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homme politique français, ministre gaulliste De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Olivier Guichard, né le à Néac (Gironde) et mort le à Paris, est un homme politique français.
Olivier Guichard | |
Olivier Guichard en 1973. | |
Fonctions | |
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Président du conseil régional des Pays de la Loire | |
– (23 ans, 9 mois et 20 jours) |
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Réélection | mars 1986 et mars 1992 |
Prédécesseur | Vincent Ansquer |
Successeur | François Fillon |
Ministre d'État Garde des Sceaux, ministre de la Justice | |
– (7 mois et 2 jours) |
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Président | Valéry Giscard d'Estaing |
Premier ministre | Raymond Barre |
Gouvernement | Barre I |
Prédécesseur | Jean Lecanuet |
Successeur | Alain Peyrefitte |
Ministre d'État Ministre de l'Aménagement du Territoire, de l'Équipement et des Transports | |
– (1 an, 10 mois et 21 jours) |
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Président | Georges Pompidou |
Premier ministre | Pierre Messmer |
Gouvernement | Messmer I, II et III |
Prédécesseur | André Bettencourt (Aménagement du territoire) Albin Chalandon (Équipement) |
Successeur | Jean Lecanuet (Aménagement du territoire, indirectement) Robert Galley (Équipement) Yves Guéna (Transports) |
Maire de La Baule-Escoublac | |
– (24 ans, 2 mois et 28 jours) |
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Élection | 1971 |
Réélection | 1977, 1983, 1989 |
Prédécesseur | René Dubois |
Successeur | Yves Métaireau |
Ministre de l'Éducation nationale | |
– (3 ans et 13 jours) |
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Président | Georges Pompidou |
Premier ministre | Jacques Chaban-Delmas |
Gouvernement | Chaban-Delmas |
Prédécesseur | Edgar Faure |
Successeur | Joseph Fontanet |
Ministre du Plan et de l'Aménagement du Territoire | |
– (1 an et 20 jours) |
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Président | Charles de Gaulle Alain Poher (intérim) |
Premier ministre | Georges Pompidou Maurice Couve de Murville |
Gouvernement | Pompidou IV Couve de Murville |
Prédécesseur | Edgar Faure (indirectement) |
Successeur | Jean Lecanuet (indirectement) |
Député français | |
– (8 ans, 9 mois et 29 jours) |
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Élection | 12 juin 1988 |
Réélection | 28 mars 1993 |
Circonscription | 7e de Loire-Atlantique |
Législature | IVe et Xe (Cinquième République) |
Groupe politique | RPR |
Prédécesseur | Proportionnelle par département |
Successeur | René Leroux |
– (2 ans, 1 mois et 12 jours) |
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Élection | 16 mars 1986 |
Circonscription | Loire-Atlantique |
Législature | VIIIe (Cinquième République) |
Groupe politique | RPR |
– (7 ans, 11 mois et 29 jours) |
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Élection | 12 mars 1978 |
Réélection | 14 juin 1981 |
Circonscription | 7e de Loire-Atlantique |
Législature | VIe et VIIe (Cinquième République) |
Groupe politique | RPR |
Prédécesseur | Michel Rabreau |
Successeur | Proportionnelle par département |
– (1 an, 11 mois et 29 jours) |
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Élection | 4 mars 1973 |
Circonscription | 7e de Loire-Atlantique |
Législature | Ve (Cinquième République) |
Groupe politique | UDR |
Prédécesseur | Michel Rabreau |
Successeur | Michel Rabreau |
– (1 mois et 3 jours) |
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Élection | 4 mars 1973 |
Circonscription | 7e de Loire-Atlantique |
Législature | Ve (Cinquième République) |
Groupe politique | UDR |
Prédécesseur | Michel Rabreau |
Successeur | Michel Rabreau |
– (1 mois et 1 jour) |
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Élection | 30 juin 1968 |
Circonscription | 7e de Loire-Atlantique |
Législature | IVe (Cinquième République) |
Groupe politique | UDR |
Prédécesseur | Pierre Litoux |
Successeur | Michel Rabreau |
– (1 mois et 4 jours) |
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Élection | 12 mars 1967 |
Circonscription | 7e de Loire-Atlantique |
Législature | IIIe (Cinquième République) |
Groupe politique | UD-Ve |
Prédécesseur | Pierre Litoux |
Successeur | Pierre Litoux |
Biographie | |
Nom de naissance | Olivier Marie Maurice Louis Guichard |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Néac, Gironde (France) |
Date de décès | (à 83 ans) |
Lieu de décès | Paris 8e (France) |
Parti politique | UD-Ve (1967-1968) UDR (1968-1976) RPR (1976-1998) |
Conjoint | Daisy de Galard (1990-2004) |
Diplômé de | Université de Paris |
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« Baron du gaullisme », il fut plusieurs fois ministre sous les présidences de Charles de Gaulle, Georges Pompidou et Valéry Giscard d'Estaing (devenant à cette époque « numéro deux du gouvernement ») et, des années 1970 à 1990, fut pendant plus de vingt ans président du conseil régional des Pays de la Loire et maire de La Baule.
