Slovaquie
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La Slovaquie, en forme longue la République slovaque (en slovaque : Slovensko et Slovenská republika), est un pays situé en Europe centrale, au cœur de l'Europe continentale. Elle est membre de l'Union européenne depuis 2004[19]. Ses pays frontaliers sont la Pologne au nord, l'Ukraine à l'est, la Hongrie au sud, l'Autriche à l'ouest et la Tchéquie à l'ouest-nord-ouest[19]. Cœur de la Grande-Moravie, la Slovaquie fit partie du royaume de Hongrie à partir du XIe siècle. Du au , puis du au , elle a, avec la Tchéquie, fait partie de la Tchécoslovaquie[8],[20]. De 1939 à 1945 fut constituée, à partir des décombres de la Tchécoslovaquie, une République slovaque (à moitié démembrée par la Hongrie) au Troisième Reich.
« République slovaque » redirige ici. Pour l’État satellite de l’Allemagne nazie, voir République slovaque (1939-1945).
République slovaque
(sk) Slovenská republika
Drapeau de la Slovaquie |
Armoiries de la Slovaquie |
Hymne |
en slovaque : Nad Tatrou sa blýska[1] (« Au-dessus des monts Tatras brille l’éclair ») |
---|---|
Fête nationale | |
· Événement commémoré |
Création de la Slovaquie après la dissolution de la Tchécoslovaquie () |
Plus grande ville | Bratislava[5] |
---|---|
Superficie totale |
49 035 km2 (classé 126e) |
Superficie en eau | Négligeable |
Fuseau horaire | UTC +1[6],[7] |
Entité précédente | |
---|---|
Indépendance |
Autriche-Hongrie[8] Tchécoslovaquie[9] |
Date |
[8] [9] |
Gentilé | Slovaque |
---|---|
Population totale (30 septembre 2021[10]) |
5 452 025 hab. (classé 118e) |
Densité | 111 hab./km2 |
PIB nominal (2022) |
118,434 milliards de $ + 3,03 %[11] (63e) |
---|---|
PIB (PPA) (2022) |
211,119 milliards de $ + 9,03 %[11] (69e) |
PIB nominal par hab. (2022) |
21 665,371 $ + 2,90 %[12] |
PIB (PPA) par hab. (2022) |
38 620,426 $ + 8,90 % [12] |
Taux de chômage (2022) |
6,4 % de la pop. active - 5,64 % |
Dette publique brute (2022) |
Nominale 64,505 milliards d'€ + 9,90 % Relative 61,405 % du PIB + 1,60 % |
Monnaie |
Euro[13],[14] (EUR ) |
IDH (2021) | 0,848[15] (très élevé ; 45e) |
---|---|
IDHI (2021) | 0,803[15] (30e) |
Coefficient de Gini (2019) | 23,2 %[16] |
Indice d'inégalité de genre (2021) | 0,180[15] (45e) |
Indice de performance environnementale (2022) | 60,0[17] (18e) |
Code ISO 3166-1 |
SVK, SK |
---|---|
Domaine Internet | .sk, .eu[alpha 1] |
Indicatif téléphonique | +421[18] |
Code sur plaque minéralogique | SK |
Organisations internationales |
ONU : OTAN : COE : UE : CPLP (observateur) |
La Slovaquie est membre de nombreuses organisations internationales, telles que l'ONU[21], l'OTAN[21], l'OMC[22], l'OCDE[21] ou encore le V4[23], et fait partie de la zone euro[14].
Les noms de la Slovénie, de la Slavonie et de la Slovaquie ont tous les trois la même origine que le mot « Slave », qui provient soit du vieux-slave slovo signifiant « mot » ou « parole » (c’est-à-dire parlant de manière intelligible aux Slaves), soit du mot slava, « gloire ». La Slovénie et la Slovaquie sont souvent confondues, car les noms Slovenská Republika (qui signifie République slovaque en slovaque) et Republika Slovenija peuvent prêter à confusion dans de nombreuses langues.
