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Archives départementales des Hauts-de-Seine
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Les Archives départementales des Hauts-de-Seine sont une direction du conseil départemental des Hauts-de-Seine. Elles sont situées à Nanterre. Contrairement à la majorité des autres services départementaux d’archives, elles n’ont pas été créées en 1796, mais en 1968, à la suite de la création du département des Hauts-de-Seine, ce qui a entraîné une composition particulière de ses fonds. Par ailleurs, cette direction comprend également deux bibliothèques patrimoniales (Bibliothèque André-Desguine et la Bibliothèque d’histoire sociale la Souvarine).
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Historique
Résumé
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Le département des Hauts-de-Seine a été créé par la loi du 10 juillet 1964 portant sur la réorganisation de la région parisienne. La direction des services d’archives des Hauts-de-Seine est créée le 1er octobre 1968[1]. Jusqu’au 31 mars 1969, cette direction est logée au sein de la direction des archives de France, rue des Francs-Bourgeois, à Paris, avant d’être transférée le 1er avril 1969 route de l’Empereur, à Rueil-Malmaison, dans des locaux provisoires où ont été installés espaces de travail et magasins de conservation.
Les premiers documents à figurer dans les collections ont été des ouvrages historiques, des publications officielles et des périodiques, ainsi que des documents figurés. Concernant les fonds d’archives, les premiers versements ont concerné des fonds de justice de paix ou de recettes-perceptions, des feuilles de ménage du recensement statistique de 1968, des titres de propriété de l’Établissement public pour l'aménagement de la région de la Défense (EPAD), des dossiers de l’université de Paris Nanterre. De plus, les Archives nationales ont dévolu des minutes de notaires de l’ancien département de la Seine.
Un nouveau bâtiment est construit sur les plans des architectes Bernard Feypell et Bernard Zoltowski et livré le 1er octobre 1978. Novateur pour l’époque, ce bâtiment est inauguré le 3 avril 1979 par le ministre de la Culture et de la Communication, en présence du préfet des Hauts-de-Seine, du président du conseil général et du directeur général des Archives de France. En 1983, la loi de décentralisation transfère les directions des Archives départementales aux conseils généraux.
Les Archives départementales assurent le contrôle scientifique et technique sur les archives publiques produites par les services déconcentrés de l’État et par les communes du département.
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Présentation des fonds
Résumé
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Les Archives départementales des Hauts-de-Seine prennent en charge plusieurs centaines de mètres linéaires pour conservation définitive tous les ans[2]. Toutefois, l’établissement ne conserve pas que des documents contemporains. Une politique de dévolution, menée avec les Archives départementales des Yvelines (pour l’ancien département de Seine-et-Oise) et les Archives de Paris (pour l’ancien département de la Seine) a permis de reconstituer certains fonds antérieurs à la création du département des Hauts-de-Seine. En effet, si les séries anciennes (séries A, B, C, D, G, H et L) sont pauvres, les séries ou sous-série modernes suivantes sont complètes :
- 3E (notaires du département) ;
- 4E (état-civil des communes du département) ;
- P (plans et matrices du cadastre) ;
- 3Q (bureaux d’enregistrement) ;
- 4Q (hypothèques, bureau de Sceaux) ;
- 4U (justices de Paix).
Pour la période contemporaine (série W), une politique de collecte dynamique a permis la constitution de fonds particulièrement riches :
- préfecture et sous-préfectures : cabinet du préfet, dossiers d’associations, dossiers d’installations classées, bureau des élections, bureau de l’urbanisme ;
- directions déconcentrées de l’état : services de l’Équipement, affaires sanitaires et sociales (DDASS puis ARS et DDCS), inspections du travail ;
- justice : tribunal judiciaire de Nanterre, tribunaux de proximité, tribunal de commerce, conseils de prud’hommes, services de la protection judiciaire de la jeunesse ;
- enseignement : archives des écoles, collèges, lycées, ainsi que de l’université Paris Ouest Nanterre La Défense, des composantes de l’université Paris-Sud à Sceaux, de l’ancienne école normale d’apprentissage, et des circonscriptions d’inspection de l’Éducation nationale (IEN) ;
- conseil départemental des Hauts-de-seine : archives de tous les services départementaux (actions en matière sociale, d'aménagements, de transports et voirie, fonctions supports). Un service de préarchivage, créé en 2008, a permis une résorption des arriérés et une amélioration de la gestion des archives de ces services.
