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Charonne (Seine)
ancienne commune de la Seine, France De Wikipédia, l'encyclopédie libre
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Charonne est une ancienne commune de l'ancien département de la Seine qui a existé de 1790 à 1859 avant l'extension de Paris aux limites de l'enceinte de Thiers qui absorba alors l'essentiel de son territoire, le reste ayant été rattaché à Montreuil et Bagnolet.
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Situation géographique
Résumé
Contexte
La commune de Charonne fait partie dès sa création du département de la Seine, à l'origine nommé « département de Paris ». Elle est d’abord intégrée au district de Saint-Denis, renommé district de Franciade, et elle est classée dans le canton de Belleville. En 1800, les districts sont remplacés par des arrondissements et la commune de Charonne, à la suite de l'arrêté des Consuls du 25 fructidor an IX[1], appartient à l’arrondissement de Saint-Denis et se trouve dans le canton de Pantin[2].
La commune était limitée[3] :
- à l'ouest, par le mur des fermiers généraux (actuels boulevards de Ménilmontant et Charonne) ;
- au nord, par la limite avec la commune de Belleville, actuellement rue des Amandiers, rue des Partants, rue Villiers-de-l'Isle-Adam, rue Pelleport, rue du Surmelin (à l'emplacement du mur d'enceinte de l'ancien parc de Saint-Fargeau) ;
- à l'est, par les limites avec la commune de Bagnolet et la commune de Montreuil (actuellement rue d'Alembert et rue Armand Carrel) ;
- au sud, par la limite avec la commune de Saint-Mandé (rue de Lagny).
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Toponymie
Selon Michel Roblin, Cataronis est attesté au Xe siècle et Karrona est attesté au XIIe siècle. Le suffixe gaulois ona désigne une source ou un cours d’eau. La configuration géographique de la commune, au pied de la butte de Ménilmontant, confirme l’origine[4].
Histoire
Résumé
Contexte
Les origines


L'origine du nom du village est inconnue.
On peut commencer l’histoire de la seigneurie de Charonne en 1008, lorsque ses droits et ses terres furent cédées par le roi Robert le Pieux à l’abbaye de Saint-Magloire, qui les conserva jusqu’en 1576. La duchesse d’Orléans acquit la Seigneurie en 1643 et en fit don à la congrégation de Notre-Dame-de-la-Paix qui l’occupa jusqu’en 1681[5].
La commune était partagée entre[3],[6] :
- le Grand Charonne, qui correspondait au centre du village, au croisement de l’actuelle rue Saint-Blaise et de la rue de Bagnolet au pied de l'église Saint-Germain et du château de Charonne disparu au début du XIXe siècle ;
- le Petit Charonne, situé le long de la route de Montreuil (actuellement rue d'Avron) vers la place du Trône (actuelle place de la Nation).
Située à proximité immédiate de Paris, la colline de Charonne est un lieu de villégiature. Au pied de la colline, un riche commerçant du nom de Régnault de Wandonne achète en 1430 un domaine pour y faire construire une folie, dite Folie-Regnault (qui a donné son nom à la rue de la Folie-Regnault)[7]. Ce domaine, appelé Mont-Louis, est racheté par les Jésuites pour en faire un lieu de repos et de convalescence où demeura notamment François d'Aix de La Chaise. À l'est du bourg, le château de Bagnolet et ses jardins sont agrandis au XVIIe siècle et au XVIIIe siècle. Le château de Charonne était perpendiculaire à la rue de Bagnolet, sur laquelle la grille empiétait, au nord, en face de la rue Florian. Le chemin du Parc-de-Charonne y aboutissait[7].
Le gibet se trouvait à l'extérieur du bourg, vers l'actuelle rue de la Justice[7].
Après la construction du mur des Fermiers généraux, la commune est accessible par plusieurs barrières[3] :
- barrière des Amandiers (place Auguste-Métivier) ;
- barrière d'Aunay ;
- barrière des Rats ;
- barrière de Fontarabie, sur la route de Bagnolet (actuelle rue de Bagnolet) ;
- barrière de Montreuil, sur la route de Montreuil (actuelle rue d'Avron) ;
- barrière du Trône, située à Saint-Mandé, mais très proche de la rue de Lagny.
En conséquence du décret Impérial sur les sépultures du 12 juin 1804, plusieurs cimetières sont créés hors des limites de la capitale. Le cimetière du Père-Lachaise est ouvert sur les anciens terrains des Jésuites.
