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Élections régionales françaises de 1998
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Les élections régionales françaises de 1998 ont lieu le dans les 22 régions de France métropolitaine et dans les 4 régions d'Outre-mer.
Dans la plupart des régions, aucune force politique ne remporte de majorité absolue. Lors de l'élection des présidents de région, quatre élus de droite acceptent le soutien du Front national, ce qui crée une importante controverse. La droite conserve 14 présidences sur 22 en métropole.
La gauche progresse par rapport aux précédentes élections en remportant huit présidences contre seulement deux auparavant.
Ces élections régionales sont les dernières au scrutin proportionnel à un tour. À partir des élections suivantes, le mode de scrutin est modifié afin de permettre de dégager des majorités.
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Mode de scrutin
Les conseillers régionaux sont élus au scrutin de liste à la représentation proportionnelle suivant la règle de la plus forte moyenne, en un seul tour.
Chaque département forme une circonscription : les sièges sont répartis entre les listes ayant obtenu plus de 5 % des suffrages exprimés. Ils sont attribués selon l'ordre de présentation sur la liste.
Si ce mode de scrutin permet une représentation plus fidèle du corps électoral, il en favorise l'émiettement et permet plus difficilement l'émergence de majorités stables.
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Contexte
Les deux premières élections régionales avaient vu la droite remporter toutes les régions métropolitaines sauf le Nord-Pas-de-Calais et le Limousin. Dans la majorité d'entre elles, elle dispose d'une majorité mais dans certaines, la droite gouverne avec le soutien implicite (Provence-Alpes-Côte d'Azur, Bourgogne) ou explicite (Languedoc-Roussillon) du Front national.
Ces élections de 1998 sont les premières depuis la dissolution et les législatives surprises de 1997 qui ont mené la gauche plurielle au pouvoir. Le président Jacques Chirac, affaibli par sa défaite, est contesté par une partie de sa majorité : certains sont d'avis de s'allier avec l'extrême droite tandis qu'au contraire d'autres s'y opposent vigoureusement, qualifiant le FN de parti xénophobe et d'antidémocratique. Alain Madelin, notamment, défend l'alliance avec le FN, tandis que François Bayrou, Philippe Séguin ou Nicolas Sarkozy s'y opposent[1].
En face la gauche poursuit sa dynamique en présentant presque partout des listes d'union. De plus, elle est favorisée par un retour de la croissance économique, une baisse du chômage et le succès de ses premières mesures.
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Déroulement de la campagne
Sondages
Résultats nationaux
- Résultats électoraux de la gauche parlementaire par département.
- Résultats électoraux de la droite parlementaire par département.
- Résultats électoraux du Front national par département.
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Présidents sortants et élus
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Résultats par région
Résumé
Contexte
Métropole
Alsace
* liste du président sortant
Aquitaine
Auvergne
* liste du président sortant
Basse-Normandie
Bourgogne
Bretagne
Centre
Champagne-Ardenne
Corse
Aucun siège n'est attribué à chacune des listes car le Conseil d’État a annulé l'élection à la suite de soupçons de fraude[7].
Franche-Comté
Haute-Normandie
Île-de-France
Languedoc-Roussillon
Limousin
Lorraine
* liste du président sortant
Midi-Pyrénées
* liste du président sortant
Nord-Pas-de-Calais
Pays de la Loire
Picardie
* liste du président sortant
Poitou-Charentes
* liste du président sortant
Provence-Alpes-Côte d'Azur
* liste du président sortant
Rhône-Alpes
* liste du président sortant
Outre-mer
Guadeloupe
* liste du président sortant
Guyane
* liste du président sortant
Martinique
* liste du président sortant
La Réunion
* liste du président sortant
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Une issue incertaine
Au soir du , si la gauche est arrivée en tête dans douze régions sur vingt-deux, elle n'est pourtant pas assurée d'en avoir la gestion. L'élection des présidents de régions le vendredi suivant en décidera.
Seules les régions Limousin et Pays de la Loire connaissent une majorité absolue. Dans toutes les autres régions, la majorité n'est que relative voire à égalité (Poitou-Charentes, Franche-Comté)[20]. L'alliance avec le FN peut faire basculer douze régions à droite. L'intervention du président de la république Jacques Chirac sur sa majorité aboutit à la limiter à cinq régions (Rhône-Alpes, Picardie, Languedoc-Roussillon, Bourgogne et Centre). Cette alliance fait d'autant plus scandale qu'elle prive des listes de gauche arrivées en tête de leur victoire. La presse et la gauche nomment le vendredi , jour de l'élection des présidents de région « le vendredi noir »[21].
