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1947 en dadaïsme et surréalisme
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Cet article présente les faits marquants de l'année 1947 en dadaïsme et surréalisme.
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Éphémérides
Janvier
Victor Brauner, Le Surréaliste, huile sur toile[1]
Jean Dubuffet, Artaud au houppes[2]
Antonin Artaud lit l' Histoire vécue d'Artaud le Mômo au théâtre du Vieux-Colombier[3].
Février
André Breton, Ode à Charles Fourier avec des illustrations de Frederick J. Kiesler par les éditions de la revue Fontaine[4].
Exposition Blood flame à la Hugo Gallery de New York organisée par Nicolas Calas avec des œuvres de Arshile Gorky, David Hare, Frederick J. Kiesler, Wifredo Lam et Matta[5].
- Dans le 3e numéro de la revue Les Deux sœurs, Christian Dotremont développe sur 35 pages la notion de « surréalisme révolutionnaire » : « Il semble aujourd'hui qu'il n'y ait plus de surréalisme si même il semble y avoir tant de surréalistes [...] Le surréalisme ne peut être que révolutionnaire que s'il excède le plan expérimentale - et il l'excède - naturellement. »[6]
Mars
Conférence Le Surréalisme et l'après-guerre donnée par Tristan Tzara à la Sorbonne qui reproche directement à André Breton son exil aux États-Unis pendant la guerre, et présente comme vaines toutes reprises des activités surréalistes. Il affirme le principe de « l’interdépendance de l’action et de la pensée révolutionnaire ». Vives réactions et bagarres provoquées par les surréalistes qui lancent des invectives contradictoires[7],[8],[9].
Avril
Le quotidien L'Humanité s'en prend à André Breton « qui fut l'hôte de Trotsky, le plus grand serviteur de la police politique internationale contre le mouvement ouvrier. »[réf. nécessaire]
- Breton donne sa signature à un communiqué défendant Paul Nizan d'accusations portées à son encontre par Louis Aragon[réf. nécessaire]
- Publication du tract collectif Liberté est un mot vietnamien contre l'expédition militaire française en Indochine : « Y a-t-il une guerre en Indochine ? On s'en douterait à peine : les journaux de la France «libre», soumis plus que jamais à la consigne, font le silence. »[10]
- Rencontre Breton / Jean Dubuffet. Ils projettent de créer une Société de l'Art Brut sous la forme d'une S.A.R.L.[11].
Mai
Dans un entretien avec Dominique Arban pour le quotidien Combat, André Breton déclare : « La passion reste la conscience du mouvement surréaliste. »[12]
- Dans la revue Les Temps modernes, Jean-Paul Sartre considère les surréalistes en général, Breton en particulier, comme des « écrivains bourgeois »[13]
- Noël Arnaud et d'autres surréalistes se disant « révolutionnaires et favorables au Parti communiste », tiennent des réunions et en publient des comptes rendus comme « Pour déséquivoquer le surréalisme français »[réf. nécessaire]
Juin
Exposition Toyen à Paris, galerie Denise René. André Breton préface le catalogue[11].
Christian Dotremont et Jean Seeger écrivent et publient à Bruxelles, le tract Pas de quartier dans la révolution ! Les surréalistes parisiens répondent par le Manifeste des surréalistes révolutionnaires en France[14].
André Breton rappelle les calomnies d'un parti bannissant « la libre discussion dans les organismes révolutionnaires » et invite ceux qui prétendent « déséquivoquer » à « assainir l'air » autour d'eux-mêmes[réf. nécessaire]
- Dans Le Surréalisme contre la Révolution, Roger Vailland accuse Breton de réviser l'histoire de la littérature et de la philosophie du point de vue du surréalisme[15].
- Les surréalistes parisiens regroupés sous le nom de Cause répliquent par la déclaration collective Rupture inaugurale pour « définir son attitude préjudicielle à l'égard de toute politique partisane. » Ce tract est signé par près de cinquante personnalités se réclamant du surréalisme[16].
- Breton, Arcane 17, première publication en France aux éditions du Sagittaire[17].
Juillet
Publication de La Cause est entendue, tract rédigé par des surréalistes belges, à l'exception de René Magritte, Marcel Mariën et Paul Nougé, et français : « Le surréalisme sera ce qu'il n'est plus. »[18].
Exposition internationale du surréalisme à Paris, intitulée Le Surréalisme en 1947, à la galerie Maeght, organisée par André Breton (auteur de la préface du catalogue) et, depuis New-York, Marcel Duchamp[19].
Œuvres exposées :- Victor Brauner
- Conglomeros, sculpture,
- Le Loup-table, objet,
- Marcel Duchamp
- Prière de toucher, sein en mousse sur la couverture du catalogue,
- Le Rayon vert, photo-objet,
- Jindrich Heisler
- Jeanne Sabrenas, installation intitulée autel,
- Jacques Hérold
- L'Autel des Grands Transparents, installation : « un personnage ubuesque rassemblant la lune et le soleil, dans la tête une perspective de cristaux, une main brûlante, l’autre tenant un fil à plomb à l’envers, signe de l’antigravitation, le ventre creux, avec un miroir dans lequel on se voit tout petit et à l’envers. A côté de lui, sa nourriture : les deux hémisphères terrestres, comme des œufs sur le plat. »[20],
- Frederick J. Kiesler
- Salle des superstitions, installation,
- Figure anti-tabou, sculpture,
- Totem for all religions, sculpture,
- Wifredo Lam
- Autel pour la chevelure de Falmer des Chants de Maldoror, installation,
- Émile Malespine
- Kissogrammes (empreintes de bouches)[21]
- Kurt Seligmann
- Le Feu, objet.
