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médecin et biologiste français, considéré comme l'un des fondateurs des neurosciences expérimentales De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Marie Jean Pierre Flourens, né à Maureilhan (Hérault) le et mort à Montgeron (Essonne) le , est un médecin et biologiste français, considéré comme l'un des fondateurs des neurosciences expérimentales. Il joue aussi un grand rôle dans le développement de l'anesthésie.
Naissance | |
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Décès | |
Sépulture |
Cimetière du Père-Lachaise, Tombe de Marie-Jean-Pierre Flourens et son fils aîné Gustave Flourens (d) |
Nom officiel |
Marie-Jean-Pierre Flourens |
Nationalité | |
Domicile | |
Formation | |
Activités | |
Enfants |
Gustave Flourens Émile Flourens Pierre Abel Flourens (d) |
Parentèle |
Gabriel-Joseph Clément (beau-père) |
Pierre Flourens fait ses études de médecine à Montpellier et suit notamment les cours d'Augustin Pyrame de Candolle (1778-1841). Il obtient son titre de docteur en médecine en 1813, mais il préfère se consacrer à sa passion, l'histoire naturelle, et se rend l’année suivante à Paris muni de lettres de recommandation adressées à Jean-Baptiste de Lamarck (1744-1829), Étienne Geoffroy Saint-Hilaire (1772-1844) et Antoine Portal (1742-1832).
Flourens s'engage alors dans des recherches sur la physiologie du système nerveux et connaît un début de notoriété scientifique et intellectuelle, comme en témoigne son invitation par l'Athénée de Paris[1] à donner une série de cours sur la théorie physiologique des sensations, en 1821. À partir de 1825, ses travaux portent sur les effets de lésions chirurgicales du système nerveux. En étudiant avec précision les conséquences sur le comportement, la motricité ou la sensibilité de lésions appliquées au cerveau de lapins, Flourens veut vérifier la théorie du localisationnisme cérébral selon laquelle le cerveau serait composé de régions distinctes impliquées chacune dans une fonction mentale spécifique. Son expertise lui vaut d'être appelé par l'Académie des sciences pour trancher le débat, commandité par l'empereur Napoléon Ier, portant sur la phrénologie de Franz Gall, dont la scientificité est de plus en plus contestée. Sur la base des conclusions de Flourens, l'Académie décide finalement de juger la phrénologie comme infondée scientifiquement. Avec François Achille Longet, il a effectué des expériences concernant les effets de l'éther et du chloroforme sur le système nerveux central des animaux de laboratoire.
En 1833, il décrit la méthode qu'il a mise au point pour observer et étudier le système digestif de moutons vivants en pratiquant une large ouverture aux parois de leur estomac. Cette pratique de la fistulation (ou canulation) ruminale sera étendue en 1854 aux bovins par le vétérinaire Gabriel Colin. On parlera alors de Vache à hublot.
Flourens est élu membre de l'Académie des sciences en 1828 et succède au Collège de France à Georges Cuvier (1769-1832), qui s’est lié d’amitié avec lui. C’est aussi Flourens qui le supplée au Muséum national d'histoire naturelle. En 1830, Cuvier lui fait attribuer les cours d’anatomie humaine au Muséum avant de recevoir la chaire d'Antoine Portal. En 1838, Flourens change de chaire et obtient celle de physiologie comparée.
Il est député de l'Hérault, son département natal, de 1837 à 1839. Mais ses ambitions politiques seront de courte durée car il est battu en 1839.
Cependant, ses réussites scientifiques et intellectuelles sont nombreuses et il reçoit de nombreuses décorations et titres honorifiques :
Après une attaque, en 1864, il se retire de toute activité publique. Domicilié au Jardin des Plantes de Paris, il meurt, trois ans plus tard, dans sa maison de campagne du hameau de Chalandray dépendant de Montgeron[3].
Il est inhumé au cimetière du Père-Lachaise de Paris (66e division)[4].
Marié en 1836 à Aline Adolphe Gabrielle Clément (1807-1879), la fille du général-baron de l'Empire Clément d'Aerzen, Marie-Jean-Pierre Flourens aura trois fils[5] :
Flourens fut un opposant au darwinisme et critiqua l'idée de sélection naturelle. En 1864, il rédigea Examen du livre du M. Darwin sur l'Origine des Espèces[8]. Il a réfuté les arguments de la génération spontanée.
Il s'inscrivit dans la mouvance de la fixité des espèces, reprochant à Charles Darwin de personnifier la nature. Il a soutenu que la sélection naturelle était un terme contradictoire car la nature ne sélectionne pas.
Jules Verne se moque de son ouvrage De la Longévité humaine et de la quantité de vie sur le globe (Garnier frères, 1856) dans le chapitre XVI de son roman Paris au XXe siècle[9].
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