Tchéquie
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République tchèque
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République tchèque
(cs) Česká republika
Drapeau de la Tchéquie |
Armoiries de la Tchéquie |
Devise | en tchèque : Pravda vítězí (« La vérité vaincra[1] ») |
---|---|
Hymne |
en tchèque : Kde domov můj?[2] (« Où est ma patrie ? ») |
Fête nationale | |
· Événement commémoré |
Création de la Tchécoslovaquie () |
Forme de l'État | République parlementaire |
---|---|
Président de la République | Petr Pavel |
Président du gouvernement | Petr Fiala |
Parlement | Parlement |
Chambre haute Chambre basse |
Sénat Chambre des députés |
Langues officielles | Tchèque |
Capitale |
Prague 50° 05′ N, 14° 28′ E |
Plus grande ville | Prague |
---|---|
Superficie totale |
78 870 km2 (classé 117e) |
Superficie en eau | 2 % |
Fuseau horaire | heure d’été : UTC+2 (CEST) |
Entité précédente |
|
---|---|
Indépendance | Tchécoslovaquie |
Scission |
Gentilé | Tchèque |
---|---|
Population totale (2023[3]) |
10 882 235 hab. (classé 86e) |
Densité | 138 hab./km2 |
PIB nominal (2022) |
296,238 milliards de $ + 4,81 % (52e) |
---|---|
PIB (PPA) (2022) |
509,953 milliards de $ + 8,70 % (49e) |
PIB nominal par hab. (2022) |
27 609,193 $ + 4,53 % (42e) |
PIB (PPA) par hab. (2022) |
47 527,254 $ + 8,41 % (39e) |
Taux de chômage (2022) |
2,5 % de la pop.active - 11,34 % |
Dette publique brute (2022) |
Nominale : 2 834,753 milliards de Kč + 10,55 % Relative : 43,348 % du PIB + 3,58 % |
Monnaie |
Couronne tchèque (CZK ) |
IDH (2021) | 0,889[4] (très élevé ; 32e) |
---|---|
IDHI (2021) | 0,850[4] (16e) |
Coefficient de Gini (2020) | 26,2 %[5] |
Indice d'inégalité de genre (2021) | 0,120[4] (34e) |
Indice de performance environnementale (2022) | 59,9[6] (19e) |
Code ISO 3166-1 |
CZE, CZ |
---|---|
Domaine Internet | .cz, .eu[alpha 1] |
Indicatif téléphonique | +420 |
Code sur plaque minéralogique | CZ |
Organisations internationales |
ONU : OTAN : COE : UE : ESA : CPLP (observateur) |
La Tchéquie, en forme longue la République tchèque[7],[8] (en tchèque : Česko /ˈt͡ʃɛskɔ/ Écouter et Česká republika /ˈt͡ʃɛskaː ˈrɛpublɪka/ Écouter), est un pays d'Europe centrale sans accès à la mer, entouré par la Pologne au nord-est, l’Allemagne au nord-ouest et à l’ouest, l’Autriche au sud et la Slovaquie à l'est-sud-est.
Le duché de Bohême est fondé au IXe siècle comme partie de la Grande-Moravie et devient un État vassal de la Francie orientale en 895 puis un État impérial du Saint-Empire romain germanique en 1002. Au sein de ce dernier, le pays devient un royaume en 1198. Au début de la guerre de Trente Ans, la défaite de la Révolte de Bohême lors de la bataille de la Montagne-Blanche aboutit à l'intégration du pays au sein de la monarchie de Habsbourg en 1620. Après la dissolution du Saint-Empire romain germanique, le pays fait partie de l'empire d'Autriche puis de son successeur, l'Autriche-Hongrie. Après la Première guerre mondiale, la Tchécoslovaquie est établie en 1918 et a connu une période de démocratie pendant l'entre-deux-guerres. Après l'occupation par l'Allemagne nazie de 1938 à 1945, un coup d'État en 1948 a transformé le pays en république communiste du bloc de l’Est pendant la guerre froide. En 1989, la Révolution de velours met fin au régime communiste et restaure la démocratie. La Tchéquie est indépendante depuis à l'issue de la scission de la République fédérale tchèque et slovaque, dernière forme de gouvernement de la Tchécoslovaquie établie après la chute du communisme[9].
