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Bergouey-Viellenave

commune française du département des Pyrénées-Atlantiques De Wikipédia, l'encyclopédie libre

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Bergouey-Viellenave (en basque: Burgue-Erreiti) est une commune française située dans le département des Pyrénées-Atlantiques et la région Nouvelle-Aquitaine.

Faits en bref Administration, Pays ...
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Géographie

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Localisation

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Carte de la commune avec localisation de la mairie.

La commune de Bergouey-Viellenave se trouve dans le département des Pyrénées-Atlantiques, en région Nouvelle-Aquitaine[1].

Elle se situe à 79 km par la route[Note 1] de Pau[2], préfecture du département, à 47 km de Bayonne[3], sous-préfecture, et à 15 km de Saint-Palais[4], bureau centralisateur du canton du Pays de Bidache, Amikuze et Ostibarre dont dépend la commune depuis 2015 pour les élections départementales[1]. La commune fait en outre partie du bassin de vie de Peyrehorade[1].

Les communes les plus proches[Note 2] sont[5] : Arancou (2,4 km), Ilharre (3,7 km), Labets-Biscay (4,3 km), Labastide-Villefranche (4,4 km), Masparraute (4,8 km), Arraute-Charritte (4,8 km), Abitain (5,5 km), Escos (5,5 km).

Sur le plan historique et culturel, Bergouey-Viellenave fait partie de la province de la Basse-Navarre, un des sept territoires composant le Pays basque[Note 3],[6]. La Basse-Navarre en est la province la plus variée en ce qui concerne son patrimoine, mais aussi la plus complexe du fait de son morcellement géographique[7]. Depuis 1999, l'Académie de la langue basque ou Euskalzaindia divise la Basse-Navarre en six zones[8],[9]. La commune est dans le pays d’Agramont (Agaramonte), au nord de ce territoire.

Communes limitrophes

Les communes limitrophes sont Ilharre, Labets-Biscay, Arraute-Charritte, Masparraute, Arancou et Labastide-Villefranche.

Hydrographie

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Réseaux hydrographique et routier de Bergouey-Viellenave.

La commune est drainée par la Bidouze, le Lauhirasse, Minhurièta erreka, Chubitoco erreka, lamulariko erreka, pagolako erreka, sanseroiko erreka, et par divers petits cours d'eau, constituant un réseau hydrographique de 15 km de longueur totale[11],[Carte 1].

La Bidouze, d'une longueur totale de 82,2 km, prend sa source dans la commune d'Aussurucq et s'écoule du sud vers le nord. Elle traverse la commune et se jette dans l'Adour à Guiche, après avoir traversé 26 communes[12].

Le Lauhirasse, d'une longueur totale de 19,1 km, prend sa source dans la commune d'Arbouet-Sussaute et s'écoule du sud-est vers le nord-ouest. Il traverse la commune et se jette dans la Bidouze à Arancou, après avoir traversé 6 communes[13].

Climat

Historiquement, la commune est exposée à un micro climat océanique basque[14]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne et est dans la région climatique Pyrénées atlantiques, caractérisée par une pluviométrie élevée (>1 200 mm/an) en toutes saisons, des hivers très doux (7,5 °C en plaine) et des vents faibles[15].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 13,9 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 13,7 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 336 mm, avec 12,5 jours de précipitations en janvier et 8,3 jours en juillet[16]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune d'Aïcirits-Camou-Suhast à 10 km à vol d'oiseau[17], est de 14,3 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 219,1 mm[18],[19]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[20].

Milieux naturels et biodiversité

Réseau Natura 2000

Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d'intérêt écologique élaboré à partir des Directives « Habitats » et « Oiseaux », constitué de zones spéciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spéciale (ZPS)[Note 4]. Un site Natura 2000 a été défini sur la commune au titre de la « directive Habitats » : « la Bidouze (cours d'eau) »[22], d'une superficie de 2 570 ha, un vaste réseau hydrographique drainant les coteaux du Pays basque[23],[Carte 2].

Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique

L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.

