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ESPRESSO
spectrographe échelle de troisième génération De Wikipédia, l'encyclopédie libre
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Echelle Spectrograph for Rocky Exoplanet- and Stable Spectroscopic Observations

ESPRESSO, de son nom complet Echelle Spectrograph for Rocky Exoplanet- and Stable Spectroscopic Observations[1], soit en français « Spectrographe échelle pour l'observation de planètes rocheuses et des observations spectroscopiques stables », est un spectrographe échelle de troisième génération à dispersion croisée, à haute résolution (R = 140 000) et alimenté par fibres, couvrant le domaine visible du spectre (de 380 à 780 nanomètres). Il est installé au Très Grand Télescope (VLT) de l'Observatoire européen austral (ESO).
ESPRESSO est le successeur d'une série de spectrographes échelle, dont CORAVEL, ELODIE, CORALIE et HARPS. Il mesure les variations dans le spectre électromagnétique avec une grande précision et sert à la détection d'exoplanètes similaires à la Terre par leur taille et leur composition. Ainsi, la Terre cause une variation de la vitesse radiale du Soleil de 9 cm/s : cette oscillation gravitationnelle entraîne des modifications infimes de la couleur de notre étoile, invisibles à l'œil nu mais détectables par cet instrument. Il est situé dans le laboratoire Coudé du VLT, éloigné de 70 mètres, où la lumière des quatre télescopes principaux est recombinée.
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Caractéristiques
Résumé
Contexte
Les principales caractéristiques d'ESPRESSO sont sa stabilité spectroscopique et sa précision extrême en vitesses radiales. Grâce à cette très grande précision spectroscopique, ESPRESSO devrait permettre de détecter des planètes de la masse de la Terre dans la zone habitable d'étoiles comme le Soleil. En effet, la Terre induit une variation de vitesse radiale du Soleil de 9 centimètres par seconde, alors que la précision visée pour ESPRESSO est de mieux que 10 centimètres par seconde[2]. ESPRESSO est construit sur les bases du High Accuracy Radial velocity Planet Searcher (« Chercheur de planètes par vitesses radiales de grande précision », HARPS) installé sur le télescope de 3,6 mètres de l'ESO à l'observatoire de La Silla. ESPRESSO bénéficiera non seulement de la surface collectrice bien plus grande des quatre télescopes de 8,2 mètres du VLT, mais aussi d'améliorations dans la stabilité et la précision de son étalonnage (par exemple, peigne de fréquences laser).
L'exigence est d'avoir une précision de 10 centimètres par seconde[3], mais l'objectif est d'atteindre quelques centimètres par seconde. Ceci correspond à un grand bond en comparaison des spectrographes actuels : HARPS, l'instrument le plus performant actuellement, atteint une précision de l'ordre du mètre par seconde[4] pour une précision effective de l'ordre de 30 centimètres par seconde[5]. ESPRESSO devrait largement dépasser cette capacité et rendre possible la détection de planètes analogues à la Terre depuis le sol. L'installation et le commissioning d'ESPRESSO au VLT ont lieu à l'automne 2017. La première lumière sur le ciel a eu lieu le [6].
L'instrument pourra fonctionner en mode 1 UT (c'est-à-dire en n'utilisant qu'un des quatre télescopes) et en mode 4 UT (en utilisant les quatre télescopes). En mode 4 UT, dans lequel les quatre télescopes de 8 mètres seront connectés de façon incohérente pour former l'équivalent d'un télescope ayant un miroir de 16 mètres, le spectrographe pourra observer des cibles très peu brillantes[2],[7],[8].
Le coût du spectrographe s'élève au total à 23 millions d'euros[9].
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Historique
Résumé
Contexte
Tout le travail de design fut terminé en avril 2013 et suivi par la phase de construction[1]. ESPRESSO fut testé le 3 juin 2016[10],[11],[12]. Le 25 septembre de la même année, la lumière d'un des télescopes unitaires du Très Grand Télescope (VLT) de l'ESO a été acheminée pour la première fois sur 60 mètres le long d'un tunnel menant à un nouveau foyer dans le laboratoire souterrain situé sous la plateforme du VLT où ESPRESSO résidera. Plusieurs objets furent alors observés, dont l'étoile 60 Sagittarii A (en)[13],[14]. ESPRESSO fut ensuite envoyé au Chili, installé et, finalement, il vit sa première lumière le [6],[15].
- Pour la première fois en octobre 2016, la lumière d'une étoile provenant de l'un des télescopes unitaires du Très Grand Télescope (VLT) de l'ESO a été canalisée avec succès sur 60 mètres le long d'un tunnel menant à un nouveau foyer dans le laboratoire souterrain sous la plate-forme du VLT où ESPRESSO résidera. Ici, le tunnel est vu pendant un test d'alignement avec de la lumière laser verte réfléchie par une surface de référence à 60 mètres.
- ESPRESSO lors de son intégration et vérification dans la salle blanche de l'Observatoire de Genève en .
- Spectre de la première lumière d'ESPRESSO. Cette vue a été colorisée pour indiquer comment les longueurs d'onde changent à travers l'image, mais ce ne sont réellement pas les couleurs qui seraient vues visuellement. De nombreuses lignes spectrales sombres sont visibles dans le spectre stellaire, ainsi que les doubles points réguliers d'une source de lumière d'étalonnage. Les bandes noires sont dues à la façon dont les données sont prises et ne sont pas réelles.
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Structure
- Rendu d'ingénierie des principaux composants mécaniques et optiques d'ESPRESSO. L'instrument est monté à l'intérieur d'une cuve à vide qui est à son tour à l'intérieur de deux enceintes d'isolation thermique pour le protéger des perturbations extérieures. Les extensions du haut de l'instrument sont des parties des deux caméras de l'instrument, une pour chacune des parties rouge et bleue du spectre.
- Rendu d'ingénierie des quatre unités d'entrée d'ESPRESSO montrant comment les faisceaux provenant des quatre télescopes pénètrent dans l'instrument avant d'être envoyés au spectrographe principal.
Réseau de diffraction

Autres photos
- Pièce où les faisceaux lumineux en provenance des quatre télescopes unitaires du VLT sont rassemblés et introduits dans des fibres, qui a leur tour délivrent la lumière au spectrographe lui-même, ce dernier situé dans une autre pièce. Un des points où la lumière entre dans la pièce est visible à l'arrière de la photo.
- Unités d'entrée où les faisceaux lumineux en provenance des quatre télescopes unitaires du VLT sont rassemblés et introduits dans des fibres, qui a leur tour délivrent la lumière au spectrographe lui-même, ce dernier étant situé dans une autre pièce.
- Intérieur de l'un des unités d'entrée d'ESPRESSO, où sont situés tous les composants actifs.
- Cuve à vide où se trouve ESPRESSO.
- Intérieur de la cuve à vide. Sur la droite se trouve le réseau échelle et au centre en bleu est le filtre dichroïque, qui sépare la lumière en une partie « rouge » et une partie « bleue » dans deux directions distinctes.
Sensibilité
Par exemple, pour une étoile de type spectral G2V (comme le Soleil), ESPRESSO devrait permettre de détecter :
- des planètes rocheuses autour d'étoiles aussi faibles que V ~ 9 en mode 1 UT ;
- des planètes de la masse de Neptune autour d'étoiles aussi faibles que V ~ 12 en mode 4-UT ;
En comparaison, l'instrument CODEX, qui devrait être installé sur l'E-ELT vers 2025, devrait permettre de détecter des planètes comme la Terre autour d'étoiles aussi faibles que V ~ 9[16].
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Voir aussi
Notes et références
Bibliographie
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