Route de la Tchouïa
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La route fédérale R-256, dite « route de la Tchouïa » (en russe : Федера́льная автомоби́льная доро́га Р256 «Чу́йский тракт», Federalnaïa avtomobilnaïa doroga R256 «Tchouïski trakt» ; en altaï : Чуйдыҥ трагы, Čujdyṅ tragy), est une route fédérale située en Sibérie qui part de Novossibirsk, traverse l'Altaï russe, pour arriver en Mongolie. La route de la Tchouïa, nommée en référence à la rivière qu'elle longe en partie, est la principale artère de transport de la région et permet d'accéder à plusieurs sites classés à l'UNESCO (sous le nom de montagnes dorées de l'Altaï). Elle est la porte d'entrée pour plus de 1,2 million de touristes, et constitue un maillon de la route asiatique 4. Au cours de son trajet, elle longe l'Ob, puis la Katoun, franchit 34 cols dans l'Altaï et enfin traverse les steppes de Kouraï et de la Tchouïa, pour atteindre Tachanta. Elle est régulièrement classée comme étant la plus belle route de Russie, et elle figure dans un classement du National Geographic comme étant une des dix plus belles routes au monde, se positionnant en cinquième position. Pour le magazine américain, « conduire le long de la route de la Tchouïa revient à traverser toute la Russie ».
Route fédérale R256 « Route de la Tchouïa » | |
La route dans la république de l'Altaï. | |
Autres noms | |
---|---|
Historique | |
Ouverture | (officiellement) |
Classement | 26 mai 1922[1] |
Caractéristiques | |
Longueur | 964 km |
Direction | Nord / Sud-Est |
Extrémité Nord | et à Novossibirsk |
Extrémité Sud-Est | Frontière mongole |
Ceinture périphérique | Contournement oriental de Novossibrisk (Ouverture entre 2023 et 2024) |
Réseau | Routes russes |
Territoires traversés | |
Région | Oblast de Novossibirsk Kraï de l'Altaï République de l'Altaï |
Villes principales | Novossibirsk, Biïsk, Gorno-Altaïsk |
Exploitation | |
Gestionnaire | Agence fédérale des routes (Rosavtodor) |
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Jusqu'au XXe siècle, le trakt est l'une des branches de la route de la soie, malgré la dangerosité de l'itinéraire qui traverse montagnes, cols et « boms » (passages entre falaises et rivières), ce qui entraîne de nombreux accidents et morts. Cette dangerosité conduit à l'apparition d'un des premiers prototypes au monde de feu de circulation, au moyen de chapeaux disposés sur son passage le plus dangereux, dès le XVe siècle.
Lorsque l'Empire russe intègre l'Altaï en 1753, le chemin ne change que peu. Ce n'est que dans la seconde moitié du XIXe siècle que l'Armée impériale et les autorités prennent conscience du caractère stratégique de la route, à un moment où la Russie étend ses terres en Asie centrale. La route connaît ensuite d'importants travaux à la fin de l'Empire russe et sous le régime soviétique, qui lui donnent le caractère qu'elle possède encore aujourd'hui. Sergueï Zalyguine écrit dans son livre Les Chemins de l'Altaï pour définir la route qu'« il y a un trakt dans l'Altaï — de la Tchouïa — une belle route rapide, comme la trace d'un fouet qui a cinglé les montagnes ». Aujourd'hui, voitures transportant biens et voyageurs y circulent jour et nuit sur un asphalte parcourant des vallées pittoresques[2].