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officier et aristocrate catholique anglais de l'époque Tudor De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Thomas Arundell, 1er baron Arundell de Wardour (né vers 1560 – 7 novembre 1639), fils aîné de Matthew Arundell de Wardour Castle, dans le Wiltshire (vers 1532/1534 – 24 décembre 1598), s'illustra dans les campagnes militaires contre les Turcs au service de l'empereur Rodolphe II, et fut élevé pour cela au rang de comte germanique ; mais cet attachement à un prince catholique déplut à la reine Elisabeth, qui refusa de reconnaître ce titre, et même le fit emprisonner à la prison de la Fleet. À l'avènement de Jacques Ier, en 1605, Arundell fut créé 1er baron Arundell de Wardour, mais dans l'année, il était suspecté de complicité dans la conspiration des Poudres.
Naissance |
Vers |
---|---|
Décès | |
Sépulture |
Church of St John the Baptist, Tisbury (d) |
Activités |
Courtisan, officier, propriétaire terrien |
Père |
Matthew Arundell (en) |
Mère |
Margaret Willoughby (d) |
Conjoint |
Anne Philipson (d) (à partir de ) |
Enfants | |
Parentèle |
Blanche Arundell (belle-fille) Henry Wriothesley of Southampton (beau-frère) |
Conflits |
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Thomas Arundell était le fils aîné de Matthew Arundell de Wardour Castle, dans le Wiltshire (vers 1532-34 – 24 décembre 1598), membre de l'ancienne lignée des Arundell des Cornouailles. Son père avait hérité de vastes terres ecclésiastiques, et avait exercé plusieurs offices : haut sheriff du Dorset, custos rotulorum et Deputy Lieutenant du Dorset. Sa mère, Margaret Willoughby, fille d'Henry Willoughby de Wollaton Hall, avait été pendant plusieurs années suivante de la princesse Elizabeth à Hatfield[1]. Les grands-parents paternels d’Arundell étaient Thomas Arundell (exécuté le 26 février 1552) et Margaret Howard (née vers 1515 – 10 octobre 1571), sœur de la reine Catherine Howard[2].
En 1580 Arundell fut emprisonné en raison de sa foi catholique[3]. Par permission royale du 18 juin 1585, il épousa Mary (née vers 1567 – 1607), sœur d'Henry Wriothesley (3e comte de Southampton), et petite-fille d'Anthony Browne (1er vicomte Montagu)[4]. L'épouse d'Arundell était la sœur d'Henry Wriothesley (2e comte de Southampton). Arundell, très ami avec ce dernier, n'hésita pas à recommander ce jeune homme de 15 ans à Lord Burghley [5].
Quoiqu'il demeurât fidèle à la foi catholique toute sa vie, Arundell fit preuve de sa loyauté à la Couronne en souscrivant 100 livres sterlings à l'emprunt levé pour faire face à l'Invincible Armada[3] en 1588.
Selon Akrigg, Arundell était « talentueux et cultivé », mais vers ses 30 ans, n'ayant pu trouver d'occupation digne de ses promesses, il avait « sombré dans une existence mélancolique », partageant sa « retraite studieuse » entre ses terres de Wriothesley dans le Hampshire et le manoir familial de Southampton House à Londres. Enfin, son père accepta de lui payer des chevaux et tout son armement pour 1100 livres en 1595, afin qu'il parte sur le continent pour servir comme officier dans la campagne contre les Turcs[6]. La reine l'aurait recommandé elle-même à l'empereur Rodolphe[1]. Le 7 septembre, Arundell fit l'ouverture à la bataille du Gran, s'emparant du drapeau turc et fichant au même endroit l'emblème impérial[1]. En reconnaissance de cet exploit, Arundell fut élevé au rang de comte d'empire le 14 décembre 1595, et reçut l'épithète de « Vaillant »[3].
