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Collection Alana
collection privée de peinture italienne De Wikipédia, l'encyclopédie libre
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La collection Alana est une collection privée appartenant à Álvaro Saieh et Ana Guzmán, conservée à Newark (États-Unis), rassemblant des œuvres d'artistes primitifs et de la Renaissance italienne.

« Un tableau de petit maître voisine avec le Portrait d'un joueur de luth de Pontormo ou la Vierge de Fra Angelico, que je range parmi les plus grands chefs-d'œuvre de ma collection » — Álvaro Saieh[2].
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Historique
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Álvaro Saieh, économiste chilien et sa femme, l'architecte Ana Guzmán, sont des amateurs d'art. De l'association des premières lettres de leurs prénoms est né le nom de la Collection Alana, collection privée réunissant depuis la fin des années 1990 les œuvres de peintres primitifs et de la Renaissance italienne, élargie plus récemment à l'art baroque du XVIIe siècle et conservée dans leur résidence de Newark dans l'état du Delaware aux États-Unis[3].
Selon Carole Blumenfeld de la Gazette de l'Hôtel Drouot, le couple serait en outre, par l'entremise du marchand d'art italien Fabrizio Moretti (en), l'acquéreur de La Dérision du Christ (dit aussi Le Christ moqué), panneau du diptyque de dévotion de Cimabue adjugé 24,18 millions d'euros le à l'hôtel des ventes de Senlis[4]. Álvaro Saieh avait effectivement démissionné, peu avant la vente, du conseil d'administration du Metropolitan Museum of Art de New York afin d'enchérir librement[5]. Si le certificat d'exportation était accordé par l'État français, l'œuvre pourrait rejoindre la collection Alana[6]. Or le tableau est classé trésor national le par le ministère de la culture[7], classement interdisant pendant trente mois sa sortie du territoire français et laissant au musée du Louvre le temps de rassembler les fonds nécessaires à son acquisition[8].
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Œuvres de la collection
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Les œuvres de la collection Alana, conservées dans leur résidence privée de Newark par Álvaro Saieh et Ana Guzmán, sont décrites dans les trois volumes en anglais de The Alana collection : Italian paintings from the 13th to 15th century (2009)[9], Italian paintings and sculptures from the fourteenth to sixteenth century (2011)[10] et Italian paintings from the 14th to 16th century (2014)[11].
En dehors de la Mise au tombeau du Greco, présentée à l'exposition du Grand Palais en 2019-2020, les œuvres ci-après font partie de l'exposition organisée au musée Jacquemart-André à la même période[12].
- Peintre romain du troisième quart du XIIIe siècle, Huit scènes de la vie du Christ
- Dimension de chaque scène, 27 × 19 cm (voir la vue d'ensemble).
- L'Annonciation
- La Nativité et l'Adoration des Mages
- La Présentation au Temple
- Le Baptême du Christ
- La Cène
- La Prière au Jardin des oliviers
- L'Arrestation[83]

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Expositions
En 2019, 75 pièces de la collection, citées supra[12], sont prêtées, à titre exceptionnel, et uniquement parce qu'il s'agit du musée d'un autre couple de collectionneurs[84], au musée Jacquemart-André à Paris pour y être exposées ensemble pour la première fois au monde en dehors de la résidence des propriétaires et, selon Carlo Falciani, peut-être l'ultime[85],[86], du au [87].
À la même période, la Mise du tombeau du Christ du Greco est prêtée au Grand Palais pour la rétrospective du peintre espagnol et exposée du au [88],[43].
Doutes sur l'authenticité d'une œuvre de la collection
Résumé
Contexte
À la clôture de l'exposition au musée Jacquemart-André, les autorités françaises saisissent le Saint Côme de Bronzino sur ordonnance de la juge Aude Buresi[22] chargée de l'instruction dans l'affaire des faux tableaux d'art ancien inondant le marché de l'art international depuis plusieurs années[89]. Le tableau pourrait être un faux mis en circulation par Giuliano Ruffini (en) contre lequel un mandat d'arrêt européen est émis en mai 2019. Un autre mandat est lancé contre son fils, Mathieu, et le peintre Lino Frongia est interpellé en septembre 2019[90].
Entré dans la collection Alana en 2011, le tableau est exposé pour la première fois en 2010 lors la rétrospective Bronzino au palais Strozzi à Florence organisée par Carlo Falciani et Philippe Costamagna. Interrogé par les enquêteurs, Philippe Costamagna, spécialiste de l'école florentine et conservateur du musée Fesch d'Ajaccio, indique que le tableau lui avait été présenté dans l'appartement de Giuliano Ruffini rue Saint-Honoré où il a authentifié le Saint-Côme l'attribuant à Bronzino en raison de ses nombreux pentimenti[22] avant de le présenter à l'exposition de Florence et de le publier à deux reprises avec Carlo Falciani[91]. Le conservateur précise que le tableau semblait appartenir à des marchands d'art espagnols présents lors de la rencontre chez Giuliano Ruffini. Cependant, le nom de Giuliani Ruffini, qui affirme être le découvreur de l'œuvre perdue depuis longtemps, n'apparaît pas dans le catalogue de l'exposition de la collection Alana au musée Jacquemart-André[22] : seules sont mentionnées les provenances Juan Lamella à Londres et H. Wirth à Zurich en 2009 avant l'acquisition par la collection Alana en 2011[91]. Les représentants de la collection Alana ont par la suite précisé que l'achat en 2011 a été réalisé auprès de la Derek Johns gallery (Londres)[22].
Didier Rykner de La Tribune de l'art apporte des précisions après s'être entretenu avec Vincent Noce de The Art Newspaper (en), celui-ci lui ayant déclaré : « je n'ai jamais prétendu que l'œuvre était un faux. Avancer un tel point de vue serait bien hasardeux avant même tout examen historiographique et scientifique. Je n'ai ni l'expertise ni même le droit, si je le pensais ce qui n’est pas le cas, d'avancer une telle opinion. Ce que je sais c'est qu'elle a été présentée chez Ruffini. Et que l'historique ne tient pas. Je m’en tiens là pour le moment et je ne crois pas que mon papier laisser penser le contraire »[92].
Le journaliste de la Tribune de l'art ajoute que Philippe Costamagna, spécialiste de l'école florentine du XVIe siècle, et notamment de Pontormo et Bronzino a rencontré chez Giuliano Ruffini (en) les propriétaires espagnols du Saint Côme, tableau alors anonyme qu'il a identifié comme l'une des parties d'un ensemble dont La Déposition conservée au musée des Beaux-Arts et d'Archéologie de Besançon est la pièce maîtresse et que pour lui « le seul argument que ce tableau ait été vu chez Ruffini ne suffit pas à en faire un faux. Les faux de cette provenance sont toujours basés sur des compositions dessinées, mais cette composition était absolument inconnue. Il est impossible à un faussaire d'inventer cette position de la main qui est une création pure de Bronzino. Le tableau, qui avait de nombreux repeints, et où l'on voit des repentirs et le dessin sous-jacent, a été restauré pour l'exposition de Florence par la même restauratrice, Rita Alzeni, que les autres Bronzino. J’ai tout de suite reconnu le pinceau de Bronzino, un faussaire ne pourrait pas inventer cela »[92].
Didier Rykner s'interroge sur « la légitimité d'une saisie en France d'un tableau acquis à l'étranger, par un collectionneur étranger, et qui ne concerne pas semble-t-il le marché de l'art français. » Le risque d'être confronté à une telle procédure n'incitera pas à ses yeux les collectionneurs privés étrangers à prêter leurs œuvres aux musées français[92].
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Notes et références
Voir aussi
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