- culture : archives du théâtre Nanterre-Amandiers, du T2G et du théâtre 71 de Malakoff. un suivi quotidien de la production archivistique du conseil général ;
- santé : archives du Centre d’accueil et de soin hospitalier (CASH) de Nanterre ;
- établissements publics : archives de Paris La Défense.
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Fonds privés
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La mission légale des Archives départementales est de conserver des archives publiques. Néanmoins, des fonds privés (entreprises, associations, personnalités) peuvent entrer dans les collections par don, dépôt ou achat. En particulier :
- les archives centrales du mouvement d’action catholique Jeunesse ouvrière chrétienne (JOC) pour la période 1926-1987 principalement, avec quelques documents allant jusqu’à l’année 1996. Ils constituent plusieurs fonds : celui de la JOC (44J) qui représente 320 mètres linéaires de documents, celui de la branche féminine JOCF (45J), la collection d'imprimés (46J) ; également les papiers de Jeanne Aubert-Picard (56J) et ceux de Jacques Hamon (175J)
- des fonds d'architectes : l’agence de Mailly (28J), le cabinet Bernard Feypell et Edward Zoltowski (30J), et enfin le cabinet Vidal et Bayard (51J). Le fonds le plus prestigieux est celui de l’agence De Mailly, qui participa notamment au développement du quartier de La Défense (le CNIT, la tour Nobel, premier immeuble-tour du quartier d'affaires, Bellini-Défense, Arago-Défense). Ce fonds contient dossiers et plans des bâtiments et ouvrages d’art réalisés ou projetés, classés par numéro d'affaires, ainsi que des photographies et des albums de présentation de projet. Il représente 330 ml environ, 1 400 rouleaux de plans, et concerne la période de 1945 à 1975
- le fonds de l'atelier Brière[3] (76J) : installés à Levallois-Perret depuis 1896, les peintres verriers Brière ont, pendant plus d’un siècle, embelli par le vitrail des belles demeures privées et de nombreux édifices publics. Lors de la fermeture de l’atelier à la fin de l’année 2005, la famille Brière a confié ses archives et un exceptionnel ensemble graphique de dessins de vitraux, témoins de la mémoire d’une famille et d’un métier et véritable miroir d’une époque
- le fonds de la Papeterie de la Seine (152J), industrie présente à Nanterre depuis sa fondation par le directeur du Petit Parisien Jean Dupuy en 1904 jusqu’en 2011, date de sa fermeture[4]
- Les archives du Racing Club de France (190J)
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Bibliothèques patrimoniales
Résumé
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Les archives assurent la conservation et la mise en valeur de deux bibliothèques patrimoniales : la Bibliothèque André-Desguine et la Bibliothèque d’histoire sociale la Souvarine.
La Bibliothèque André-Desguine est constituée des quelques 55 000 volumes de la collection du bibliophile André Desguine (1902-1981). Estimant qu'il n'en était que le dépositaire, il avait pris la décision d'en éviter la dispersion et d'en assurer un usage public. Sa veuve, partageant cette conception généreuse et philanthropique, a respecté ce vœu. En 1983, le département des Hauts-de-Seine en a reçu don et l’a rendue accessible au public en consultation aux Archives départementales dès 1988[5]. Depuis cette date, des ouvrages ont été numérisés afin de satisfaire les besoins de la recherche historique. Cette collection compte 200 manuscrits, 8 000 éditions antérieures à 1 800, 1 350 éditions pour le xvie siècle et à peu près autant pour le xviie siècle. S'y ajoutent 44 000 volumes qui composent les fonds modernes, éditions du xixe siècle pour plus de la moitié, offrant, par leur nombre et leur exhaustivité dans bien des domaines, un panorama global de l'histoire intellectuelle. Parmi cette collection, se trouvent 150 incunables. Le plus ancien de cette bibliothèque est une impression d’Augsbourg : Summa de ecclesistica potestate de Augustinus de Ancona (Schüssler, 1473)[6].
Depuis 2013, le département a reçu également en donation la Bibliothèque d’histoire sociale La Souvarine, constituée de l’ensemble des documents rassemblés par l’Institut d’Histoire Sociale créé en 1935. Depuis, elle fait partie du réseau CODHOS, afin de promouvoir la recherche. Cette bibliothèque doit son nom à son créateur, Boris Souvarine (1896-1985), l’un des fondateurs du Parti communiste français avant de devenir l’un des grands soviétologues et l’un des plus imperturbables critiques de l’URSS[7].
