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Combats de la poche d'Idlib (juillet 2017)
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Les combats de la poche d'Idlib ont lieu du 18 au lors de la guerre civile syrienne. Les affrontements opposent deux groupes rebelles syriens : Hayat Tahrir al-Cham et Ahrar al-Cham.
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Prélude
Résumé
Contexte
Peuplé de deux millions d'habitants, dont 900 000 réfugiés, le gouvernorat d'Idlib est presque entièrement contrôlé par la rébellion[3]. Sa capitale, Idlib, a été prise en 2015 par une coalition de groupes islamistes : l'Armée de la conquête[4]. Cependant dès 2013, la région est le théâtre de combats ponctuels entre rebelles, en particulier entre le Front al-Nosra et des groupes liés à l'Armée syrienne libre[5].
Mais en 2017, la situation se dégrade particulièrement lorsque le Front Fatah al-Cham — l'ancien Front al-Nosra — attaque plusieurs groupes rebelles accusés d'être liés aux États-Unis[6]. Ces derniers fusionnent alors avec Ahrar al-Cham pour obtenir sa protection[6]. Peu après, le Front Fatah al-Cham fusionne à son tour avec plusieurs groupes pour former un nouveau mouvement : Hayat Tahrir al-Cham[6]. Ahrar al-Cham et Hayat Tahrir al-Cham sont alors les deux plus puissants groupes rebelles dans le gouvernorat d'Idlib[7].
En , un accord est conclu à Astana entre la Russie, l'Iran et la Turquie, pour mettre en place des « zones de désescalade » dans les régions contrôlées par les rebelles, et notamment la région d'Idlib[3]. Cependant l'accord exclut Hayat Tahrir al-Cham en raison de ses liens avec Al-Qaïda ; le groupe s'oppose également farouchement à une trêve avec le régime, contrairement à Ahrar al-Cham, qui est soutenu par la Turquie et le Qatar[3].
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Déroulement
Résumé
Contexte
Les violences débutent le soir du [8], après que des hommes d'Ahrar al-Cham ont hissé un drapeau de la révolution syrienne à Idlib[9],[7]. Des affrontements entre Hayat Tahrir al-Cham et Ahrar al-Cham se répandent alors dans tout le gouvernorat d'Idlib, touchant la plupart des grandes villes de la province[7]. La ville d'Idlib, partagée entre les deux groupes, est cependant épargnée par les combats[9].
Certains habitants restent terrés chez eux, d'autres sortent dans la rue et manifestent pour réclamer la fin des hostilités, d'autres encore manifestent directement contre Tahrir al-Cham[3]. À Saraqeb, petite ville à l'est d'Idlib, la population participe pour la première fois à des élections le pour élire les nouveaux membres du conseil local[10]. Environ 2 500 personnes, dont un quart de femmes, se rendent aux urnes ; soit un taux de participation de 55 %[10]. Les djihadistes du Hayat Tahrir al-Cham pénètrent le lendemain dans la ville, arrachent le drapeau de l'opposition syrienne et tuent un journaliste[10]. Des milliers de personnes sortent alors dans la rue pour réclamer leur départ[10]. Les djihadistes se retirent finalement le [10]. La ville est alors tenue par le Front des révolutionnaires et la police locale[10].
Le , 150 rebelles soutenus par la Turquie, auparavant engagés dans l'Opération Bouclier de l'Euphrate, franchissent le poste-frontière de Bab al-Hawa (en) pour venir appuyer Ahrar al-Cham[9].
Le , les combats s'intensifient lorsque les hommes du Hayat Tahrir al-Cham attaquent au cours de la nuit le poste-frontière de Bab al-Hawa, tenu par les combattants d'Ahrar al-Cham[4].
Les hostilités cessent cependant dans la journée du , lorsque les belligérants annoncent la signature d'un cessez-le-feu[2],[8].
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Conséquences
Résumé
Contexte
Les combats se terminent à l'avantage de Hayat Tahrir al-Cham qui s'est emparé d'une trentaine de villes et de localités, principalement aux abords de la frontière turque[2]. Ces localités les plus importantes étant Sarmada, Atmeh, Qah, Harim et Maarat al-Nouman[11]. L'accord prévoit également que les hommes d'Ahrar al-Cham, encerclés à Bab al-Hawa, se retirent du poste-frontière pour en remettre le contrôle à une autorité civile[8]. Plusieurs bataillons d'Ahrar al-Cham font aussi défection pour rejoindre Tahrir al-Cham[2],[12],[5].
Le , des centaines de combattants d'Ahrar al-Cham se retirent de la ville d'Idlib qui passe entièrement sous le contrôle de Hayat Tahrir al-Cham[2],[12],[5],[3]. Conformément à l'accord, le groupe quitte aussi le poste-frontière de Bab al-Hawa, qu'il contrôlait depuis trois ans[12]. Après ces combats, la présence d'Ahrar al-Cham dans le gouvernorat d'Idlib se concentre dans la ville d'Ariha et dans une partie du Jabal al-Zawiya, au sud-est de la province[2]. Hayat Tahrir al-Cham a alors pris l'ascendant sur son rival et devient le plus important groupe armé de la région[2],[5].
La frontière entre la Turquie et la région d'Idlib étant désormais entièrement sous le contrôle des djihadistes, Ankara annonce alors suspendre toutes ses aides humanitaires dans cette région[5],[3].
Les pertes
Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), les combats ont fait au moins 92 morts, dont 15 civils[2].
Par ailleurs, le , un attentat kamikaze frappe des combattants de Hayat Tahrir al-Cham à Idlib : l'attaque fait au moins 11 morts selon l'OSDH[2] ; 13 tués, dont deux civils parmi lesquels un enfant, selon le SNHR ; et 50 tués d'après la télévision panarabe Al Mayadeen[13],[14].
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Voir aussi
- Nathalie Amar, « Syrie : situation militaire sur le terrain à Idleb », RFI, .
Notes et références
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