Viaduc de Garabit
pont ferroviaire dans le Cantal (France) De Wikipédia, l'encyclopédie libre
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Le viaduc de Garabit est un viaduc ferroviaire français, ouvrage d'art de la ligne de Béziers à Neussargues (dite aussi ligne des Causses), permettant le franchissement des gorges de la Truyère. Il est situé sur le territoire de la commune de Ruynes-en-Margeride et de la commune de Val d'Arcomie dans le département du Cantal dans la région d'Auvergne-Rhône-Alpes.
Viaduc de Garabit | |
Vue du viaduc. | |
Géographie | |
---|---|
Pays | France |
Région | Auvergne-Rhône-Alpes |
Département | Cantal |
Commune | Ruynes-en-Margeride Val d'Arcomie |
Coordonnées géographiques | 44° 58′ 31″ N, 3° 10′ 38″ E |
Fonction | |
Franchit | La Truyère |
Fonction | viaduc ferroviaire |
Caractéristiques techniques | |
Type | Pont en arc |
Longueur | 564,69 m |
Portée principale | 165 m |
Hauteur | 122 m |
Matériau(x) | Fer puddlé, laminé, riveté |
Construction | |
Construction | 1880-1884 |
Mise en service | |
Concepteur | Léon Boyer |
Ingénieur(s) | Gustave Eiffel |
Maître(s) d'œuvre | État |
Entreprise(s) | Gustave Eiffel et Cie |
Historique | |
Protection | Classé MH (2017) |
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Ce viaduc est un projet de l'ingénieur des ponts et chaussées Léon Boyer, qui en confie la finalisation et la réalisation à Gustave Eiffel et sa société. Le chantier de construction, ouvert en , se termine en et sa mise en service est effectuée en 1888 par la Compagnie des chemins de fer du Midi et du Canal latéral à la Garonne, concessionnaire de la ligne. Cet ambitieux ouvrage métallique, long de 565 m, culmine à 122 m au-dessus de la rivière et est alors le « plus haut viaduc du monde »[1]. Finalement, son arche était, jusqu'en 1886, celle ayant la plus grande portée au monde.
Construit à 835 mètres d'altitude, le viaduc de Garabit est d'une longueur de 565 mètres. Il est situé entre les points kilométriques (PK) 675,393 et 675,958 de la ligne de Béziers à Neussargues (voie unique), entre les gares de Garabit (fermée) et de Ruynes-en-Margeride (fermée)[2].
À l'origine du projet, l'idée d'un pont métallique à grand arc enjambant la vallée revient à un jeune ingénieur, Léon Boyer (1851-1886). Il impose l'idée d'un tracé direct de la voie ferrée sur les plateaux et un franchissement de la Truyère à grande hauteur (120 m au-dessus du niveau d'étiage), plutôt que la solution traditionnelle qui aurait consisté à descendre la ligne par les vallées affluentes pour franchir la Truyère par un ouvrage plus modeste, solution plus coûteuse en exploitation par la suite.
Pour ce franchissement, il était exclu de recourir au pont suspendu, à cause des risques d'oscillations provoquées par le vent, et il était impossible d'envisager techniquement à l'époque des piles de plus de 65 m de haut. Léon Boyer s'est inspiré de l'exemple du viaduc Maria Pia sur le Douro (Portugal). Ce viaduc avait été conçu par l'un des associés de l'entreprise Eiffel, Théophile Seyrig, avec la participation tardive de l'ingénieur Émile Nouguier[6]. Inauguré en 1877, il comporte un arc métallique de 160 m de portée, avec une flèche d'intrados de 37,50 m.
L'inauguration de la section de Saint-Chély à Saint-Flour via le viaduc de Garabit, a lieu le . La compagnie qui avait annoncé une importante cérémonie d'inauguration a finalement choisi de faire simple en attendant l'ouverture complète de la ligne jusqu'à Neussargues qui doit intervenir prochainement. Elle n'a donc prévu que le passage d'un train transportant Mrs Arnaud, inspecteur d'exploitation, et André, inspecteur principal. Néanmoins, le temps étant beau et pas trop chaud, les habitants ont montré leur curiosité en venant en nombre dans les deux gares de part et d'autre, pour rejoindre à pied ou en convoi, le site du viaduc que d'autres, en nombre également, ont préféré voir du fond de la vallée. Un train a traversé le viaduc à 50 km/h sans que ses passagers ne ressentent la moindre trépidation[7].
Le viaduc est construit pour supporter une voie ferrée unique et relier Paris à Béziers par chemin de fer, en passant par le Massif central. C'est donc depuis plus d'un siècle que l'Aubrac Express — nom du train ayant circulé sur la voie — surplombe à chaque passage la vallée de la Truyère. Le viaduc dispose d'une caténaire et supporte une voie unique. La vitesse des trains circulant sur le viaduc est limitée à 40 km/h pour réduire les contraintes de l'ouvrage.
Le viaduc de Garabit se compose d'un tablier métallique long de 554,69 m supportant une voie ferrée unique, reposant sur sept piles en fer puddlé de hauteur variable (jusqu'à 80 m pour les deux plus hautes), dont cinq piles indépendantes reposant sur des blocs de fondations en maçonneries de moellons. Les trois travées situées au-dessus de la partie la plus basse de la vallée composent l'arc au-dessus de la rivière d'une portée de 165 m et d'une hauteur de 52 m. La superstructure métallique est encadrée par deux estacades d'accès nord et sud en maçonnerie, de 46 m et 71 m de long respectivement. La hauteur au-dessus de l'étiage de la Truyère était de 122,5 m, cependant depuis la construction en 1959 du barrage de Grandval sur la Truyère, qui a entraîné la formation d'un lac de retenue de 28 km de long, le viaduc surplombe le lac de 95 m.
Le viaduc fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis le [8], et d'un classement depuis le .
Il est éclairé tous les soirs (et la nuit entière à certaines dates[9]), depuis 2001[10].
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