- Victor Brauner
Le Manifeste des surréalistes révolutionnaires accuse André Breton de ne pas répondre aux urgences de l'heure et affirme la fidélité au Parti communiste français[22].
- Première exposition parisienne de Matta à la galerie René Drouin. Le catalogue publie un texte d'André Breton de 1944, La perle est gâtée à mes yeux…[17].
Octobre
- Sarane Alexandrian, Poésie et objectivité, manifeste publié dans la revue Fontaine. André Breton considère Alexandrian comme le porte-parole de la nouvelle génération surréaliste[23].
- À Lisbonne, création d'un groupe surréaliste à l'initiative d'écrivains, peintres et poètes dont Fernando Azevedo, Mário Cesariny et Alexandre O'Neill[24].
Novembre
À Prague, reprise d'une partie de l'exposition parisienne Surréalisme international à l'initiative de Toyen et Jindrich Heisler. André Breton écrit une nouvelle préface au catalogue où il se montre aussi intransigeant sur la nécessité de combattre l'art dit « dégénéré » que celui dit « décadent bourgeois »[25] Œuvre présentée :- Toyen, La Fenêtre de « Magna sed apta », objet, d'après le roman Peter Ibbetson de George du Maurier[26].
Antonin Artaud enregistre pour la radio Pour en finir avec le jugement de Dieu avec les participations de Maria Casarès, Paule Thévenin et Roger Blin[27].
- Exposition à Paris, à la galerie Maeght, de la peintre algérienne Baya, 16 ans, pauvre et analphabète. André Breton signe la préface du catalogue : « Baya qui tient et ranime le rameau d’or. »[28]
Décembre
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Cette année-là
- Tzara est naturalisé français et adhère au parti communiste[30].
- Première exposition monographique de Pierre Alechinsky à Bruxelles. Il rencontre René Magritte à cette occasion[réf. nécessaire]
- Au Danemark, publication d'une anthologie de poèmes surréalistes Tvilens plageaand, la première du genre après la guerre, édité par le poète Steen Colding : diffusion limitée en raison de la langue[31].
- Parution de la revue La Grasse matinée créée et dirigée par Christian Dotremont et Jean Seeger[32].
- En réponse à l'Ode à Charles Fourier d'André Breton, Dotremont publie l' Ode à Karl Marx, tandis que les « surréalistes révolutionnaires de France et de Belgique » publient le tract URSS capitale Moscou, témoin du rapprochement de ses membres avec les partis communistes belge et français[33].
- Georges Henein créé les éditions et les cahiers La Part du sable : « Pourquoi La Part du sable ? À cause de cette matière qui est en nous avant que d'être dans la nature, à la fois apaisante et égarante, conductrice et dislocatrice, plage où l'on aborde et piste déjà effacée. »[34].
- Première exposition parisienne de Jacques Hérold à la Galerie des Cahiers d'Art[35].
- Le peintre canadien Jean-Paul Riopelle s'installe à Paris et participe aux activités des surréalistes[réf. nécessaire]
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Œuvres
- Marion Adnams
- Medusa grown old, huile sur panneau[36]
- Jean Arp
- Ombre chinoise, pierre de Brouzé[37]
- Antonin Artaud
- Autoportrait, crayon sur papier
- Van Gogh le suicidé de la société[38] : « Mais comment faire comprendre à un savant qu'il y a quelque chose de définitivement déréglé dans le calcul différentiel, la théorie des quanta, ou les obscènes et si niaisement liturgiques ordalies de la précession des équinoxes, - de par cet édredon rose crevette que Van Gogh fait si doucement mousser à une place élue de son lit, de par la petite insurrection « vert Véronèse », azur trempé de cette barque devant laquelle une blanchisseuse d'Auvers-sur-Oise se relève de travailler, de par aussi ce soleil vissé derrière l'angle gris du clocher du village, en pointe, là-bas, au fond ; devant cette masse énorme de terre qui, au premier plan de la musique, cherche la vague où se congeler. »
- Rachel Baes
- L'Écolière, huile sur toile[39]
- Baya
- Maurice Blanchard
- La Hauteur des murs, poèmes : « Comme l'eau de la solitude, mes feuilles imitent les oiseaux / comme les mains de l'avare, elles quittent mes rameaux / une à une, pour jouer un instant encore avec l'or du soleil / danseuses de la mort. »[42]
- Francis Bouvet
- Victor Brauner
- André Breton
- Arcane 17, récit[51]