Contre le souhait de son père, Arundell sollicita une permission de la cour impériale à la mi-décembre et rentra en Angleterre ; mais son navire, pris dans une tempête, s'échoua dans les environs d'Aldeburgh, sur la côte du Suffolk. Ayant tout perdu dans l'accident, il s'estimait encore assez chanceux de rester en vie « transi et trempé sur le rivage[7]. » L'octroi d'un titre nobiliaire par une cour étrangère suscitait la jalousie de ses pairs à la cour d'Angleterre, et son père même conçut du ressentiment de ce que son titre était supérieur au sien. La reine, furieuse, envisagea de le forcer à renoncer à ce titre : elle le fit jeter à la prison de la Fleet sur de vagues soupçons de crypto-catholicisme, déclarant pour l'occasion : « Je ne veux pas à ma cour d'un mouton marqué par un autre homme[8] ». Les autorités fouillèrent sa chambre sans rien trouver de compromettant ; Arundell fut détenu jusqu'à la mi-avril 1597, puis interdit de paraître à la cour. Les mois suivants, il en appela souvent à la clémence de la reine et, faute de réponse, sombra derechef dans la dépression. Enfin au mois de juillet, son père accepta à contrecœur de l'héberger à Wardour, à la condition qu'il ne se présente jamais devant lui[9] et qu'« il s'y comporte comme son prisonnier[10]. »
Il prit finalement la succession de son père en décembre 1598. Le 8 février 1601, son beau-frère, le comte de Southampton, comparaissait comme complice dans la rébellion d'Essex. Voulant se mettre hors d'atteinte, Arundell adressa le 18 février une lettre traîtreuse au ministre Robert Cecil, où il indiquait que « les oreilles de Southampton se sont fermées aux sains avis, raison pour laquelle j'ai préféré prendre mes distances avec lui[11]. »
Au mois de mars 1605, Arundell et Southampton chargèrent le capitaine George Weymouth de fonder une colonie en Virginie, mais les colons étaient rapatriés en Angleterre dès la mi-juillet. Selon le récit laissé par James Rosier, c'étaient les colons « qu'avec Monseigneur le comte d'Arundell, nous devions déposer dans ce pays avec leur accord » ; mais selon Akrigg, Arundell s'était beaucoup plus engagé dans cette expédition que le comte de Southampton : « Tout ce voyage doit être considéré comme la première tentative de fonder une colonie américaine qui aurait été un refuge pour les catholiques anglais ». Il ajoute qu'Arundell, qui avait planifié dès 1596 une expédition vers les Indes Orientales, était le principal organisateur du voyage de Weymouth[12].
Le 4 mai 1605, le roi Jacques Ier le fit baron Arundell de Wardour[13]. Nommé par le nouveau monarque colonel d'un régiment anglais au service de l'Archiduc en Flandres[14], Arundell débarqua sans autorisation sur le continent au mois de septembre 1605, enfreignant les ordres royaux et encourant la colère du roi[15]. Quelques mois plus tard, Guy Fawkes donnait son nom sous la torture, et il fut brièvement suspecté de complicité dans la Conspiration des Poudres[1].
En 1607, le fils aîné et héritier d'Arundell, Thomas, épousa Blanche Somerset, fille du comte de Worcester, sans le consentement paternel. Mary, la femme d'Arundell, mourut quelques semaines plus tard[16]. Le 1er juillet 1608, Arundell se remariait avec Anne Philipson. Tout au long des années 1630, Arundell fut aux prises avec l'évêque de Durham, puis en 1637 il envisagea de céder le château de Wardour au roi[1]. Il mourut finalement à Wardour le 7 novembre 1639, et fut inhumé à Tisbury[17].
Arundell épousa Mary Wriothesley, qui lui donna deux fils et une fille[18] :
Mary Wriothesley fut inhumée à Tisbury (Wiltshire), la 27 juin 1607.
Arundell épousa en secondes noces Anne Philipson, fille benjamine de Miles Philipson de Crook, Westmorland, qui lui donna :
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