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Canal de Marans à La Rochelle
canal de Charente-Maritime, Nouvelle-Aquitaine, France De Wikipédia, l'encyclopédie libre
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Le canal de Marans à La Rochelle, situé dans le département français de la Charente-Maritime en région Nouvelle-Aquitaine, est appelé également canal de Rompsay entre Dompierre-sur-Mer et La Rochelle.
Ce canal relie Marans et le Marais poitevin à La Rochelle.
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Description sommaire
Résumé
Contexte
Ce canal débute au niveau du canal maritime de Marans à la mer (cote à + 1,70 m) et relie La Rochelle à la cote 0 dans le bassin de retenue communiquant avec le bassin à flot.
Il draine du Nord au Sud les eaux de ruissellement de huit communes toutes situées dans le département de la Charente-Maritime :
Petite géographie hydrographique
Le canal de Marans à La Rochelle est par définition un canal de jonction par dérivation (de la Sèvre Niortaise vers l'océan). Il est par sa longueur le second canal de Charente-Maritime, après celui de la Charente à la Seudre.
Le canal en chiffres
Ce canal a la particularité de regrouper, pour une longueur de 24 kilomètres, de nombreux ouvrages spécifiques aux canaux. Ainsi, il comprend notamment :
- un tunnel de 842 m x 8 m, avec un chemin de halage, côté est.
- quatre écluses
- Écluse de Marans (25 m x 5,20 m)
- Écluses d'Andilly ou ouvrage de croisement. Les portes d'écluses ont été déplacées réduisant ainsi le gabarit. Cette partie permet aux petites embarcations de naviguer sur le Canal du Curé.
- Écluse de Rompsay (gabarit Freycinet - 38,50 m x 5,20 m)
- Écluse de jonction (compatible Freycinet - 38,50 m x 7 m, disparue)
- deux ponts-canaux et des ponts-siphons
- un réservoir de décharge des eaux du canal ou bassin de retenue (réservoir Maubec à La Rochelle).
- un port (le port du canal) qui communiquait avec le bassin à flot extérieur de La Rochelle. Le port ainsi que la dernière écluse ont été comblés et de ce fait ne sont plus visibles.
Le canal comprenait également des ponts tournants qui ont été démontés dans les années 1970. Le vestige de l'un d'eux est visible sur la première écluse à Marans (rail guidage métallique circulaire scellé).
Il comprend également de nombreux ponts.
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Histoire
Résumé
Contexte


Le projet fut lancé sur décision de Napoléon Ier, en 1805 (décret du 28 messidor an XIII).
À l'origine, le canal devait relier Niort dans les Deux-Sèvres à La Rochelle, soit 44 kilomètres (voir carte de Cassini). Il faisait partie du projet d'établir une liaison navigable Nord-Sud, de la Loire à l'estuaire de la Gironde. Les travaux devaient s'étendre sur 5 années[a 1].
Des travaux qui s'éternisent
Contrairement au projet initial, seule la section La Rochelle à Marans sera creusée, soit 24 kilomètres. Les travaux vont s’échelonner de 1806 à 1888, mais le canal sera mis partiellement en service en 1875. C'est seulement en 1888 que le canal sera relié au bassin extérieur ou bassin à flot du vieux port de La Rochelle via le bastion Saint-Nicolas. Le port du canal servira de piscine d'été et de lieux aux exercices militaires. Il a été comblé récemment[1]. Le canal est toujours connecté au vieux port de La Rochelle via le canal Maubec.
Les délais prévisionnels furent largement dépassés principalement pour des difficultés techniques et judiciaires :
- Le percement du tunnel Saint-Léonard qui fut creusé et achevé après 1850[2] a duré beaucoup plus longtemps que prévu, à cause d'un calcaire très dur ;
- La partie Nord du canal (un tiers de sa longueur) traverse des marais. Il a donc fallu construire de nombreux ouvrages (ponts-siphons) qui permettaient un libre écoulement des eaux du marais et rendaient le canal indépendant ;
- Autour de Dompierre-sur-Mer, le creusement du canal a provoqué l'assèchement de nombreux puits (déblais important à cet endroit). La colère des habitants aboutit à un procès, obligeant le concessionnaire à approfondir les puits[a 1].