Une ZNIEFF de type 2[Note 5] est recensée sur la commune[24],[Carte 3] : le « réseau hydrographique de la Bidouze et annexes hydrauliques » (2 867,4 ha), couvrant 30 communes dont 1 dans les Landes et 29 dans les Pyrénées-Atlantiques[25].

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Urbanisme

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Typologie

Au , Bergouey-Viellenave est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[26]. Elle est située hors unité urbaine[1] et hors attraction des villes[27],[28].

Occupation des sols

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Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (64,5 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (64,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (35,5 %), prairies (33,8 %), terres arables (17,5 %), zones agricoles hétérogènes (13,3 %)[29]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 4].

Lieux-dits et hameaux

Quatre quartiers composent la commune de Bergouey-Viellenave[30] :

  • la Lande ;
  • Heyguelusse ;
  • le Village ;
  • Galin.

Quelques lieudits d'après les cartes IGN :

Voies de communication et transports

La commune est accessible par les routes départementales D 256, D 310 et D 321.

Risques majeurs

Le territoire de la commune de Bergouey-Viellenave est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations et séisme (sismicité modérée)[31]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[32].

Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par une crue torrentielle ou à montée rapide de cours d'eau, notamment la Bidouze, le Minhurièta Erreka et le Lauhirasse. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 2009, 2013, 2014 et 2021[33],[31].

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Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Bergouey-Viellenave.

Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie[34]. 89,9 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (59 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national)[Carte 5]. Depuis le , en application de la loi ELAN, différentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maîtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situés dans une zone classée en aléa moyen ou fort[Note 6],[35].

Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par des mouvements de terrain en 2013[31].

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Toponymie

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Attestations anciennes

Le toponyme Bergouey apparaît sous les formes Bergui (vers 982[36], cartulaire de Saint-Sever[37]), bergai (1150[38], sancta maria de bergui (1160[38]), Bergoy (1286[36], rôles gascons), berguy (1292[38] et 1304[38]), Bergoi (XIIIe siècle[36], collection Duchesne volume CXIV[39]), bergui (1305[38]), bergouey (1316[38]), Bergoey (1397[36], notaires de Navarrenx[40]) et Bergoney (1793 ou an II[41]).

Le toponyme Viellenave apparaît sous les graphies Villanueva et lo castet de Villanava (respectivement 1247[36] et 1308[36], collection Duchesne volume CXIV[39]), vilanova et vyllanueva (1249[38] pour les deux formes) et Viellenave-de-Bidache (1801[42], Bulletin des lois).

Étymologie

Il pourrait avoir une origine latine[43].

Jean-Baptiste Orpustan signale que le nom basque moderne, Erreiti, est vraisemblablement la « forme raccourcie d’un ancien *iriberribehe(i)ti », soit « ville neuve d’en bas »[38].

Nom en basque et en occitan gascon

Le nom basque de Bergouey-Viellenave est Burgue-Erreiti. Il fut normalisé par l'Académie de la langue basque le [44].

Les gentilés correspondants sont burguetar et erreitiar, normalisés eux-aussi le [44].

Son nom occitan gascon est Verguei[45].

Histoire

La commune de Bergouey faisait partie du duché de Gramont[36]. Les ruines du premier château des Gramonts (XIe siècle) sont encore visibles à Viellenave.

Le , les trois communes d'Arancou, Bergouey et Viellenave-sur-Bidouze fusionnent. Le , Arancou redevient indépendante alors que Bergouey et Viellenave restent associées[46].

Héraldique

Thumb Blasonnement :
Écartelé au 1 d'azur à la croix de Saint Jacques cousue de gueules chargée en cœur d'une coquille renversée d'or ; au 2 d'or au lion de gueules armé et lampassé d'azur ; au 3 d'or à la vache passante de gueules ; au 4 d'azur au pont à trois arches d'or posé sur deux trangles ondées d'argent[47].

Politique et administration

Davantage d’informations Période, Identité ...

Intercommunalité

La commune fait partie de trois structures intercommunales[49] :

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Population et société

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Démographie

Le gentilé est Bergoueyot[50],[51].