Le pays est membre de l’OTAN depuis le et fait partie de l’Union européenne depuis le .
Les Tchèques sont des Slaves occidentaux arrivés au VIe siècle en Bohême (en allemand Böhmen, nom hérité du peuple celte des Boïens), contrée qui avait été peuplée de Marcomans germaniques lors des invasions barbares. Les Tchèques ont slavisé Böhmen en Bohumin mais utilisent pour nommer leur pays le toponyme Čechy (/tʃexi/). La dénomination courte en français est « Tchéquie », la dénomination officielle (protocolaire) est « République tchèque »[10].
Le toponyme Čechy provient de Čech (/tʃex/), ancêtre éponyme mythique. Au Moyen Âge, les chroniques, tenues par des clercs écrivant en latin, mentionnent le « royaume de Bohême » (regnum Bohemiae). Plus tard, le royaume de Bohême passe des Přemyslides à la maison de Luxembourg qui occupa le trône impérial aux XIVe et XVe siècles puis se fondit dans la maison de Habsbourg qui lui succéda. Avec la Silésie, il est qualifié de « Pays de la couronne de Bohême » (Země Koruny české).
Pavel Stránský de Záp, écrivain tchèque du XVIIe siècle, écrit, alors qu'il est en exil, le livre Respublica Bojema (« À propos de l'État tchèque »). Il y donne un compte rendu général du royaume de Bohême avant 1620 : « Le pays se trouve dans l'œuvre européenne du monde habité par ma nation » (la nation tchèque) « est généralement appelée » (Čechy en tchèque ou Bohemia en latin) « Bojemia, Bohemia, Boemia, également Czechia » (Tchéquie). « Selon les enseignements des géographes, ils commencent à l'ouest entre les 34e et 35e degrés de longitude et s'étendent un peu plus loin jusqu'au 38e degré, de la limite sud entre les 48e et 49e degrés, il s'étend jusqu'au 51e degré. »[réf. nécessaire]
Tchéquie, pays tchèques et République tchèque
Quand, en 1918, les Slaves de l'Ouest s'émancipent de la tutelle austro-hongroise (les Slovaques ont passé mille ans sous la domination hongroise et les Tchèques près de quatre siècles sous celle de souverains allemands, notamment les Habsbourg), le nom du nouveau pays devient la Tchécoslovaquie (Československo), agrégation de Česko (« Tchéquie ») et Slovensko (« Slovaquie ») dérivés des adjectifs český (« tchèque », voir « pays tchèques ») et slovenský (« slovaque », voir « Slovaquie ») avec le suffixe -sko qui sert, en tchèque et en slovaque, à former le nom d'un pays. Le terme Česko est ainsi un néologisme[11] traduit en français par Tchéquie, à ne pas assimiler au toponyme Čechy qui désigne uniquement la Bohême.
L’Institut de la langue tchèque, équivalent tchèque de l’Académie française, n’a ni imposé ni réfuté le mot Česko : il lui consacre un long chapitre didactique et explicatif sur son site[12]. Il est, en revanche, prôné par l'Office tchèque des levés, de la cartographie et du cadastre (cs) (Český úřad zeměměřický a katastrální) en 1993 comme étant le « toponyme correct » du pays. Le ministère des Affaires étrangères lui emboîte alors le pas et recommande ce nom, dûment adapté à chaque langue, sur son site. La commission de toponymie de l'ONU recommande, pour le français, l'usage du terme République tchèque, tout en reconnaissant l'existence de cette forme courte[13].
Le les plus hauts dirigeants du pays prennent la décision d'adopter officiellement la forme courte Tchéquie — en plus de la forme longue République tchèque —, et ce malgré les divergences persistantes à ce sujet[14]. Ils estiment que cette dénomination sera plus pratique pour l'identification du pays à l'étranger. Le changement de nom sera enregistré auprès de l'ONU[15].
Le l'Organisation des Nations unies enregistre le nom court Tchéquie dans les Directives toponymiques du GENUNG[16].