Chaque année, un poids considérable de courrier mal acheminé est à réexpédier vers la Slovénie (600 kg en 2004)[24]. Cette confusion fait que le personnel des deux ambassades se retrouve chaque mois pour échanger le courrier mal adressé[réf. à confirmer][25].
Les Slovaques appelaient le territoire où ils vivaient Slovensko (« Slovaquie »), terme apparu par écrit au XVe siècle, mais qui n'était pas défini précisément[26], et certaines sources du XVIe siècle y font référence sous les dénominations Sclavonia ou encore Slováky, noms qui qualifiaient une aire à la fois géographique et ethnique, aux limites indéfinies[27]. Cette région habitée par les Slovaques n'avait pas de statut légal, constitutionnel ou politique à l'intérieur du royaume de Hongrie[28].
Ces dénominations sont historiques, mais n'étaient pas officielles avant la formation de la Première république en 1918, car l'actuelle Slovaquie appartenait jusque-là à l'Autriche-Hongrie et, au sein de celle-ci depuis 1867, à la Hongrie où seul le hongrois était langue officielle, la langue slovaque ne permettant guère de poursuivre des études au-delà de l'école primaire, et les associations culturelles slovaques étant persécutées[29]. Après 1918 et la dislocation de l'Empire austro-hongrois, la slovaquisation des noms et de l'enseignement a été une réaction à cette situation antérieure[30]. Jusqu'en 1918, la Slovaquie était désignée comme Felvidék (« Haut-Pays ») par les Hongrois, et beaucoup de sources hongroises affirment que seul ce terme serait historique, « Slovaquie » étant selon ce point de vue un néologisme.
L'usage de Felvidék, pour désigner la Slovaquie d'aujourd'hui, est perçu, par les Slovaques, comme offensant et comme un acte de guerre, et comme inapproprié par les Hongrois non-nationalistes[31]. Felvidék est par ailleurs couramment employé depuis l'ouverture du rideau de fer, dans un sens autonomiste territorial par la minorité hongroise[32], pour désigner uniquement les régions de Slovaquie à population majoritairement hongroise[33] : c'est ainsi que le quotidien de Slovaquie de langue hongroise Új Szó distingue systématiquement Felvidék de Szlovákia « Slovaquie ». Un certain nombre de membres de la minorité hongroise de Slovaquie se désignent eux-mêmes comme felvidéki magyarok (littéralement : « Hongrois du Haut-Pays »).
En slovaque, on distingue la Grande-Hongrie ethniquement hétérogène dans son territoire d'avant 1918 appelée Uhorsko, de la Hongrie en tant qu'État-nation ethniquement homogène des Magyars établi en 1918 appelée Maďarsko, dont les frontières furent dessinées par la « commission Lord » en 1919 et officialisées au traité de Trianon en 1920.
Géographie physique
Le paysage slovaque est très contrasté dans son relief. Les Carpates (qui commencent à la capitale Bratislava) s'étendent sur la majorité de la moitié nord du pays[34]. Parmi cet arc montagneux on distingue les hauts sommets des Tatras (Tatry), qui sont une destination très populaire pour le ski et contiennent de nombreux lacs et vallées, le Kriváň, une montagne symbolique du pays, ainsi que le plus haut point de la Slovaquie et des Carpates, le Gerlachovský štít (2 655 m)[35].
Les plaines se trouvent au sud-ouest (le long du Danube) et au sud-est. Les plus grandes rivières slovaques, outre le Danube (Dunaj) dont elles sont des affluents, sont le Váh et le Hron, ainsi que la Morava[36] qui forme la frontière avec l'Autriche.
Climat
La Slovaquie appartient à la zone climatique tempérée nord, avec une alternance régulière de quatre saisons et des conditions météorologiques variables. La répartition des précipitations est relativement uniforme tout au long de l'année, due à l'influence des courants de l'Atlantique. Ce climat océanique tempéré tend vers le climat continental principalement au sud du pays, où les influences des masses d'air sec, situées à l'est, accentuent les écarts de températures qui sont en hiver à l'est du pays jusqu'à 3 °C plus froides qu'à l'ouest à une altitude identique[37].