L'enceinte de Thiers, construite entre 1841 et 1844, coupe la commune en deux, la majeure partie de la commune se trouvant à l'intérieur des murs. La commune était accessible par la porte de Ménilmontant (rue du Surmelin), la porte de Bagnolet (rue de Bagnolet) et la porte de Montreuil (rue d'Avron actuelle). L'enceinte est doublée par la ligne de Petite Ceinture, mise en service le 25 mars 1854 entre La Chapelle et Bercy.
Le rattachement à Paris

La loi du 16 juin 1859 supprime la commune qui est partagée entre plusieurs communes. La majeure partie du territoire de la commune, située entre le mur des Fermiers généraux et l'enceinte de Thiers, est incorporée à Paris. Le reste du territoire, situé extra muros est partagé entre Montreuil et Bagnolet[8]. Après le déclassement de l'enceinte de Thiers en 1919, les territoires rattachés à ces dernières communes situés dans la zone non ædificandi des fortifications (« la Zone ») ont été rattachés à Paris par les décrets du 27 juillet 1930[9]. Le boulevard périphérique de Paris a plus tard été construit à cet emplacement.
La partie incorporée à Paris vient constituer la majeure partie du 20e arrondissement, mais est scindée entre plusieurs quartiers administratifs :
L'ancien bourg se trouve ainsi partagé entre les quartiers de Charonne et du Père-Lachaise.
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Administration
Évolution démographique
Lieux et monuments notables
Voies de la commune de Charonne
Résumé
Contexte
La liste dans le tableau ci-dessous recense les voies publiques de la commune de Charonne rattachées à la voirie parisienne par un décret du 23 mai 1863, à la suite d'une délibération du conseil municipal de Paris du 6 février de la même année[10].
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Les lieux-dits
Liste des lieux-dits situés de part et d’autre du grand chemin de Paris à Bagnolet, en venant de paris[21] :
Côté impair
- la Gâtine ;
- la Haute-Gâtine ;
- la Basse-Gâtine ;
- le Rondeaux ;
- le Buat ;
- l’Aunay ;
- Baltreux ;
- Landrier ;
- la Cour des Noues ;
- le Pereu ;
- les Dives ;
- les Cours Cornettes ;
- Derrière l’Église ;
- Plâtrières ;
- les Gouvieux ;
- les Justices ;
- Falaise ;
- Montibeu ;
- les Champeaux.
Côté pair
- Fontarabie ;
- les Vignolles ;
- les Traverses ;
- Moulin Gobert ;
- Boulée ;
- le Clos Rosselin
- la Croix Saint-Simon ;
- les Mézières ;
- la Croix de Montreuil ;
- Bonnemine ;
- Bélébas ;
- les Gouttes d’or ;
- les Garennes ;
- la Croix Saint-Germain.
Autres lieux-dits
- la Butte ;
- Basfroy ;
- les Bauges ;
- les Carrières ;
- la Friche-de-la-Roue ;
- Franquelin ;
- les Houzeaux ;
- la Madeleine ;
- Picquebœuf ;
- Poille ;
- les Retraites ;
- les Rats ;
- les Sablons ;
- la Tournelle ;
- la Taphine.
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Personnalités liées à la commune
- Marie Lumagne (1599-1657) Fondatrice de la Communauté de Filles de la Providence de Dieu.
- Jean-Jacques Rousseau (1712-1778) venait y faire de fréquentes promenades (Rêveries d'un promeneur solitaire, 1776).
- Nicolas Le Camus de Mézières (1721-1789), architecte, résida au 5 rue Saint-Blaise. La maison fut détruite en 1929[5].
- Antoine Fouquier-Tinville (1746-1795) louait ou possédait en 1786 une maison de campagne au 28, rue Saint-Blaise.
- Gaspard Boizart était propriétaire d'une maison construite en 1723 par l’architecte Jean-François Blondel à l'angle de la rue Saint-Blaise et de la rue de Bagnolet.
- Anne François Charles Treillard (1764-1832), général de division, est mort à Charonne où il possédait une maison.
- Louis Claude du Chastel (1772-1850), maréchal de camp, mort dans sa maison à Charonne est inhumé aux côtés de sa seconde épouse née Antoinette-Rosalie Dubor (†1840) et de sa petite-fille Antoinette Morel-Fatio (†1846) au cimetière paroissial de Saint-Germain de Charonne[22].
- Eugène Clément (1824-1905), photographe et parolier, y est né.
Notes et références
Bibliographie
Articles connexes
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