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Typologie de la céramique antique
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Cette page liste les principales typologies de la céramique antique établies pour la classer par ses formes.
De nombreuses typologies par décors existent également ; citons en exemple celle de Rogers (motifs non figurés)[1], d'Oswald (motifs figurés)[2], et surtout celle de Déchelette (styles nominatifs, c'est-à-dire les marques épigraphiques ou estampilles en tant qu'éléments de décors[3]) qui fonde la méthodologie pour l'étude des styles décoratifs[4] - indépendamment de la classification par formes « Déch. » listées plus bas. Les typologies des décors se compliquent avec la combinaison de ces derniers, formant des ensembles - par exemple le « P-33 », ensemble stylistique d'un potier de Lezoux[5].
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Formes Conspectus
Résumé
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Ce nom vient du Conspectus Formarum terrae sigillatae italico modo confectae, une synthèse sur la sigillée publiée en 1990 par un groupe international d'une dizaine de spécialistes d'Europe et — une première — d'outre-Atlantique, créé en 1986 lors du Congrès des RCRF (Rei Cretariae Romanae Fautorum) à Worms, à l'initiative de Howard Comfort et Elisabeth Ettlinger, dont V. Fablet et al.[6].
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Formes Dragendorff
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Typologie établie par Hans Dragendorff[8],[9], abrégée « Drag. (+ numéro) ». Les Drag. 1 à 14 sont des sigillées de type italique ; les Drag. 15 à 55 sont des sigillées de type gaulois[10],[11].
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Formes Déchelette
Typologie établie par Joseph Déchelette en 1904[27], abrégée « Déch. (+ numéro) ». Les Déch. 56 à 71 sont des types gaulois moulés. Les Déch. 72 à 77 sont des types gaulois à reliefs d'applique, barbotinés et incisés[10].
Forme Knorr
R. Knorr (de)[n 2] ajoute le type 78 à la typologie établie par Dragendorff et Déchelette[30].
Formes Walters
Walters[n 3] complète la typologie avec trois nouveaux types numérotés de 79 à 81[30],[31].
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Formes Ritt.
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La typologie de Ritterling[36] est aussi parfois nommée d'après le nom du site-type : formes Hofheim.
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Formes Haltern
Résumé
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En 1909 Siegfried Loeschcke (1883–1956) publie ce qui est encore une référence en termes de datation de sigillée arétine : Keramische Funde in Haltern. Ein Beitrag zur Geschichte der augusteischen Kultur in Deutschland, dans lequel il définit la forme « Haltern » ou « Ha. » à partir de la céramique du site d'Haltern am See.
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Formes Lezoux
Résumé
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Ce sont les formes produites par les ateliers de Lezoux (Puy-de-Dôme, Auvergne), tête de file du groupe d'ateliers de Gaule du centre et plus grand centre de production de l'empire à partir de la fin du Ier siècle jusqu'après le milieu du IIe siècle (il prend le relais de la Graufesenque après le déclin de ce dernier).
Pour le répertoire complet des formes Lez., voir Bet et al. 1989[37]. Notes sur quelques formes particulières :
- Lez. 32 : assiette/plat. Étude détaillée dans Batigne-Vallet & Delage (2016)[40]. Saint-Georges-de-Reneins/Ludna (Rhône), fosse 657[40].
- Lez. 54 : assiette. Étude détaillée dans Batigne-Vallet & Delage (2016)[41]. Saint-Georges-de-Reneins/Ludna (Rhône), fosse 657[41].
- Lez. 66 : correspond au Drag. 15/17, avec la partie haute du Drag. 17 et le décrochement oblique, avec quart-de-rond à l'intérieur, du Drag. 15. Sa production commence dans la phase 2 et est encore bien attestée dans la phase suivante[15].
- Lez. 89 : correspond au Drag. 44. Pied à bourrelet. Bandeau supérieur convexe, limité au-dessous par un bourrelet en saillie et au-dessus par une lèvre en bourrelet. Très rarement estampillé, et s'il l'est c'est uniquement sur le bandeau. Production pendant la phase 7 ; se prolonge jusqu'au IVe siècle avec quelques variantes. Un Drag. 44 de la collection Sersiron suggère une apparition un peu plus précoce[15]
- Services Lez. 42/43 et Lez. 44/45 : période de fabrication relativement large[42]. Saint-Georges-de-Reneins/Ludna (Rhône), fosse 657[42].
- Service Lez. 48/49[43] : trouvé à Saint-Georges-de-Reneins/Ludna (Rhône), fosse 657[43].
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Formes Nied.
En 1914 Franz Oelmann (1883–1963), qui étudie le matériel du camp militaire de Niederbieber (de), propose une classification technique de la céramique engobée autre que la sigillée[9] (formes « Nied. »).
Formes Mayet
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« Formes Vertet », typologie « fm » (formes moulées)
Résumé