Descendant de Louis Guichard (1772-1837), chevalier de l'Empire puis créé baron (titre inachevé)[1], il est le petit-fils de l'homme politique de Gironde Joseph Brisson[2] (1857-1942) et le fils de Louis Guichard, capitaine de corvette et directeur du cabinet de l'amiral Darlan[3] sous le régime de Vichy, de février 1941 à novembre 1942.
Olivier Guichard est élève au lycée Condorcet. Après le baccalauréat il poursuit ses études à l'université de Paris, où il obtient une licence de lettres et une licence de droit[4]. Il est également diplômé de l'École libre des sciences politiques[5].
À la Libération il s'engage volontairement, à 24 ans, dans l'armée française[6]. Il poursuit la guerre jusqu'à la défaite de l'Allemagne. N'étant pas admis à l'École nationale d'administration, il entame une thèse sur Prosper Mérimée[4].
Dès 1947 il rejoint le mouvement gaulliste. De 1951 à 1958 il est le chef de cabinet du général de Gaulle pendant la « traversée du désert » de ce dernier[3].
Il devient député de la Loire-Atlantique à l'issue des élections législatives de 1967[3].
En 1968 il est ministre du Plan et de l'Aménagement du Territoire dans les gouvernements de Georges Pompidou puis de Maurice Couve de Murville. Il prépare à son début le référendum de 1969 sur la régionalisation et la réforme du Sénat, projet repris et développé par le ministre Jean-Marcel Jeanneney et dont le refus par le peuple provoquera la démission de de Gaulle de la présidence de la République.
De 1969 à 1972 il est ministre de l'Éducation nationale dans le gouvernement de Jacques Chaban-Delmas. Il est notamment à l'origine de la création de l'université de technologie de Compiègne. Dès son arrivée au ministère, il rétablit le latin dès la classe de cinquième et la notation sur 20 dans les classes d'examen[7].
Il devient ministre de l'Équipement et de l'Aménagement du Territoire dans les deux gouvernements de Pierre Messmer, de 1972 à 1974. Il y favorise le développement des autoroutes concédées et la création de la zone industrielle de Fos-sur-Mer. Parallèlement, il impose un coup d'arrêt en 1973 à la construction des grands ensembles des années 1960 par une circulaire[8], la circulaire Guichard. Olivier Guichard avait auparavant fait un grand discours de politique urbaine à l'Assemblée nationale, où il avait expliqué pourquoi il fallait arrêter de construire des grands ensembles[9]. La circulaire Guichard de mars 1973 arrête huit opérations gigantesques qui étaient en train d'être construites, et interdit de construire par la suite des grands ensembles trop importants, disproportionnés par rapport à la population de la ville dans laquelle ils sont construits[9].
Olivier Guichard est ministre de la Justice dans le gouvernement de Raymond Barre en 1976.
Membre du RPR, il fait partie de ceux que l'on appelle les « barons du gaullisme »[3]. Son nom avait été évoqué à plusieurs reprises pour Matignon (cf. infra).
Ministre de l'Aménagement du Territoire, il s'est vu reprocher d'avoir trop fortement favorisé l'aménagement routier aux dépens des transports collectifs. Il aurait également préféré la construction du canal Rhin-Rhône à celle de la ligne à grande vitesse Paris-Lyon, financée par emprunt par la seule capacité financière de la SNCF.
Aux yeux de ses détracteurs, la politique d'aménagement qu'il mena en qualité de président de la région Pays de la Loire a surtout profité à la zone touristique de La Baule, dont il était maire, mais au prix de la destruction des villas de front de mer.
Sa carrière donne le sentiment, au plan national en tout cas, d'une succession d'occasions manquées : soutien sans faille à Jacques Chaban-Delmas en 1974 contre Jacques Chirac, « premier-ministrable » en 1972 pour finalement assister à la désignation de Pierre Messmer, impuissance à ramener le RPR dans le giron présidentiel giscardien en 1976 alors qu'il est entré au gouvernement en partie pour cette raison.
Dans ses mémoires la journaliste Catherine Nay explique qu'il fut longtemps privé par le général de Gaulle d'un poste ministériel à cause du veto d'Yvonne de Gaulle. Celle-ci n'appréciait pas la vie privée mouvementée d'Olivier Guichard, qu'elle qualifiait de « noceur ». Il fut en revanche nommé ministre par Georges Pompidou, dont il était proche. Mais, toujours selon Catherine Nay, une brouille entre les deux l'écarta de Matignon pour qui il était favori en 1973.
Sa première épouse, Suzanne Vincent, qu'il a rencontrée dans la Résistance, est décédée en 1982[10]. Veuf, il épousa en secondes noces le la journaliste Daisy de Galard (1929-2007), née de Gourcuff.
Il est le père de l'éditrice Malcy Guichard-Ozannat (éditrice de Jean d'Ormesson entre autres), de Constance (épouse de Ladislas Poniatowski)[3] et d'Aline (épouse de Paul Goldschmidt, homme d'affaires et vigneron)[11].
Il était le cousin de Jean de Brem, journaliste et militant de l'OAS, qui fut abattu par la police en [12].
Il meurt le dans le 8e arrondissement de Paris[13], et est inhumé en Gironde.
Dans la mini-série De Gaulle, l'éclat et le secret (2020), son rôle est interprété par Stéphane Jobert.
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