Bohême et Moravie
Le mot « Tchèque » (český) est ambigu, car il peut désigner soit une appartenance ethnique (Češi) à l'ensemble des locuteurs de la langue tchèque (čeština), soit une appartenance juridique à l'ensemble des citoyens de la République tchèque (čeští občané), soit une appartenance géographique (Čech) au pays historique de Bohême (Čechy) et elle seule, ce qui en exclut les « Moraves » (Moravané, moravský), habitants du pays historique de « Moravie » (Morava). La Constitution de la République tchèque de 1993 parle de l'État des Pays tchèques[17]. Selon la constitution le territoire de la République tchèque est défini comme celui de la « communauté territoriale des citoyens » (územní společenství občanů).
Le mot « Tchéquie » (Česko) est lui aussi, par conséquent, ambigu[18],[19],[20] tant sur le plan cartographique[21],[22],[23],[24],[25],[26] que linguistique[27], désignant tantôt la Bohême seule (par traduction du tchèque Čechy), tantôt la République (désignée par l'adjectif česka)[28],[29],[30],[31],[32],[33]. C'est pour éviter ces confusions, peu appréciées des Moraves, que les autorités tchèques insistaient pour que dans toutes les langues leur État soit désigné par le syntagme officiel « République tchèque » (Česká republika )[34]. Depuis 2016 les autorités tchèques ont commencé à utiliser la forme courte dans toutes les langues[35],[36].
Boïens, Bohême et « Bohème »
Le nom « Bohême » vient de la tribu celte qui résidait dans cette région au IIIe siècle av. J.-C. : les Boïens. Ceux-ci furent chassés de cette région ou absorbés d'abord par les Germains (Marcomans, Quades, Ruges), ensuite par les Slaves qui venaient du bassin de la Dniepr au VIe siècle apr. J.-C. Au XVe siècle, lorsque des Français demandèrent à des Roms qui avaient quitté la Bohême pour venir en Europe occidentale, d'où ils venaient, ils répondirent « de Bohême », et c'est ainsi qu'on appela ces artisans nomades « Bohémiens ». Leur liberté d'aller et venir au gré des travaux qu'on leur confiait ou des spectacles qu'ils donnaient a été qualifiée de « vie de bohème » (avec un accent grave) que l'on retrouve dans le titre de l'opéra La Bohème de Giacomo Puccini.
La Tchéquie est formée par les anciennes provinces historiques européennes de Bohême, de Moravie et de Silésie méridionale, qui constituaient la Couronne de Saint Venceslas au sein du Saint-Empire romain germanique, puis de l’Empire d'Autriche devenu l’Autriche-Hongrie.
Après la dislocation de l’Autriche-Hongrie à la fin de la Première Guerre mondiale, les Tchèques, les Slovaques et les Ruthènes subcarpatiques, qui aspiraient depuis longtemps à l’autonomie, forment la Tchécoslovaquie dont Tomáš Masaryk (1850–1937) est le premier président. En 1935, Edvard Beneš (1888–1948) lui succède. Le régime politique de l’entre-deux guerres est une démocratie parlementaire instituée par la Constitution de 1920. Sur le plan économique, le pays connaît une forte prospérité : la Tchécoslovaquie fait partie des dix premières puissances industrielles de l’époque. Cette première Tchécoslovaquie est très diminuée en 1938 par les accords de Munich, lorsque l’Allemagne nazie annexe la région des Sudètes. Elle disparaît en quand l’Allemagne annexe la Bohême et la Moravie, créant un « protectorat de Bohême-Moravie » sous administration militaire, tandis que la République slovaque (1939-1945) proclame son indépendance, mais devient un état fantoche du Troisième Reich.
Néanmoins, la résistance se met en place tant à l’intérieur qu’à l’extérieur. Edvard Beneš organise un gouvernement en exil réfugié à Londres qui combat aux côtés des Alliés. En 1942 des résistants assassinent Reinhard Heydrich, gouverneur de la Bohème-Moravie. En représailles, l’occupant nazi extermine le village de Lidice. En 1945 les troupes soviétiques entrent dans Prague tandis que les Américains s’avancent jusqu’à Pilsen.