Les températures moyennes des régions les plus chaudes dans les plaines du sud-ouest du pays sont de -1 à −2 °C en janvier et de 18 à 21 °C en juillet, avec une moyenne annuelle de 9 à 11 °C. Dans les vallées du centre et du nord les moyennes annuelles sont de 6 à 8 °C et parfois inférieures dans les hautes vallées comme la région d'Orava. Vers 1 000 m, ces températures sont de 4 à 5 °C et tombent à -1 °C à 2 000 m d'altitude[37].
Station | Région | Latitude | Longitude | Altitude (m) | Précipitations annuelles (mm) | Températures moyennes en janvier (°C) |
Températures moyennes en juillet (°C) |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Bratislava | Sud-ouest | 48° 12’ | 17° 12’ | 129 | 580 | 0 | 20 |
Košice | Sud-est | 48° 42’ | 21° 16’ | 231 | 610 | -2 | 18 |
Žilina | Nord-ouest | 49° 14’ | 18° 37’ | 314 | 770 | -3 | 17 |
Lomnický štít | Nord, Hautes Tatras | 49° 12’ | 20° 13’ | 2635 | 1561 | -11 | 3 |
Environnement
Avec ses voisins hongrois et tchèques, la Slovaquie se trouve dans la région présentant le plus haut niveau de pollution atmosphérique et d'acidité des pluies en Europe. Cette situation est due à la circulation automobile et aux usines chimiques et agroalimentaires. En 2013, environ 250 000 Slovaques ont souffert de maladies liées à cette pollution[43]
Zones naturelles protégées
La plupart des régions ayant un intérêt écologique sont placées sous protection. En 2003, environ 23 % de la surface du pays était sous une de ces formes de protection : 9 parcs nationaux (12 %), 14 zones de paysage protégé (10,5 %), 181 sites protégés, 383 réserves naturelles, 219 réserves naturelles nationales, 230 monuments naturels et 60 monuments naturels nationaux[44].
Réseau européen Natura 2000
Le réseau Natura 2000 rassemble des sites naturels ou semi-naturels de l'Union européenne ayant une grande valeur patrimoniale, par la faune et la flore exceptionnelles qu'ils contiennent.
En , la Slovaquie comptait 683 sites dont :
- 41 zones de protection spéciale (ZPS) pour les oiseaux sur une superficie de 13 105 km2 ;
- 642 zones spéciales de conservation (ZSC) (dont les pSIC, SIC) pour les habitats et les espèces sur une superficie de 6 151 km2 ;
- La superficie totale est de 14 633 km2, ce qui représente 30 % de la surface terrestre du territoire de la Slovaquie[45].
Subdivisions
La Slovaquie est divisée en 8 régions (kraje, au singulier kraj), nommées d’après leur capitale[46] :
Slovaquie occidentale
Slovaquie centrale
Slovaquie orientale
On peut aussi noter l’existence de 79 districts (okres)[47].
Villes
En 2008, 56 % de la population habitait en ville[48]. La capitale, Bratislava, est la plus grande ville slovaque avec une population de plus de 425 000 habitants, est la 66e plus grande ville d'Europe, et sa zone urbaine élargie, avec plus de 600 000 habitants est la 110e agglomération européenne (données Eurostat)[49].
rang | nom | kraj (région) | hab. |
---|---|---|---|
1 | Bratislava | Région de Bratislava | 428 672 |
2 | Košice | Région de Košice | 236 093 |
3 | Prešov | Région de Prešov | 92 786 |
4 | Nitra | Région de Nitra | 87 285 |
5 | Žilina | Région de Žilina | 85 400 |
6 | Banská Bystrica | Région de Banská Bystrica | 83 056 |
7 | Trnava | Région de Trnava | 70 286 |
8 | Martin | Région de Žilina | 60 133 |
9 | Trenčín | Région de Trenčín | 57 854 |
10 | Poprad | Région de Prešov | 56 157 |
11 | Prievidza | Région de Trenčín | 53 097 |
Infrastructures
Transport routier
Le réseau routier est en bon état dans l’ensemble, même s'il a peu d’autoroutes[50] (excepté autour de Bratislava, qui est relié à 4 autoroutes, y compris vers Vienne). La capitale connaît des problèmes d'embouteillages[51].
