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pseudo histoire rattachée à la complosphère De Wikipédia, l'encyclopédie libre
La nouvelle chronologie, ou récentisme[1], est une théorie marginale de l'académicien russe Anatoli Fomenko, considérée par le monde universitaire comme relevant de la pseudohistoire, du négationnisme[2], voire d'une imposture[3]. Pour ses adeptes, il ne s'agit que d'une critique de la chronologie dite « officielle ».
Développée dans les années 1980, dans le contexte de la Guerre Froide, elle affirme que la chronologie historique — initiée d'après eux par Joseph Juste Scaliger — serait incorrecte. Elle se fonde principalement sur les mathématiques et l'astronomie, ainsi que sur une analyse quantitative plutôt que qualitative des sources historiques. Une autre partie qu'a développée Nikolai Alexandrovich Morozov repose sur l'étude des noms de lieux dans différentes langues.
Pour le mathématicien russe, il s'agit de questionner la chronologie historique[4] et d'affirmer que l'histoire antique ne serait que l'invention des Jésuites[5] au XVIIe et au XVIIIe siècle.
Le postulat pose la condition d'une erreur d'analyse des sources de la part des historiens du XVIIe siècle à nos jours. Ne s'appuyant pour cela que sur certains textes et certains évènements historiques (par exemple, les croisades et la guerre de Troie) et en en délaissant d'autres, elle parvient à assimiler deux évènements différents, comme des guerres, des épidémies, le passage d'une comète, en invoquant la multiplicité des auteurs et des déformations induites par les traductions (comme les toponymes). La conclusion consiste à penser à une extension de l'Histoire humaine et en une falsification volontaire de l'Histoire, avec comme corollaire la négation de l'existence de toutes les personnes réputées être nées dans la période.
Rencontrant des adeptes, majoritairement dans le monde occidental, elle a connu diverses modifications depuis sa première parution. Celles d'Uwe Topper se basent sur le passage du calendrier julien au calendrier grégorien en 1582[6], celles de François de Sarre complètent et précisent son propos par une étude du passage des comètes[6].
Elle est rejetée par la communauté des historiens, des religieux, des mathématiciens, des linguistes et des astronomes[7], considérée comme relevant des pseudo-théories. Le , une table ronde menée au département d'histoire de l'université de Moscou en a produit la première analyse critique détaillée[4],[8], relayée par l'Académie des sciences de Russie[7]. L'un des participants, l'archéologue Valentin Yanine, compare le travail d'Anatoli Fomenko aux tours de passe-passe de l'illusionniste David Copperfield[9] tandis que le philologue Andreï Anatolyevitch Zaliznyak a déclaré que « les bévues linguistiques de Fomenko étaient, en mathématiques, du niveau « d'erreurs dans les tables de multiplication »[10] ».
Dans son ouvrage de mythologie moderne, Jean-Loïc Le Quellec note que pour remettre en question les histoires anciennes de Grèce, Rome, Égypte, Chine, Fomenko utilise « des réécritures tardives, effectuées à la Renaissance à partir du récit d’événements survenus en réalité au Moyen Âge »[11], en dépit des apports de la paléographie, la codicologie, la papyrologie, ainsi que d'autres disciplines historiques sur lesquels les historiens appuient leurs travaux.
Avec la chute du bloc soviétique dans les années 1990, « la nouvelle chronologie » a acquis une certaine popularité en Russie et dans le reste de l'Europe, étudiée et enrichie par des personnes se qualifiant de « chercheurs indépendants »[12] se basant sur des hypothèses du XIXe siècle qui n'ont plus cours[13].
Leurs conclusions semblent se contredire entre elles ou avec celles du groupe d’Anatoli Fomenko[réf. souhaitée].
Dès 1985, le professeur Gunnar Heinsohn de l'Université de Brême introduit ses idées de nouvelle chronologie dans le monde anglo-saxon, basée sur les théories d'Immanuel Velikovsky dans le journal Kronos[14].
L'un des chefs de file de cette théorie est Uwe Topper (rédacteur de la revue allemande L’Histoire et la chronologie)[15],[12]
François de Sarre est l'un des premiers en France à relayer ces thèses, il serait à l'initiative du terme « récentisme »[réf. souhaitée]. Dès 2005, il publiera sur internet une première version de cette « nouvelle chronologie » et éditera en 2013 un premier livre sur le sujet. À sa suite, diverses personnalités des cercles complotistes, conspirationnistes et confusionnistes les relaieront, comme Pierre Dortiguier[16],[17], Roch Saüquere dans son magazine Top Secret, Laurent Guyénot[18] ou même Alain Soral[19].
David Rohl est l'auteur d'une nouvelle chronologie de l'Égypte ancienne, distincte de celle de Fomenko.
L'un des tenants de cette théorie en Russie est l'homme politique et champion d'échecs Garry Kasparov[20].
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