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En 1972 Hugues Vertet propose un répertoire des vases à décor moulé[44] qui reprend la liste Dragendorff - Déchelette - Knorr, en retire toutes les formes lisses, y introduit toutes les formes non répertoriées de la même série dans les vides ainsi ménagés et, si besoin, à la suite du dernier numéro[45] ; et remplace les patronymes Drag., Déch., … par le sigle « fm » pour « forme moulée » ; ainsi le « Drag. 37 » devient « fm 37 », etc.[46]. Ce projet de répertoire inclut seulement les vases issus des ateliers arvernes ou trouvés dans les fouilles de ces derniers, additionnés de formes provenant des ateliers lyonnais. Il inclut aussi les casseroles et les oenochés, certaines lampes à suif dont les anses ou les manches sont moulés ; mais pas les lampes à huile ni les vases en forme d'animaux ou d'objets (dite « vases plastiques »). Pour les formes issues des ateliers de la Graufesenque, Vernhet en fait la liste ; pour les ateliers d'Italie et de Germanie, d'autres archéologues effectuent ce travail[45].
Mais cet effort de clarification et de simplification n'est pas suivi et les formes nouvelles sont depuis appelées communément « Vertet (+ numéro) », comme la forme « fm 28 » qui est appelée « Vertet 28 »[46]…
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Formes Menez
Résumé
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Yves Menez établit en 1989 un inventaire de 102 formes[n 5] de céramique terra nigra à partir de collections de Néris-les-Bains (Allier) et Châteaumeillant (Cher). Cette typologie est parfois exclusivement utilisée pour le mobilier céramique pré-datant l'avènement de la sigillée, et pas seulement pour la terra nigra mais pour la céramique commune en général[48],[49].
Y. Menez inclut :
- assiettes ou écuelles (pièces dont le diamètre est égal ou supérieur à 3 fois la hauteur maximum) : Menez 1[50]. à 45, dont :
- assiettes du type Centre : Menez 6[51] à 21
Ces assiettes ont généralement une pâte grise ou brun clair, un fond plat, un pied annulaire généralement à peine esquissé, et une paroi oblique, droite ou légèrement courbe. Sa production commence sous Tibère, peut-être dès les années 20 ; très abondante à cette période, elle disparaît progressivement à l'époque des Flaviens[51]. - assiettes à pied annulaire et bord droit : Menez 22[52] à 32
Ces assiettes ont un pied annulaire assez développé, une lèvre droite oblique ou parfois presque verticale ; mais selon la forme de la lèvre il est peut-être possible de diviser ce groupe en sous-groupes selon les régions ou les époques. Elles apparaissent sous Auguste, se répandent dans la plus grande partie de la Gaule et en Grande-Bretagne, et disparaissent sous Tibère[52]. - imitations d'assiettes italiques : Menez 33[53] à 45
- assiettes du type Centre : Menez 6[51] à 21
- coupes : Menez 46[54] à 80, dont :
- vases bobines : Menez 75 à 78[55]
Ce sont des coupes à pied annulaire assez élevé, avec un fond qui remonte au centre et forme un ombilic conique. La panse a un profil concave clairement étranglé au tiers ou à la moitié de la hauteur ; elle est souvent ornée à l'intérieur de lignes horizontales brunes, et parfois à l'extérieur de baguettes moulurées. On la trouve à Saintes où elle est datée des années 25 av. J.-C. jusqu'aux années 20 apr. J.-C.. Mais elle n'apparaît dans l'Est que vers les années 30 apr. J.-C. et disparaît vers 70, à l'époque flavienne. Les baguettes moulurées sont réminiscentes de prototypes cetiques en bois tourné[55]. - coupes à pied et calices : Menez 79 et 80[55]
La forme Menez 79 est un petit calice à pied très évasé ; la coupe peut prendre des formes très variées mais elle est presque toujours ornée à l'intérieur de fines lignes lustrées. Ce calice est réalisé en pâte noire au cœur avec des franges brises ou brunes. C'est une importation d'Aquitaine à l'époque d'Auguste[55].
- vases bobines : Menez 75 à 78[55]
- vases fermés sans anses : Menez 81[56] à 97, dont :
- urnes sanglées : Menez 88 à 97[57]
- pichets (vase à anse plus haut que son diamètre maximal et dont le diamètre du col est supérieur à la hauteur du col) : Menez 98[58]
- bouteilles : Menez 99 à 101[58]
- cruches (bouteilles munies d'une anse) : Menez 102[58]
Formes Raimbault (céramique « à l'éponge »)
Résumé
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Produite entre la fin du IIIe siècle et la fin du IVe siècle dans la région de Bordeaux, son engobe varie du jaune au orange et son décor est généralement soit marbré, soit étoilé ou de marguerites. Le répertoire, établi par Michel Raimbault en 1973[59], comprend douze formes[60].
Formes Dressel et autres amphores
Les amphores sont classées principalement selon la typologie « Dr. » (pour « Dressel ») établie par Heinrich Dressel[n 6]. On trouve aussi les formes « Beltrán »[65], « Almagro », « Almadrava », « Eucaliptal », « Greco-Italic », « Gauloise », « Haltern 70 » et « Haltern 71 »[66], « Keay »[67], « Lusitana », « La Orden », « Majuelo I », « Mojón », « Matagallares »[68], « Oberaden », « Oliva », « Ovoid », « Pascual 1 », « Pellicer »[69], « Puerto Real », « Ramon », « Sado »[70], « Tarraconense », « Tejarillo », « Terrón », « Venta del Carmen », « Verulamium », « Tipo Tardío » et « Urceus »[71],[72],[73].
Voir aussi
Bibliographie
- [Batigne-Vallet & Delage 2016] Cécile Batigne Vallet et Richard Delage, « Un stock de céramiques du troisième quart du IIe s. à Saint-Georges-de-Reneins/Ludna (Rhône) : étude de la fosse 657 », Revue archéologique de l’Est, t. 65, no 188, , p. 349-369 (lire en ligne [sur journals.openedition.org], consulté en ).

