Decroux et les recherches de l'avant-garde russe, puis en particulier pendant la période 1970 - 2000, les styles de spectacles de mime se sont diversifiés, cette forme artistique contribuant alors au renouveau du théâtre[1].
Le terme «mime» est «emprunté au latin mimus, «acteur de bas étage» et «farce de théâtre», du grec μῖμος/ mīmos, «imitateur, acteur, bouffon» et «mime, sorte de comédie»[2]; le terme «pantomime» est emprunté au latin pantomimus «mime, comédien qui s'exprime au moyen de gestes», du grec παντόμιμος/ pantómimos[3], «pantomime, comédien qui joue au moyen de gestes, sans le secours de la parole».
La pantomime est un spectacle narratif, généralement accompagné de musique, fondé sur le moyen d'expression de l'art du mime, plus difficilement accessible aux censures car son écriture est l'interprétation.
Au Japon, à la suite du traumatisme de Hiroshima et de Nagasaki, Tatsumi Hijikata et Kazuo Oono créent le "buto", la "danse des ténèbres". Si l'art de Tatsumi Hijikata relève effectivement de la danse, celui de Kazuo Ōno correspond au mime[4].
Isidore Isou présente, dans l'un des chapitres de son livre Fondements pour la transformation intégrale du théâtre (Bordas, 1953), le pantomime ciselant (ou destructif) qui propose l'enchaînement des expressions mimiques les unes à la suite des autres dans le rejet de l'anecdote générale, aboutissant progressivement à l'anéantissement de la gestuelle significative, narrative par des successions de gestes gratuits sans signification.
En Grande-Bretagne, pantomime a un sens différent: c'est une pièce (mise en scène traditionnelle à Noël) basée sur l'un des nombreux contes folkloriques, une comédie musicale, divertissement familial caractérisé par une histoire bien connue, des blagues ringardes, interaction avec le public (surtout les enfants), par le fait que les personnages incluent toujours une méchante vieille femme (du genre mère de Blanche-Neige) jouée par un homme et un jeune homme vaillant et bon (du genre prince charmant) joué par une jeune femme.
Will Spoor (Pays-Bas), Jérôme Dechamps, Farid Chopel, Pierre Byland et Philippe Gautier (France), Remondi et Caporossi (Italie), Théâtre de Complicité (Grande-Bretagne), Ctibor Turba, Boleslav Polivka (République tchèque), Akademia Ruchu (Pologne), les Mummenschanz, Peter Wyssbrod (Suisse), Compagnie Alberto Vidal et de Fura dels Baus (Espagne), Compagnie Licedeï de Slava Polunin (Russie), Thomas Leabhart (États-Unis)[8],[9].
Théâtre du mouvement, ou Kakha Bakuradze's Movement Theatre Tbilisi Georgia (Avenue Davit Agmashenebeli(en), no182 bis, entrée dans le parc Mushtaidi) (Tbilissi)
(en) Robert F. Storey, Pierrots on the Stage of Desire: Nineteenth-Century French Literary Artists and the Comic Pantomime, Princeton University Press, , 410p., p.309.
«Dossier "Danse et mime": sœur ennemies?», Théâtre public, nos118-119, juillet - octobre 1994, p.80-96
«L’Apologie des mimes, une source d’informations sur le théâtre? auteur=Choricios de Gaza», dans L’Apologie des mimes (trad.Christian Pernet), Peter Lang, coll.«Sapheneia» (lire en ligne), p.269-368
William Weiss, «Mime et danse: diachronie et ontogénèse», Études françaises, volume 15, numéro 1-2, avril 1979, p.35–56 (lire en ligne).
Pinok et Matho, Le mime de A à Z - Les Arcanes de la création, octobre 2019, 359 pages , Riveneuve éditeur.