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Nicholas Stern, baron Stern of Brentford, né le à Hammersmith, est un économiste britannique. Ancien vice-président senior de la Banque mondiale de 2000 à 2003, il est surtout connu pour le rapport Stern sur l'« économie du changement climatique » publié le . Il a été en 2009 membre de la Commission Stiglitz chargée d'une « réflexion sur les moyens d'échapper à une approche trop quantitative, trop comptable de la mesure de nos performances collectives » et d'élaborer de nouveaux indicateurs de richesse. En 2010, le Collège de France nomme Nicholas Stern, titulaire de la chaire « Développement durable – Environnement, Énergie et Société », pour l’année académique 2009/2010.
Membre de la Chambre des lords | |
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depuis le |
Naissance | |
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Nationalité | |
Formation |
Peterhouse Latymer Upper School (en) Nuffield College Université d'Oxford |
Activités |
A travaillé pour |
London School of Economics Grantham Research Institute on Climate Change and the Environment (en) |
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Parti politique | |
Membre de | |
Directeur de thèse | |
Distinctions | Liste détaillée Membre associé de la Société d'économétrie () Prix Planète bleue () Patron’s Medal () BBVA Foundation Frontiers of Knowledge Award () Prix Leontief () Stephen H. Schneider Award (d) () Docteur honoris causa de l'université technique de Berlin Knight Bachelor Membre de l'Académie américaine des arts et des sciences Membre de la British Academy Doctorat honoris causa de l'université Paris-Dauphine |
Diplômé en mathématiques de l'université de Cambridge, il est docteur en économie du Nuffield College (Université d'Oxford) avec une thèse sur le thé au Kenya[1]. En 1974 après sa thèse il a vécu huit mois à Palanpur en Inde « une expérience fondatrice »[1] pour étudier les effets de la révolution verte.
Il enseigne à Oxford puis il est professeur à l'université de Warwick de 1978 à 1987 avant d'occuper la « chaire Sir John Hicks d'économie » à la London School of Economics. Il est de 1994 à 1999 chef économiste et conseiller spécial du président de la BERD (Banque européenne de reconstruction et de développement).
De 2000 à 2003, il est chef économiste et vice-président de la Banque mondiale, puis de 2003 à 2007 le bras droit de Gordon Brown au ministère des Finances. Il semble que l'entente entre les deux hommes n'ait pas été très grande[1] même si Gordon Brown lui commande en 2006, le rapport qui le rend célèbre.
En , il devient le premier titulaire de la « chaire I.G Patel » à la London School of Economics et le chef du nouvel observatoire sur l'Inde de cet établissement. En 2008, il est nommé directeur du Grantham Institute for Climate Change and the Environment toujours à la London School of Economics.
Nicholas Stern est aussi un conférencier titulaire de la chaire « Développement durable - environnement, énergie et société » au Collège de France à partir de [2].
Stern est coprésident de la Global Commission for the Economy and Climate, avec Ngozi Okonjo-Iweala et Paul Polman[3],[4].
Les grandes lignes du rapport Stern (en anglais : Stern Review)[5]
Dans un discours délivré en 2007 à l'Australian National Press Club (en), Stern proposait qu'un pour cent du PIB soit employé à des mesures liées au réchauffement.
Le rapport Stern est critiqué par des économistes tels que Partha Dasgupta, David Maddison, Robert Mendelsohn, William Nordhaus, Richard Tol, Hal Varian, Martin Weitzman, et Gary Yohe. Il est par contre soutenu par Kenneth Arrow, James Mirrlees, Amartya Sen, Joseph Stiglitz et Robert M. Solow.
En fait la critique est double. Le premier courant cité reproche « à l'équipe Stern d'avoir manipulé la méthodologie économique à seule fin de parvenir à un tableau catastrophique et de justifier ainsi ses recommandations d'une action forte et immédiate »[6]. Au contraire, les représentants de « l'économie écologique » lui reprochent son « orthodoxie conceptuelle »[6]. Pour Olivier Godard[7] si « les fondements retenus par l'équipe Stern sont solidement plongés dans la philosophie utilitariste, sans déraper dans des conclusions qui divorceraient avec les réalités empiriques », « toutefois, les routines de traduction de la théorie utilitariste en analyse coûts-avantages mériteraient d'être remises en cause sous plusieurs aspects »[8].
Pour Nicholas Stern, la crise économique de 2008-2009 est liée à trois facteurs : « le premier est la déréglementation du secteur financier, qui a permis de forger des instruments financiers extrêmement risqués sur des marchés incontrôlables », « le deuxième est le gonflement de la bulle immobilière » de nature cyclique et le troisième est l'accumulation d'une épargne très forte par les pays asiatiques qui a permis de financer les déficits américains et la bulle du crédit[9].
Il préconise de profiter des plans de relance pour s'engager « vers la recherche et le développement d'un modèle économique et de technologies concourant à la lutte contre le réchauffement climatique »[9]. Au niveau institutionnel, il serait pour la création d'une « institution internationale indépendante des Nations unies.....dont le rôle serait d'évaluer les risques inhérents au fonctionnement de l'activité économique, et d'anticiper les possibilités de crise »[9]
Stern est membre de la British Academy depuis 1993[10]. Il est aussi membre honoraire de l'Académie américaine des arts et sciences. En 2004, il a été fait chevalier pour « service à l'économie »[11]. Le , il est devenu pair (Baron Stern of Brentford) et siège comme cross-bencher c'est-à-dire sans affiliation politique à la Chambre des lords.
Stern est docteur honoris causa de l'université de Warwick (2006)[12], de la Geneva School of Diplomacy and International Relations (2007), de l'université de Sheffield (2008)[13], de l'université d'York (2008), de l'université Paris-Dauphine (2008) et de l'université de Mons (2019).
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