Toutes les autoroutes peuvent être utilisées moyennant la perception d’un droit forfaitaire. Les vignettes[52] peuvent être achetées aux postes frontières et dans les stations-services[50]. Depuis le , les poids lourds doivent être équipés d'un équipement de paiement électronique[53].
Transport ferroviaire
Železnice Slovenskej republiky (ŽSR, Réseaux ferrés de la république slovaque) est la société de droit public qui gère l'infrastructure ferroviaire en Slovaquie. Le réseau est dense et en bon état, même si les trajets sont longs et certains trains vétustes[50].
ŽSR gérait en 2007 3 658 km de lignes, ce qui correspond à 6 881 km de voies[54] dont :
- voie unique : 2 640 km ;
- deux voies et plus : 1 019 km ;
- écartement large (ligne 500 Haniska (US steel) - Ukraine) : 99 km ;
- écartement standard (1 435 mm) : 3 509 km ;
- écartement < 1 435 mm : 50 km.
Avec :
- 76 tunnels pour une longueur totale de 43,375 km ;
- 2 283 ponts pour une longueur totale de 46,762 km.
Transport aérien
L'aéroport principal du pays est l'aéroport M. R. Štefánik à 9 km de Bratislava[55] (qui est aussi proche de l'Aéroport de Vienne-Schwechat en Autriche[56]). D'autres aéroports pour passagers se trouvent à Košice[57], Poprad-Tatras[58], ces deux derniers étant néanmoins bien moins desservis que l'aéroport de la capitale. L'aéroport de Poprad a pour principal avantage sa proximité avec les pistes de ski et les stations hivernales, malgré une très faible fréquence de vols (les principaux vols provenant de Riga et Londres-Luton).
Transport fluvial
Le Danube sur 172 km est la seule voie navigable de Slovaquie[59]. Du fait que le fleuve se situe en grande partie sur la frontière avec la Hongrie, tous les projets d'aménagement comme le barrage de Gabčíkovo doivent se faire en concertation avec cette dernière[60]. Les ports fluviaux principaux sont à Bratislava et Komárno[61].
Transports urbains
La majorité des villes possèdent un réseau de bus[62], dans cinq villes ce réseau de bus est complété par un réseau de trolleybus (Bratislava, Košice, Prešov, Žilina, Banská Bystrica). À Bratislava et à Košice, le réseau urbain est agencé autour d'un réseau de trams[63].
Services aux collectivités
La Slovaquie est traversée par d'importants gazoducs[64], tel que le gazoduc Transgas reliant l'Ukraine à l'Autriche (et le hub de Baumgarten an der March). Son importance stratégique pour le gaz naturel devrait décroitre à l'avenir avec l'ouverture du gazoduc Nabucco[65]. Elle est également traversée par l'oléoduc Droujba[66]. En tout, elle est traversée par 6 769 km de gazoducs et 416 km d'oléoducs[61].
Le pays est importateur d'électricité (de peu), mais dépend principalement d'importations pour son pétrole et son gaz naturel[67].
La Slovaquie est dotée d'un réseau téléphonique moderne qui s'est largement étendu ces dernières années, principalement avec les services mobiles. Le réseau est en train d'être converti au numérique et à la fibre optique, particulièrement dans les grandes villes. Le service mobile est fourni par trois entreprises. Le pays a trois commutateurs internationaux, un à Bratislava et deux à Banská Bystrica. Le pays participe à des projets de communication internationaux. En 2009, le pays avait 867 615 hôtes internet, et 3 566 000 utilisateurs d'internet en 2008. Son indicatif téléphonique international est 421 et son domaine national de premier niveau .sk[68].
Avant le XIe siècle
Slavisé au Ve siècle[69],[70], le territoire slovaque constituait le cœur de la Grande-Moravie[71] et, à partir du XIe siècle, une partie du Royaume de Hongrie[72],[73] (bien qu'il fût temporairement occupé par la Pologne au XIe siècle[74]). La Slovaquie tiendrait son nom des Slaves (slovanský) et des Valaques.
