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Réserve naturelle

type d'aire protégée / De Wikipedia, l'encyclopédie libre

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Une réserve naturelle (ou réserve écologique, réserve biologique...) est un type d'aire protégée, plus ou moins intégralement, par un règlement et divers procédures et moyens physiques et de surveillance[2] :

  • de manière volontaire, c'est-à-dire sur l'initiative de son propriétaire (privé ou public), ou à la suite d'une mesure imposée par un État ou une collectivité ;
  • pour préserver et gérer des ressources naturelles remarquables ou menacées. Il peut s'agir :
    • d'espèces vivantes animales et végétales, ou d'habitats patrimoniaux,
    • d'un état potentiel qu'on cherche à restaurer,
    • de minéraux, de fossiles (ex. : « réserves géologiques » en France[3]),
    • de paysages exceptionnels, à haute « naturalité » ou porteurs d'information sur l'histoire de l'humanité.
  • pouvant inclure des activités traditionnelles de populations autochtones, si elles sont compatibles avec les objectifs ci-dessus (et s'il ne s'agit pas d'une « réserve naturelle intégrale »)...
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Les grandes réserves naturelles sont souvent des habitats « extrêmes », oligotrophes ou peu accessibles, qui ont pu être achetés ou protégés parce que n'intéressant ni l'industrie du bois, ni l'agriculture et l'élevage. Ils abritent néanmoins souvent des espèces rares ou « remarquables » et des paysages sources d'aménités car à haut degré de naturalité. (Ici : cirque de Peñalara, se réfléchissant dans le petit lac d'altitude (2 005 m) qui alimente, avec une vingtaine d'autres petits lacs, la réserve naturelle de Peñalara (Espagne)
Schottisches_Hochlandrind-Bulle.jpg
Les réserves naturelles ne sont pas que des habitats protégés. En raison d'une profonde modification (anthropique) du contexte écopaysager, faute de corridors biologiques, et parce que la superficie des réserves est souvent modeste, ce sont aussi des milieux gérés par l'homme, souvent avec l'aide d'animaux (ici par exemple, avec une espèce rustique de bovin (Highland cattle qui est utilisée par le gestionnaire pour l'entretien de milieux ouverts favorables à la biodiversité) utilisés en « substitut » à certaines fonctions écologiques autrefois assurées par les grands herbivores disparus (bisons, aurochs, tarpan, cerf, élans, rennes, etc.)
Australia_national_reserves.png
Localisation des Réserves nationales d'Australie (réserves du Commonwealth, des États, des territoires contrôlés, des terres autochtones et les réserves gérées par des ONG ainsi que des écosystèmes protégés par les agriculteurs sur leurs terres, soit en 2013 plus de 9 700 aires protégées sur 103 millions d'hectares[1]). La taille et le type de « pattern » des réserves varient beaucoup selon les régions

Une réserve naturelle peut avoir une importance locale, régionale ou nationale. Cette importance n'est pas nécessairement liée à sa superficie.

Le classement d'une zone en réserve naturelle vise généralement à soustraire le milieu aux impacts directs d'activités humaines susceptibles de dégrader le milieu ou porter atteinte aux espèces (pollution volontaire ou non, incendie criminel, exploitation, chasse, etc.). Parfois, le gestionnaire cherche aussi via un « plan de gestion » à limiter des phénomènes plus ou moins naturels tels qu'incendies, comblement naturel d'un lac, fermeture naturelle d'une pelouse sèche, etc.

Les réserves naturelles sont un des outils de protection des milieux naturels. Elles sont complémentaires d'autres formes de protection tels que les parcs nationaux, les parcs régionaux, le conservatoire du littoral.

Une réserve naturelle peut également être reconnue réserve de biosphère par l'Unesco, comme la réserve naturelle du Baïkal en Russie.

Il existe des réserves sous-marines, rurales voire urbaines, et des parcs naturels marins.

François Terrasson a souvent dans ses conférences et ses ouvrages insisté sur le paradoxe intrinsèque de ce concept. Une réserve ne peut pas être « naturelle ». Cette dénomination est une sorte de « double lien », source de dissonance cognitive pour le grand public. C'est aussi une source de malaise pour nombre de naturalistes et gestionnaires (qui savent que la nature est justement pour beaucoup, ce qui ne se gère pas mais qui s'auto-entretient). Sans nier leur utilité (comme conservatoire provisoire), il a dénoncé le fait qu'elles ne désignaient pas ce qu'elles étaient en réalité et servaient souvent de paravent quand elles ne cautionnaient pas une large destruction de la nature autour des aires protégées.