- Devant le rideau, préface au catalogue de l'exposition internationale du Surréalisme : « Selon l'heureuse formule de nos amis de Bucarest, « la connaissance par la méconnaissance » demeure le grand mot d'ordre surréaliste. Rejetons la démonstration rationnelle pour la foi dans le savoir. Rejetons les haillons pourris de la mémoire pour l'inspiration. »[52]
- Ode à Charles Fourier[38] : « Je te salue de la Forêt Pétrifiée de la culture humaine / Où plus rien n'est debout / Mais où rôdent de grandes lueurs tournoyantes / Qui t'appellent la délivrance du feuillage et de l'oiseau / De tes doigts part la sève des arbres en fleurs / Que les plus vertigineux autostrades ne laissent pas de nous faire regretter ton trottoir à zèbres / Que l'Europe prête à voler en poudre n'a trouvé rien de plus expédient que de prendre des mesures de défense contre les confetti / Et que parmi les exercices chorégraphiques que tu suggérais de multiplier / Il serait peut-être temps d'omettre ceux du fusil et de l'encensoir »
- Leonora Carrington
- The Pomp of the subsoil, huile sur toile[53]
- Malcolm de Chazal
- Sens plastique II, écrit[38]
- Mário Cesariny
- L'Ouvrier, encre blanche sur toile noire[54]
- Aloïse Corbaz
- Benito Cereno, crayons de couleur[55]
- Paul Delvaux
- Le Nu et le mannequin, huile sur toile[56]
- Oscar Dominguez
- Les Deux qui se croisent, recueil de poèmes[57]
- Jacques Doucet
- Un... deux... trois... quatre..., gouache sur papier[58]
- Jean Dubuffet
- Artaud au houppes
- Marcel Duchamp
- Prière de toucher, sein en mousse de latex naturel collée sur velour noir, découpé et collé sur carton avec inscription au pochoir[59],
- Le Rayon vert, photo-objet[60]
- Paul Eluard & Man Ray
- Les Mains libres, poèmes et dessins[61]
- Max Ernst
- Capricorn, sculpture[62]
- L'Heure bleue, huile sur toile[63]
- Mouche non euclidienne, huile sur toile[64]
- Le Surréalisme et la peinture, huile sur toile[65]
- Claude Gauvreau
- Bien-être, objet dramatique[66]
- Yvan Goll
- Le Mythe de la roche percée, illustré d'un dessin d'Yves Tanguy[67]
- Arshile Gorky
- Karl-Otto Götz
- Turmpflanzen, monotype
- Georges Henein
- Jindrich Heisler
- Cache-toi, guerre, poème sur un cycle de dessins de Toyen : « Il ne s'agit ni d'inimitié ni d'amour / Les couchers de soleil accompagnés de papiers glacés / et flâneurs sont suivis par des vides déserts / sur lesquels apparaissent de vieux objets / abandonnés qui se joignent à la circulation / se mordant mutuellement / et qui tâchent de croître / si possible l'un dans l'autre / afin d'atteindre leur but / convenir à tout »[72]
- Jeanne Sabrenas, installation[73]
- Jacques Herold
- Le Grand transparent, bronze[74]
- Rozeta Hudji
- Paysage de fantaisie, huile sur toile[75]
- Hector Hyppolite
- Papa Lauco, gouache[76]
- Maria Izquierdo
- Stueño y presentimiento, huile sur toile[77]
- Frederick J. Kiesler
- Figure anti-tabou, sculpture[réf. nécessaire]
- Salle des superstitions, installation[78],
- Totem for all religions, sculpture : bois et cordage[79]
- Wifredo Lam
- Les Noces, huile sur toile
- Tête (Canaïma), huile sur papier marouflé sur toile[80]
- Marcel Lefrancq
- René Magritte
- Émile Malespine
- Kissogrammes (empreintes de bouche)[47]
- Maria Martins
- Matta
- Le Pèlerin du doute, huile sur toile
- Norman McLaren
- Fiddle de Dee, film d'animation, 3 min 22 s[88]
- Wolfgang Paalen
- Selam trilogy, huile sur toile[89]
- Alfred Pellan
- Citrons ultra-violets, huile sur toile[réf. nécessaire]
- Benjamin Péret
- Feu central, illustré d'une eau-forte et de quatre dessins d'Yves Tanguy[90]
- Edith Rimmington
- Collectors of spare time, crayon, encre, aquarelle sur papier[91]
- Jean-Paul Riopelle
- Nadaka, huile sur toile[92]
- Kay Sage
- Georges Schehadé
- Rodogune Sinne, texte dramatique
- Louis Scutenaire
- Les Vacances d'un enfant, roman
- Kurt Seligmann
- Le Feu, objet[95]
- Henri Storck
- Le Monde de Paul Delvaux, film, commenté par Paul Eluard[96]
- Dorothea Tanning
- Un tableau très heureux, huile sur toile[97]
- Toyen
- La Fenêtre de « Magna sed apta », objet
- Clovis Trouille
- Mon tombeau, huile sur toile. André Breton : « Il peint avec des charbons ardents. »
- Isabelle Waldberg
- Palais, sculpture : bois, ficelle, métal[98]
- Robert Willems
- The Saturday Evening Post, collage[99]
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Notes et références
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