Possession hongroise / austro-hongroise
Après la mort du roi de Hongrie Louis II Jagellon à la bataille de Mohács (1526), son beau-frère Ferdinand Ier de Habsbourg est choisi à la fois comme roi de Hongrie[76] par la diète de Pozsony/Pressburg/Prešporok (Presbourg, actuelle Bratislava) et comme roi de Bohême par celle de Prague. La dynastie régnera dès lors jusqu'en 1918.
À la suite de la prise de Buda en 1541 par les Ottomans, et l'occupation de la Hongrie (sauf la Haute-Hongrie et ses riches mines d'argent), Pozsony/Pressburg/Prešporok devient la capitale de la Hongrie royale et la ville de couronnement de la couronne de Hongrie[77].
Au XVIIIe siècle, sous l'influence du panslavisme et face au processus de magyarisation, un nationalisme slovaque voit le jour[78]. En 1847, une version codifiée du slovaque par Ľudovít Štúr[78] est acceptée par catholiques et luthériens[79] (une version codifiée par Anton Bernolák[78] au XVIIIe siècle n'étant acceptée que par les catholiques, les protestants utilisant jusqu'alors une version slovacicisée du tchèque[79]), ces notions panslaviques continueront d'être soutenues par certains intellectuels, tels que Ján Kollár même après 1847[79].
À la suite du Printemps des peuples, lors duquel les Slovaques s'opposèrent à la noblesse hongroise qui possédait la quasi-totalité des terres[80], le mouvement d'émancipation slovaque continue à se développer, avec la création de l'association culturelle Matica slovenská en 1863[81] et du Parti national slovaque en 1871[82]. Néanmoins, lors de la création de l'Autriche-Hongrie en 1867, le contrôle de la noblesse hongroise sur la Slovaquie s'accroît, ces institutions furent fermées[83] et le processus de magyarisation se renforça[84].
En tant que partie de la Tchécoslovaquie
À la suite du traité de Saint-Germain-en-Laye de 1919 et du traité de Trianon de 1920 mettant fin à la Première Guerre mondiale, la Slovaquie, les pays tchèques (Bohême, Moravie, Silésie tchèque), et jusqu'en 1939 la Ruthénie[85] ont constitué de [8] au [86] la Tchécoslovaquie. Cette union politique, prônée à Versailles[87], accordée par le traité de Saint-Germain-en-Laye, démantelée par l'Allemagne nazie et reconstituée en 1945[85] est partiellement artificielle : les pays tchèques, l'ancien Royaume de Bohême (possession autrichienne), située en Cisleithanie, formaient un pays plus développé et industrialisé avec une population largement déchristianisée, tandis que la Slovaquie, ancienne possession hongroise située en Transleithanie, était plus rurale et profondément catholique[88], bien que les deux langues fussent très similaires (et comprises mutuellement, phénomène conforté à partir des années 1950 par une première chaîne de télévision d'État bilingue)[89].
L'autonomie slovaque et ruthène reste longtemps un rêve[90],[91], exception faite des années 1938 - 1939, quand les Slovaques profitent du chaos consécutif aux accords de Munich[90] pour proclamer l'autonomie du pays[92],[93].
En effet, en 1939, un État indépendant (République Slovaque) dirigé par Jozef Tiso est créé[93] à la suite de la pression de la part de Hitler qui menace de donner la Slovaquie aux Hongrois. Cet État sera largement inféodé au Troisième Reich.
Indépendance
Le pays redevient indépendant au [86], trois ans après la « Révolution de Velours » de 1989 qui mit fin au régime communiste[94] imposé par le « coup de Prague » de [95], le fédéralisme prôné par le « Printemps de Prague » de 1968 ayant été interrompu brutalement en août de cette année par l'Union soviétique et ses alliés[91],[96]. Depuis l'indépendance, le pays a poursuivi une politique d'intégration du pays dans les institutions internationales[23]; la Slovaquie fait partie de l'OTAN depuis le [97], et de l'Union européenne depuis le . En 2005, le pays fut élu pour la première fois au Conseil de sécurité des Nations unies[98]. L'euro est sa monnaie depuis le [14],[99].