- [Bémont et al. 1986] C. Bémont et A. Bourgeois, « Les noms de potiers des ateliers situés en France », dans C. Bémont & J.-P. Jacob, La terre sigillée gallo-romaine. Lieux de production du Haut-Empire : implantations, produits, relations, Paris, .
- [Bet et al. 1989 (2)] Philippe Bet, Annick Fenet et Dominique Montineri, « La typologie de la sigillée lisse de Lezoux, Ier – IIIe siècle, considérations générales et formes inédites » (Actes du Congrès de Lezoux), S.F.E.C.A.G., , p. 37-54 (lire en ligne [sur sfecag.free.fr]).

- [Brulet et al. 2010] Raymond Brulet, Fabienne Vilvorder et Richard Delage, La céramique romaine en Gaule du Nord. Dictionnaire des céramiques, Turnhout, éd. Brepols Publishers, , 462 p..
- [Déchelette 1904] Joseph Déchelette, Les Vases céramiques ornés de la Gaule romaine (Narbonnaise, Aquitaine et Lyonnaise), t. 1, Paris, éd. Alphonse Picard et fils, , 308 + XV, sur archive.org (lire en ligne).

- [Dragendorff 1894] (la) Hans Dragendorff, De vasculis romanorum rubris capita selecta (thèse de doctorat), Bonn, , 1 pl. + 36, sur archive.org (lire en ligne).