Un échec commercial
La prévision du trafic sur le canal, basée à 50 000 tonnes de marchandises transportées annuellement, ne fut jamais atteinte. Ainsi en 1887 5 700 tonnes furent transportées par des gabares, en 1898 3 200 tonnes. Mais les années qui suivirent le trafic s'établit à environ 3 000 tonnes annuelles[a 2]. Le trajet s'effectuait sur une durée de 8 heures, soit une moyenne horaire de 3 km/h. Le Brieux, un bateau-vapeur, y navigua quelques années.
La largeur et la profondeur du canal n'ont pas permis d'adapter le trafic à l'augmentation des dimensions des barges.
De plus, la construction et création de la liaison ferroviaire de La Rochelle à Nantes dès 1871[a 3], construite parallèlement sur le remblai constitué par des déblais de terres extraites du canal, entre en concurrence directe avec le canal et va provoquer son déclin.
L'exploitation de ce dernier va baisser et cesser peu à peu après la Seconde Guerre mondiale. Durant cette dernière, le canal servi de fossé anti-chars infranchissable. Des restes d'implantations bétonnées sont visibles sur le chemin haut entre Dompierre-sur-Mer et le canal.
L'après-guerre, la désuétude
Radié de la nomenclature des voies navigables par un décret du , le canal n'est plus utilisé pour la navigation commerciale.
Dans les années 1970, les ponts mobiles tournants métalliques ont été démontés et remplacés par des ponts fixes avec de faibles hauteurs de tirant d'air, sectionnant le canal et limitant ainsi la navigation à des petites embarcations canoës où barques.
La section Marans-Niort est constituée tout simplement par la Sèvre niortaise canalisée et navigable sur 64 km, traversant ces deux villes.

De nos jours le renouveau, site naturel
Par arrêté Ministériel du 14 mai 1970, le canal est protégé en site naturel classé du pont de Mouillepieds à l'écluse de Rompsay, soit sur 8 km 860 ce qui représente plus du tiers de sa longueur, offrant aux promeneurs des chemins aménagés et des paysages préservés.
Il a été concédé au département de la Charente-Maritime le [a 4].
Certains ouvrages du canal ont fait l'objet, de 2009 à 2012, de restaurations (écluse no 1, tunnel Saint-Léonard, curetage)[3].
L'EuroVelo 1 (ou Vélodyssée ®), ainsi que la Vélo Francette ® suivent le canal sur un itinéraire sécurisé et balisé, spécialement aménagé à cet effet[4]. Ce tronçon est appelé Voie verte du canal de Marans.
- Plan du canal.
- Site naturel classé.
- Écluse no 1 en rénovation (2009).
- Aménagement d'une rampe de mise à l'eau.
L'avenir
À l'horizon 2017-2018 et grâce à des pénichettes à propulsion électrique, il sera possible de relier Niort à La Rochelle, via le canal de Marans à La Rochelle[5].
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Ouvrages du canal
Résumé
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Photos (géolocalisées)
- Ouvrage de croisement à Andilly avec le fleuve côtier du Curé dont le cours inférieur est canalisé et se nomme le canal du Curé.
- Le tunnel Saint-Léonard (entrée nord).
- Borne kilométrique no 20 du canal.
- Le canal de Rompsay (photo de 1932).
Cinéma
Plusieurs scènes du film Irréprochable, réalisé par Sébastien Marnier et sorti en 2016, ont été tournées sur les rives du canal de Marans à La Rochelle et sur le tunnel Saint-Léonard.
Voir aussi
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