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Conséquences
Résumé
Contexte
« Le vendredi noir » conduit de nombreux électeurs de gauche à se mobiliser et de droite à s'abstenir deux jours plus tard, lors du second tour des élections cantonales le , donnant ainsi la victoire à la gauche dans de nombreux cantons et inversant souvent les tendances observées au 1er tour.
En Franche-Comté, Jean-François Humbert (UDF) élu, sans son accord, avec l'appoint des voix du FN, démissionne immédiatement et est réélu avec les voix de la gauche[22]. Comme Marc Censi en Midi-Pyrénées, plusieurs leaders de droite élus Président avec l'appoint des conseillers régionaux FN s'y refusent et démissionnent aussitôt. De l'autre côté, Charles Millon, Jacques Blanc et Charles Baur sont exclus de l'UDF pour s'être alliés avec l'extrême droite[1].
En Rhône-Alpes, la confusion est grande, une partie des élus UDF se désolidarise du président Charles Millon. Son élection sera invalidée par le conseil d'État[23] et Anne-Marie Comparini (UDF) sera élue présidente en 1999 avec les voix de la gauche et des élus de droite réfractaires à l'alliance avec le FN. Cet épisode est à l'origine de la division de la droite lyonnaise conduisant à sa défaite aux élections municipales de 2001.
La gestion de nombreuses régions par des majorités relatives conduit celles-ci à la négociation voire au marchandage permanent et les fragilise beaucoup. Aussi, pour dégager des majorités stables et pour éviter la réédition du « vendredi noir », les gouvernements Jospin en 1999 et Raffarin en 2003 modifient le mode d'élection des conseils régionaux[24]. On passe d'un scrutin proportionnel de liste à un tour dans le cadre départemental à un scrutin proportionnel de liste à deux tours dans le cadre régional avec une prime à la liste arrivée en tête, sur le modèle des scrutins municipaux.
En désaccord avec François Bayrou, Démocratie libérale (DL) d'Alain Madelin, qui soutient les quatre présidents UDF élus avec les voix du FN, quitte la confédération qu'est l'UDF. Trente de ses députés quittent le groupe parlementaire UDF pour former le groupe DL à l'Assemblée nationale[25]. C'est le début de l'éclatement de l'UDF.
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Liste des présidents de région après les élections
- Alsace : Adrien Zeller (UDF-FD[3])
- Aquitaine : Alain Rousset (PS)
- Auvergne : Valéry Giscard d'Estaing (UDF)
- Basse-Normandie : René Garrec (UDF-DL[3] puis DL)
- Bourgogne : Jean-Pierre Soisson (app. UDF[3], avec le concours du FN, puis app. DL)
- Bretagne : Josselin de Rohan (RPR)
- Centre : Bernard Harang (UDF-DL[3], avec le concours du FN) démissionne après quelques jours
- Michel Sapin (PS)
- Jean Germain (PS)
- Alain Rafesthain (PS)
- Champagne-Ardenne : Jean-Claude Étienne (RPR)
- Corse : José Rossi (UDF puis DL)
- Franche-Comté : Jean-François Humbert (UDF avec le soutien tacite de la gauche)
- Guadeloupe : Lucette Michaux-Chevry (RPR)
- Guyane : Antoine Karam (PSG)
- Haute-Normandie : Alain Le Vern (PS)
- Île-de-France : Jean-Paul Huchon (PS)
- Languedoc-Roussillon : Jacques Blanc (UDF-DL[3], avec le concours du FN, puis DL)
- Limousin : Robert Savy (PS)
- Lorraine : Gérard Longuet (UDF-DL[3] puis DL)
- Martinique : Alfred Marie-Jeanne (MIM)
- Midi-Pyrénées : Martin Malvy (PS)
- Nord-Pas de Calais : Michel Delebarre (PS)
- Daniel Percheron (PS)
- Pays de la Loire : François Fillon (RPR)
- Jean-Luc Harousseau (UMP)
- Picardie : Charles Baur (UDF-FD)[3], avec le concours du FN)
- Poitou-Charentes : Jean-Pierre Raffarin (UDF-DL[3], puis DL)
- Provence-Alpes-Côte d'Azur : Michel Vauzelle (PS)
- Réunion : Paul Vergès (PCR)
- Rhône-Alpes : Charles Millon (UDF-FD[3], avec le concours du FN, puis DVD)
- Anne-Marie Comparini (UDF, avec le concours de la gauche après l'invalidation de Charles Millon)
Notes et références
Voir aussi
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