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Compagnie maritime belge
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La Compagnie maritime belge (CMB), avant 1930 Compagnie belge maritime du Congo (CBMC), est un groupe établi à Anvers, principalement actif dans l'industrie et le transport maritime.

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Histoire
Résumé
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Compagnie belge maritime du Congo

Le 24 janvier 1895, la Compagnie belge maritime du Congo fut créée à l'instigation du roi Léopold II, en vue de fournir une liaison maritime régulière entre le port d'Anvers et la colonie belge du Congo. À l'origine, le capital de la société était en majorité détenu par les Anglais.
Le premier navire sous pavillon belge à quitter Anvers fut le Léopoldville, premier du nom. Les contrats successifs passés entre la CBMC et l'État indépendant du Congo exigèrent des vitesses de rotation plus rapides ce qui amena la compagnie à remplacer régulièrement ses navires par des unités neuves plus rapides et plus grandes. Dans la période qui précède 1911, la durée moyenne de service d'un navire n'était que de 3 ans et 10 mois. En août 1914, la flotte de la CMBC présentait un tonnage global de 22 456 tonnes brutes.
Pendant la Première Guerre mondiale, la diminution du tonnage britannique, français et portugais vers le Congo belge du fait de la guerre sous-marine, combinée à l'essor des exportations congolaises, provoqua une accumulation des stocks dans les ports congolais. De plus, il fallut assurer une liaison avec les États-Unis pour approvisionner la colonie. La compagnie, non seulement perdit l'Élisabethville 1 torpillé, mais ne put acquérir de navires supplémentaires.
À la fin des hostilités, la construction et l'acquisition de nouveaux navires put reprendre pour faire face à l'accroissement du tonnage à transporter entre la colonie et la métropole.
Compagnie maritime belge
Le 20 février 1930, la CMBC absorba le numéro un de la marine marchande belge, le Lloyd Royale Belge, et prit le nom de Compagnie maritime belge. La CMB devint ainsi le leader incontesté des armements belges avec près de 50 % du tonnage belge. Cette fusion amena aussi une extension de ses liaisons vers l'Amérique du Nord et du Sud et vers l'Extrême-Orient.
Mais avec la crise de 1929, la compagnie dut désarmer des navires, jusqu'à 28 % de son tonnage début 1933[1]. À la fin 1933, l'État belge accorda des prêts aux armements belges pour remettre en service des unités désarmées et pour encourager la construction de nouveaux navires. À partir de 1937, la conjoncture économique s'améliora et la CMB en profita pour rajeunir sa flotte en revendant 24 anciens vapeurs.
Pendant la Drôle de guerre, 2 cargos de la compagnie sautèrent sur une mine.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, la CMB perdit 20 navires par saisie des Allemands dans les ports français, par bombardement et par torpillage. Mais elle put acquérir 4 "Liberty ships" aux États-Unis. Au total, la compagnie perdit trois quarts de son tonnage. Ses pertes en hommes d'équipage furent de 271 blancs et 23 noirs[2].
Après la guerre, la CMB acquit très vite de nouveaux navires de type "Liberty ship", "Victory ship" ou "cargo Empire", en propriété ou en affrètement. Elle passa aussi commande de 3 nouveaux paquebots mixtes pour la ligne congolaise. En 1951, la flotte de la compagnie comprenait 5 paquebots et 24 cargos. La même année, la CMB décida le remplacement progressif d'anciens cargos par de nouveaux de la classe Lu (Lubumbashi, Lubilash, Lusambo, ...) destinés aux lignes vers l'Amérique du Nord et du Sud. De 1957 à 1962, la compagnie mit en service 13 cargos de la classe Mo (Moanda, Moero, Mokambo, ...) destinés aux lignes de l'Afrique de l'Ouest et de l'Est. Fin 1958, la flotte rajeunie comportait 33 navires pour un port en lourd de 352 084 tonnes.
En juillet 1960, la mutinerie de la Force publique au Congo provoqua le départ définitif d'une importante partie de la population européenne de ce pays. La même année, la compagnie aérienne nationale belge Sabena mit en service ses premiers quadriréacteurs Boeing 707 vers l'Afrique. Ces deux facteurs amenèrent une chute très sensible du nombre de passagers voyageant sur les paquebots de la CMB. En conséquence, en janvier 1961, la compagnie mit en vente 3 de ses 5 Ville-boats. En 1973, la compagnie vendit son dernier paquebot.
À la fin des années 70, la CMB commença à vendre ses cargos pour les remplacer par des navires spécialisés : vraquier, porte-conteneurs, pétrolier, transporteur de GPL réfrigéré.
Elle s'est ensuite progressivement agrandie en absorbant les armateurs belges Armement Deppe (1960), puis Bocimar (1982) et Hessenatie (1988), spécialisée dans la logistique et l'entreposage dans le port d'Anvers.
Originellement dans le giron de la Société générale de Belgique, le groupe passa sous contrôle du groupe Almabo en 1991 et, depuis 2007, il dépend du holding Saverco.
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Flotte
Résumé
Contexte
Paquebots et Ville-boats
Source : CMB 100 de G. Devos et G. Elewaut[5]

Bien que classés par la CMB comme Paquebots, ces navires furent en fait des paquebots mixtes.
Ceux qui ont été construits après 1945 pouvaient emporter de 208[6] à 325 passagers et 9500 tonnes[7] de fret dans les cales, avec une vitesse en service normal de 16,5 noeuds[6]. La différence avec les cargos mixtes (comme les Copacabana, Mar del Plata ou Gouverneur Galopin, Fabiolaville [1972-1989]) est que ces derniers ne prenaient que de 90 à 180 passagers. Quant au terme Ville-boat, propre à la CMB, il fut réservé aux paquebots mixtes construits après la Seconde Guerre mondiale.
Cargos

Jusqu'à l'achat des Liberty ships, il n'y eut pas de standardisation dans les navires commandés. Après 1940 et une certaine standardisation, la CMB fut propriétaire de :
- 4 "Liberty ships"[8] ;
- 6 "Victory ships"[8] ;
- 4 cargos classe Empire de 10 000 tonnes filant à 11 nœuds ;
- 8 cargos classe Lu de 11 200 tonnes filant à 16 nœuds et pouvant embarquer 12 passagers[6] ;
- 13 cargos classe Mo de 12 900 tonnes filant à 13-14 nœuds ;
- 4 cargos classe Peintres (Breughel, Rubens, Memling, Jordaens) de +/- 12 700 tonnes filant à 18 nœuds ;
- 3 cargos classe Mont (Montaigle, Monfort, …) de 16 560 tonnes filant à 20 nœuds.
Début 2014, la compagnie est propriétaire d'une flotte de 47 navires (de 32 000 à 180 000 tonnes) et elle a commandé la construction de 15 nouvelles unités.
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Voir aussi
Bibliographie
- André Lederer, L'expansion belge outre-mer et la Compagnie Maritime Belge, Bruxelles, coll. « Académie royale des Sciences d'Outre-Mer, Classe des Sciences Techniques, N.S. » (no XVIII,2), , 61 p. (lire en ligne).
Articles connexes
Liens externes
Notes et références
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