Reconstituée en 1945, la Tchécoslovaquie doit céder à l’URSS la Ruthénie subcarpathique. En 1946, des élections sous pression soviétique donnent aux communistes la majorité des voix : leur chef Klement Gottwald devient président du Conseil. En 1947 il refuse le plan Marshall, et en il prend le pouvoir lors du coup de Prague, faisant de la Tchécoslovaquie un satellite de l’URSS pendant la guerre froide. Le Parti communiste devient parti unique. Les années 1950 sont celles des procès staliniens qui atteignent même les hauts dignitaires du Parti, comme Rudolf Slánský, secrétaire général depuis 1945. L’un des protagonistes, Artur London, relate ces procès dans son ouvrage L'Aveu. Sur le plan économique, le nouveau régime nationalise tout le secteur privé et met en place une économie de type soviétique avec des plans quinquennaux. La Tchécoslovaquie adhère au Conseil d'assistance économique mutuelle (Comecon) dès 1949. En 1955 elle adhère au Pacte de Varsovie.
En 1968 Alexander Dubček lance un programme de réformes destiné à démocratiser le régime et appelé « Printemps de Prague ». Les oligarques communistes du bloc de l'Est n’ont pas l’intention de laisser naître ce « socialisme à visage humain » et ils envahissent la Tchécoslovaquie en août de la même année pour y imposer par les armes la « normalisation » c’est-à-dire le retour à la dictature du Parti unique ; Gustáv Husák remplace Dubček à la tête du Parti en 1969 et devient président de la République en 1975. En 1977, un groupe de dissidents crée la Charte 77 en appelant le gouvernement à respecter les engagements pris sur les droits de l'Homme à Helsinki en 1975, lors de la Conférence sur la sécurité et la coopération en Europe. L’arrivée de Mikhaïl Gorbatchev au pouvoir en URSS permet de nouveaux espoirs de démocratisation et le , à l’occasion du cinquantième anniversaire de la répression de 1949, débute la « Révolution de Velours », qui, le porte le dissident tchèque Václav Havel à la présidence de la République tchécoslovaque.
Les premières élections libres sont organisées en 1990 avec une participation de 96 %. En juillet, Václav Havel est réélu président de la République, renouant avec la tradition démocratique de l’entre-deux guerres.
Après un épisode fédéral (la « Tchéco-Slovaquie » ou République fédérale tchèque et slovaque), la Tchécoslovaquie disparaît le , d’un commun accord entre les autorités tchèques et slovaques, issues des élections de (d’où le nom de « partition de velours »), laissant place à la République tchèque (Tchéquie, pays tchèques) et à la République slovaque (Slovaquie).
En , Václav Havel devient le premier président de la nouvelle République tchèque, réélu pour un deuxième mandat de cinq ans aux termes de la Constitution de . En 2003, Václav Klaus (qui a été Premier ministre entre 1992 et 1996) est élu à la présidence de la République (réélu en 2008).
Le président de la République, Václav Klaus, nomme comme Premier ministre Stanislav Gross, en . Le , celui-ci remet au président Klaus sa démission à la suite d'un scandale patent sur l'origine douteuse de sa fortune personnelle. Jiří Paroubek, ministre du développement régional dans le gouvernement de M. Gross, le remplace alors.
Les élections législatives du 4 juin 2006 débouchent sur un « pacte électoral » : la gauche et la droite, y compris les Verts, disposent chacune de 100 députés et aucun des deux blocs n'a la majorité. Après six mois de laborieuses tractations, Mirek Topolánek, leader de la droite, reçoit enfin l'investiture du Parlement tchèque le , grâce à l'absence volontaire de deux députés socialistes. Les observateurs estiment que ce gouvernement de coalition réunissant le Parti démocratique civique, l’Union chrétienne-démocrate - Parti populaire tchécoslovaque et le Parti vert (parti écologiste) disposera d'une majorité trop fragile pour conduire son programme de réformes.
La Constitution de la Tchéquie a été adoptée en et amendée à plusieurs reprises. La Tchéquie est une république parlementaire, démocratique et pluraliste. Le président est élu pour cinq ans par un vote populaire ; son rôle est essentiellement honorifique. Il nomme le président du gouvernement, qui exerce le pouvoir exécutif. Le président du gouvernement dirige l'action du gouvernement ; celui-ci est responsable politiquement devant la Chambre des députés qui peut le renverser par le vote d'une motion de censure.
Le Parlement est constitué de la Chambre des députés (en tchèque : Poslanecká sněmovna), composée de 200 membres élus pour quatre ans, et du Sénat (en tchèque : Senát) dont les 81 membres sont élus pour six ans et renouvelés par tiers tous les deux ans.