- [Galliou et al. 1980] Patrick Galliou, Michael Fulford et Michel Clément, « La diffusion de la céramique « à l'éponge » dans le nord-ouest de l'Empire Romain », Gallia, vol. 38, no 2, , p. 265-278 (lire en ligne [sur persee]).

- [Genin et al. 2007] Martine Genin et al., La Graufesenque (Millau, Aveyron), vol. I : sigillées lisses et autres productions, Pessac, éd. Aquitania, .
- [Geoffroy 2001] Jean-François Geoffroy, « La céramique « fine » ou importée dans le Nord de la Gaule (contribution à l'histoire de la recherche) », Revue du Nord, vol. 5, no 343, , p. 105-130 (lire en ligne [sur cairn.info]).

- [Hayes 1972] Hayes (de), Late roman pottery (basé sur la thèse de doctorat de l'auteur à l'université de Cambridge en 1964, titrée : « Late Roman pottery in the Mediterranean ». Publication d'un supplément en 1980 où il révise un certain nombre de datations), British School at Rome, , 500 p. (ISBN 0904152006).
. Hayes y numérote les poteries de 1 à 111, puis de 121 à 180 pour les formes fermées. - [Loeschcke 1909] Siegfried Loeschcke, Keramische Funde in Haltern: Ein Beitrag zur Geschichte der augusteischen Kultur in Deutschland, Münster, Aschendorff, , 190 p. (présentation en ligne).
- [Menez 1989] Yves Menez, « Les céramiques fumigées ("Terra Nigra") du Bourbonnais. Étude des collections de Néris-les-Bains et Châteaumeillant », Revue archéologique du Centre de la France, vol. 28, no 2, , p. 117-178 (lire en ligne [<sur persee]).
- [Ninino 2011] Anne-Sophie Ninino, « Étude et restauration d'un vase sigillé Déch. 72 daté du IIIe siècle apr. J.-C. », Mémoire de Conservation-restauration Céramique, sur issuu.com, , p. 46.

- [Raimbault 1973] Michel Raimbault, « La céramique gallo-romaine dite « à l'éponge » dans l'ouest de la Gaule », Gallia, vol. 311, no 1, , p. 185-206 (lire en ligne [sur persee]).

- [Vauthey & Vauthey 1981] Max Vauthey et Paul Vauthey, « La notion de « service » dans la sigillée du monde romain. Le service de Lvcivs de Terre-Franche », dans Collectif, Colloques de Balbigny, Roanne et Saint-Étienne : Archéologie générale 1977-1978, Saint-Étienne, Centre d'études foréziennes, , 255 p., sur books.google.fr (lire en ligne), p. 233-244.

- [Vertet 1972] Hugues Vertet, « Projet d'un répertoire des vases à décor moulé, fabriqués à Lezoux », Revue archéologique du Centre de la France, vol. 11, nos 3-4, , p. 283-298 (lire en ligne [sur persee]).
- H. B. Walters, History of ancient pottery, Greek, Etruscan and Roman, 2 vol.
- [Walters 1905 (1)] (en) Henry Beauchamp Walters, History of ancient pottery, Greek, Etruscan and Roman, based on the work of Samuel Birch, vol. 1, New York, Charles Scribners's Sons, , 504 p., sur archive.org (lire en ligne).
- [Walters 1905 (2)] (en) Henry Beauchamp Walters, History of ancient pottery, Greek, Etruscan and Roman, based on the work of Samuel Birch, vol. 2, New York, Charles Scribners's Sons, , 588 p., sur archive.org (lire en ligne).
Articles connexes
Liens externes
- Sylvain Gailloud, « Céramiques sigillées de la Graufesenque », Restitutions, sur archeoplus.ch.
- « Céramiques sigillées de la Graufesenque », Présentation des objets en céramique sigillée lisse produits dans les ateliers de la Graufesenque, pendant les premier et deuxième siècles de notre ère, en suivant l'ordre établi dans l'ouvrage Genin et al. 2007, sur archeoplus.ch (consulté en ).
Notes et références
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