Véritable fonds de référence encyclopédique international (Cuba, Angola…) sur le communisme, le socialisme, l’anarchisme, le syndicalisme et le monde ouvrier, il est sans cesse enrichi. La bibliothèque comprend aussi plus de 250 mètres linéaires d’archives privées. Son ampleur se présente ainsi :
- Plus de 40 000 ouvrages
- Environ 1 800 titres de périodiques
- Des milliers de brochures notamment à partir du début du XXe siècle
- Une trentaine de fonds d’archives (René Belin, Georges Albertini, Marcel Déat, Jacques Leroy-Ladurie, Annie Kriegel, Boris Souvarine, Charles Dumas, Emile Roche…)
- Des manuscrits légués par des militants, des chercheurs et des historiens
Depuis 2020, un catalogue commun aux 2 bibliothèques patrimoniales ainsi qu’à la bibliothèque des archives permet aux chercheurs/lecteurs de connaître les fonds variés de cet ensemble. Il est consultable sur le portail des bibliothèques. Ce dernier est enrichi de contenus de valorisation rédigés présentant les actualités du service des bibliothèques, ainsi que des sélections d’ouvrages ou des dossiers documentés.
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Services
Résumé
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Dans le cadre de son service pédagogique, les Archives départementales accueillent chaque année environ 3 000 élèves du CE1 à la terminale.
D’une manière ludique ou sur la base d’un dossier, les élèves étudient un thème lié au programme scolaire : histoire, géographie, français, éducation artistique et culturelle (EAC) ou éducation morale et civique (EMC). Ils découvrent des documents originaux et sont sensibilisés aux métiers des archives, notamment la conservation.
Concernant l’enseignement supérieur, les Archives départementales ont des partenariats avec l’université de Paris-Nanterre, ainsi qu’avec l’université de Paris-Saclay dans le cadre d’une formation aux métiers des archives. Elles sont également partenaires du Lycée La Source de Nogent-sur-Marne dans le cadre de la formation « mention complémentaire entretien des collections du patrimoine ».
De plus, les Archives éditent des ouvrages et proposent chaque année des expositions thématiques présentant des documents originaux[8]. Ces expositions portent sur des thèmes variés : l’histoire du quartier de La Défense, les célébrations du centenaire de l’armistice de 1918, la Guerre de 1870 et la Commune, les collections d’affiches ou encore l’histoire des mobilités.
Ces expositions sont, pour la plupart, déclinées sous format virtuel ou itinérant.
Environ 3 000 recherches par correspondance sont réalisées chaque année, qu’il s’agisse de recherches généalogiques, historiques ou administratives. La salle de lecture, quant à elle, accueille tous les ans environ 500 lecteurs, pour environ 4 500 documents (liasses, registres, boîtes, microfilms, plans…) communiqués.
En outre, les Archives ont ouvert un nouveau site Internet en juin 2022 qui est sans cesse enrichi[9]. En plus d’articles présentant les fonds conservés et l’histoire du département, plus de 2,3 millions de fichiers numérisés sont proposés à la consultation en ligne ou sur l’open data du département :
- registres d’état-civil (tables et actes) entre la fin du XVIIIe et le milieu du XXe siècle : actes de décès (jusqu’en 1952), actes de naissance (jusqu’au début des années 1920) et actes de mariage (jusqu’en 1942)[10]
- registres paroissiaux (antérieurs à la Révolution française)
- tables de l’enregistrement et déclarations de succession
- hypothèques
- répertoires des notaires
- listes électorales
- listes nominatives des dénombrements de la population
- recensements militaires
- registres matricules scolaires, primaires et secondaires
- plans du cadastre napoléonien et rénové
- affiches, cartes et plans, cartes postales
- cahiers de doléances
- bibliothèque d’histoire locale, monographies d’instituteurs des communes issues de l’ancienne Seine-et-Oise
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Directeurs
- Béatrice Hérold ;
- 2009-2020 : Olivier Muth ;
- Depuis 2021 : Pierre Chancerel.
Pour approfondir
Bibliographie
- Georges Weil, Les Archives départementales des Hauts de Seine, Nanterre, Archives départementales des Hauts-de-Seine, 1987.
Articles connexes
Liens externes
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Notes et références
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