La Cour constitutionnelle contrôle la constitutionnalité des lois. Elle peut être saisie par tout justiciable lors d'un procès, s'il estime qu'une loi n'est pas conforme à la Constitution.
Relations avec l'Union européenne
Le , la Tchéquie et l'Union européenne signent un Accord d'association qui entre en vigueur le . Le , les négociations d'adhésion commencent et aboutissent, le à l'approbation par le Conseil européen de l'adhésion[37]. En conséquence de cette décision, le , a lieu la signature du traité d'adhésion[38].
Par référendum en date du , 77,3 % des Tchèques votants (avec une participation de 55,21 % des inscrits)[39] approuvent l'adhésion et le , la Tchéquie devient membre de l'Union européenne.
Le , la Tchéquie intègre l'espace Schengen.
Du au , la Tchéquie assure pour la première fois la présidence du Conseil de l'Union européenne. Son président, eurosceptique, n'œuvre pas à une présidence active ; une crise politique majeure s'ouvre au sein du gouvernement tchèque[réf. souhaitée] lors de cette présidence. Bien que la Chambre des députés ait donné son accord à la ratification du traité de Lisbonne le et le Sénat le sien le , Václav Klaus multiplie les manœuvres pour en retarder la signature dans l'espoir que l'élection prochaine au Royaume-Uni d'une personnalité conservatrice partageant ses vues permettra l'abandon du traité. À l'automne 2009, un groupe de sénateurs eurosceptiques demande à la Cour constitutionnelle d'examiner la compatibilité du traité de Lisbonne avec l'ordre constitutionnel national. Finalement, cette dernière rend son verdict et rejette le recours le . Le jour même, le président Václav Klaus appose sa signature au bas du texte européen, non sans avoir exprimé une nouvelle fois sa réticence, notamment en ce qui concerne la perte de souveraineté du pays.
L'économiste et fondateur du Parti des citoyens libres, Petr Mach, proche du président Klaus, incarne l'opposition virulente d'une partie de la société tchèque à l'égard de l'Union européenne. À propos du traité de Lisbonne et de l'euro, il a notamment déclaré :
« Nous défendons la souveraineté de la République tchèque et de ce fait nous refusons le traité de Lisbonne. En ce qui concerne l’introduction de l’euro, nous voulons attendre le moment réellement favorable pour la majorité des citoyens tchèques. À cette fin, nous imposerons un référendum. »
En , selon un sondage réalisé par le Centre d'étude de l'opinion publique (CVVM), 75 % des sondés se prononcent contre l'adhésion à la zone euro (contre 23 % en 2001). Seulement 18 % expriment un avis positif.
Un petit pays enclavé au cœur de l'Europe
Quatre pays seulement bordent la Tchéquie dont les frontières sont de longueurs inégales d'un État à un autre. La Pologne la délimite au nord-est, l'Allemagne est limitrophe à l'ouest et au nord-ouest tandis que l'Autriche partage sa frontière au sud et la Slovaquie à l'est-sud-est.
La Tchéquie fait partie des quelques pays de l'Europe centrale qui ont la particularité géographique de n'avoir aucun rivage maritime à l'instar de la Suisse, du Liechtenstein, de l'Autriche, de la Slovaquie, du Luxembourg et de la Hongrie.
Un relief peu diversifié
Le paysage tchèque est peu varié mais montagneux en général.
- La partie occidentale du pays qui est représentée par la Bohême consiste en un bassin, parcouru par l’Elbe (Labe en tchèque) et la Vltava (Moldau en allemand), entouré principalement par des basses montagnes comme les Sudètes incluant les monts des Géants, où se trouve aussi le point culminant du pays, le Sniejka avec 1 603 mètres d'altitude.
- La Moravie, dans l'Est, est plus montagneuse et est arrosée par la Morava, elle abrite la source de l’Odra (Oder en allemand).
Un réseau hydrographique riche
Les eaux de la Tchéquie s’écoulent vers trois mers différentes : la mer du Nord par la Vltava, affluent de l'Elbe qui prend sa source en Tchéquie dans les monts des Géants, la Baltique par l'Oder, et la mer Noire par la Morava, affluent du Danube.
Un climat continental globalement tempéré
Le climat local est tempéré, avec des étés chauds et des hivers froids, nuageux et humides, ce qui est un exemple d’influences continentale et océanique conjuguées.