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[52]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[53].

En 2022, la commune comptait 120 habitants[Note 7], en évolution de +2,56 % par rapport à 2016 (Pyrénées-Atlantiques : +3,78 %, France hors Mayotte : +2,11 %).

Évolution de la population  [modifier]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
339348373403418449460444383
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
363369365340362338324308274
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
354335280224191180184173149
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
122100261146120112117111127
Davantage d’informations - ...
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[54] puis Insee à partir de 2006[55].)
Histogramme de l'évolution démographique

De 1793 à 1968, la population indiquée ne reflète que celle de Bergouey, encore séparé de Viellenave, dont la population durant cette même période est décrite ci-dessous[42].

Évolution de la population
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
214185193199205209202206193
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
181165177142150139130133121
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
128106108978890838170
Davantage d’informations - ...
(Sources : Cassini)
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Économie

L'activité est principalement agricole. La commune fait partie de la zone d'appellation de l'ossau-iraty.

Une carrière (sables et granulats) est en activité sur la commune.

Culture locale et patrimoine

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La fête communale a lieu le 15 août, à la suite de la fête patronale se déroulant fin juillet

Patrimoine linguistique

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Carte des sept provinces basques (1), 1863
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Carte des sept provinces basques (2), 1863

Les deux versions de la Carte des sept provinces basques montrant la délimitation actuelle de l'euscara en dialectes, sous-dialectes et variétés dressée en 1863 par le prince Louis-Lucien Bonaparte placent Bergouey-Viellenave en dehors de l'aire bascophone.

Le Recueil de linguistique et de toponymie des Pyrénées réalisé en 1887 par Julien Sacaze nous livre pour Bergouey et pour Viellenave une version en gascon, composée d'une traduction de deux textes mythologiques, ainsi que d'une liste des micro-toponymes de la commune.

Le Recueil des idiomes de la région gasconne réalisé en 1894 par le linguiste Édouard Bourciez nous livre pour Bergouey et pour Viellenave une version de la parabole de l'enfant prodigue traduite en gascon.

La carte du Pays basque français dressée en 1943 par Maurice Haulon laisse apparaître la "démarcation actuelle entre la langue basque et les dialectes romans", incluant les anciennes communes de Bergouey et de Viellenave-sur-Bidouze dans l'aire gasconophone.

Patrimoine civil

Le château des Gramont fut construit au XIIe siècle. Une partie a survécu à l'usure du temps.

La commune présente un ensemble[56] de maisons et fermes anciennes (Sallahart[57] 1585, Apathe 1673, Barnetche[58], maison de maître[59] du XVIIe siècle).

Le pont dit romain[60], cité dès le XIIe siècle et remanié au XVIIIe siècle présente quatre arches sur la Bidouze.

Le moulin[61] accolé au pont de Viellenave et cité dès le XIIe siècle, fut reconstruit au XVIIe siècle. Les meules, four à pain et barrage sont en restauration depuis 2002.

Patrimoine religieux

L'église Saint-Jacques-le-Majeur[62],[63] du XIIIe siècle, restaurée au XIXe siècle, située sur les chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle, est inscrite comme monument historique pour son portail en façade roman. Elle recèle[64] un bénitier et deux statues inventoriées par le ministère de la Culture, un siège de célébrant[65] du XIXe siècle, un bénitier[66] du XVe siècle, un ensemble du maître-autel[67] (autel, gradin d'autel, tabernacle) du XIXe siècle, ainsi que deux verrières[68] (saint Jacques le Majeur et sainte Jeanne d'Arc).

L'église de l'Assomption-de-la-Bienheureuse-Vierge-Marie[69] date du XIXe siècle. Elle possède trois verrières, un confessionnal, un chemin de croix et cinq statues inventoriées[70] par le ministère de la Culture.

Le cimetière possède trois stèles discoïdales[71],[72],[73] répertoriées par le ministère de la Culture.

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Équipements

Personnalités liées à la commune

Pour approfondir

Articles connexes

Liens externes

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Notes et références

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