Préservation de l'environnement
Réseau européen Natura 2000
Le réseau Natura 2000 rassemble des sites naturels ou semi-naturels de l'Union européenne ayant une grande valeur patrimoniale, par la faune et la flore exceptionnelles qu'ils contiennent.
En , la Tchéquie comptait 1153 sites dont :
- 41 zones de protection spéciale (ZPS) pour les oiseaux sur une superficie de 7 035 km2.
- 1112 zones spéciales de conservation (ZSC) (dont les pSIC, SIC) pour les habitats et les espèces sur une superficie de 7 951 km2.
- La superficie totale est de 11 148 km2, ce qui représente 14,1 % de la surface terrestre du territoire de la Tchéquie[40],[41].
Parcs nationaux de Tchéquie
Subdivisions administratives
La Tchéquie est divisée en quatorze zones administratives appelées régions (kraje, au singulier kraj) et 6 254 communes (obce, au singulier obec). Prague, la capitale du pays, a également le statut de région à part entière, elle est située au milieu de la plus grande région, celle de la Bohême centrale.
Les districts (pl. okresy, sing. okres) ont été officiellement supprimés en tant que collectivités territoriales le , dans le cadre de la seconde phase de réforme territoriale. Les compétences des districts ont été transférées partiellement aux régions et partiellement aux municipalités à compétence étendue.
Toutefois, les districts subsistent comme unité territoriale de base pour les tribunaux, les services déconcentrés de l'État, les unités organisationnelles de la police de la Tchéquie, éventuellement d'autres institutions publiques. Ils sont également utilisés en tant qu'unité statistique.
Les districts ont également été utilisés jusqu'au comme unité statistique européenne de niveau NUTS4, niveau supprimé depuis pour la Tchéquie.
Villes
La population totale du territoire qui est aujourd'hui la Tchéquie a peu varié du début du vingtième siècle (9,3 millions) à 1939 (11,2 millions). Après la perte d'environ trois millions d'habitants pendant et juste après la Deuxième Guerre mondiale (8,8 millions en 1947), la croissance démographique a repris, mais de plus en plus faible puis quasi nulle. Avec la fin du régime communiste, la population baissait légèrement de 10,36 millions en 1990 à 10,19 millions en 2003, avant de reprendre modérément (10,65 millions au ). Le solde migratoire reste positif, en particulier grâce à l'immigration venant de pays de l’ex-URSS.
La Tchéquie est l'un des pays les moins religieux du monde[réf. nécessaire]. Lors du recensement de 2011, 34 % de la population déclaraient ne pas avoir de religion et 45 % ne répondaient pas à la question sur l'affiliation religieuse. On dénombrait également 10 % de catholiques et 1 % de protestants[42].
La Bohême et la Moravie ont été marquées par la confrontation entre l'Église catholique et les tenants de la Réforme protestante. Or, depuis au moins le XVIIIe siècle, l'ensemble des croyants cohabitaient paisiblement, aux côtés de l'importante minorité juive — au moins 5 % de la population —, décimée pendant la Shoah puis émigrée en Israël après 1947.
Catholicisme en Tchéquie
Il y a un peu plus d'un million de catholiques, ce qui représente donc un dixième de la population totale. Ils sont répartis en huit diocèses dont deux sont des archidiocèses mais peuvent aussi relever de juridictions autres s'ils sont de rite byzantin.
Le catholicisme, qui a pu se développer surtout grâce à l'influence des Habsbourg, subit la répression des communistes arrivés au pouvoir en 1948. Ces derniers confisquèrent toutes les propriétés de l'Église et persécutèrent de nombreux prêtres : églises saisies, prêtres emprisonnés ou exécutés. Certains offices étaient cependant permis lorsque menés par des prêtres étroitement encadrés, payés par l'État et surveillés par la police secrète. Après la Révolution de Velours, certains monastères et églises furent restitués mais pas dans leur intégralité ni les autres propriétés d’antan. En , un compromis, sous forme de dédommagement financier, aboutit entre le gouvernement et l'Église catholique tchèque dont la figure actuelle la plus importante est le cardinal Dominik Duka. Cependant, le problème de la propriété de la cathédrale Saint-Guy de Prague persiste.