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Elizabeth Gaskell

romancière britannique De Wikipédia, l'encyclopédie libre

Elizabeth Gaskell
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Elizabeth Gaskell, née le à Londres et morte le à Holybourne, près d'Alton dans le Hampshire, est une romancière, nouvelliste et biographe britannique.

Faits en bref Naissance, Décès ...
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Biographie

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Elizabeth Gaskell en 1851, portrait par George Richmond.

Jeunesse et formation

Elle naît Elizabeth Cleghorn Stevenson au 93 Cheyne Walk, à Chelsea le . Sa mère, Eliza Holland, appartient à une famille influente du West Midlands qui est liée à d'autres familles unitariennes connues, comme les Wedgwood (porcelaine) et les Darwin (naturaliste), mais elle meurt quand Elizabeth est enfant[1]. Son père, William Stevenson (1772-1829), était ministre unitarien à Manchester mais a abandonné la vie religieuse en 1792. Successivement fermier, éditeur, écrivain, il se fixe finalement à Londres en 1806 où il a la charge des Archives du Trésor (Keeper of the Records of the Treasury) ; il se remarie après la mort d'Eliza, en 1814[1].

Elle passe l'essentiel de son enfance dans le Cheshire, où elle vit avec la sœur de sa mère, Hannah Holland (1768-1837), Aunt Lumb, à Knutsford, ville qu'elle immortalisera plus tard dans Cranford (et qu'évoque également Épouses et Filles, sous le nom de Hollingford). Elle est envoyée à douze ans à l'école des sœurs Byerley d'abord à Barford puis à Stratford-on-Avon à partir de 1824, où elle apprend le latin, le français et l'italien. Elle retourne chez son père à Londres en 1828, après la disparition de son frère John Stevenson, qui naviguait pour l'East India Company,. Elle s'entend mal avec sa belle-mère, une sœur du peintre de miniatures écossais William John Thomson (qui peint un portrait célèbre d'Elizabeth en 1832). En 1829, date de la mort de son père, elle retourne à Knutsford.

Elle a également séjourné un temps à Newcastle upon Tyne chez le révérend William Turner (un unitarien, lui aussi) et à Édimbourg en 1831, où fut peint son portrait par William John Thomson[2].

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Cross Street Chapel, vers 1835.

Carrière

Elle commence à écrire sur les conseils de son mari pour lutter contre l'abattement dans lequel l'a plongée la mort de William, leur unique garçon, décédé à neuf mois de la scarlatine[3].

Cross Street Chapel est un centre unitarien important. Les cercles que fréquentent les Gaskell comportent des dissidents religieux et des réformateurs sociaux, notamment la sociologue et journaliste Harriet Martineau, sœur du philosophe James Martineau ainsi que les écrivains et éditeurs quakers William Howitt (en) et Mary Howitt. Mrs Gaskell est une amie de Charles Dickens et de Charlotte Brontë, et aussi une amie et une admiratrice de Florence Nightingale. La maison qu'elle habite au début des années 1850, 42 (actuellement 84) Plymouth Grove, est le centre vivant où s'épanouissent ses activités religieuses, sociales, littéraires et domestiques[4].

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La maison des Gaskell, Plymouth Grove, en 2006, avant restauration par le Manchester Historic Buildings Trust.

En 1855 elle passe quelque temps à Paris et à Londres, où elle apprend la mort de Charlotte Brontë, dont elle écrit la première biographie en 1857, livre qui a joué un rôle significatif dans l'essor de la réputation de la famille de Haworth. En , elle est l'hôte, à Rome, du sculpteur américain William Whetmore Story et y elle rencontre Charles Eliot Norton avec qui elle entretiendra une correspondance continue jusqu'à sa mort[3].

Vie privée

C'est en allant rendre visite à la fille du révérend William Turner, épouse d'un pasteur unitarien à la chapelle unitarienne de Cross Street à Manchester qu'elle rencontre son collègue William Gaskell[4]. Le , ils se marient à Knutsford, et s'installent 14 Dover Street, à Manchester. William Gaskell est un prédicateur apprécié, un professeur, qui mène une carrière littéraire[N 1]. Après la petite ville provinciale de Knutsford, la « chère vieille triste enfumée sombre et grise Manchester » (« dear old dull ugly smoky grim grey Manchester ») inspire à Mrs Gaskell des sentiments ambivalents, dont Mary Barton et North and South se feront l'écho.

C'est à Dover Street que naissent les trois premiers enfants, Marianne, Margaret-Emily (Meta) et Florence. Les deux suivants, William et Julia naissent 121 Uper Rumford Street[4].

Mrs Gaskell meurt brutalement d'une crise cardiaque, le dimanche , à l'âge de 55 ans, en prenant le thé et au milieu d'une phrase, à Alton, dans le Hampshire. Elle y était allée, accompagnée de ses filles, faire secrètement restaurer et meubler une vieille demeure, officiellement pour la retraite de son mari[4], quoique Mr Gaskell ait continué à vivre et travailler à Plymouth Grove jusqu'à sa mort en 1884 et que la maison n'ait jamais été habitée par les Gaskell[5]. Elle est enterrée dans le petit cimetière de Knutsford, tout près du porche de l'église unitarienne Brook Street Chapel[N 2]. Sa tombe, très simple, est régulièrement fleurie par les admirateurs anonymes de passage.

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Regards sur son style

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Illustration de la couverture de Cranford d'Elizabeth Gaskell par George du Maurier (1864)

Avec l'aide de Charles Dickens, qui publie les œuvres de Mrs Gaskell dans son journal Household Words, elle devient célèbre, notamment pour ses histoires de fantômes ((en) ghost stories en anglais). Ces histoires sont très différentes, dans le style, de ses romans industriels et appartiennent au genre du roman gothique.

Bien que son écriture se conforme aux conventions victoriennes (elle signe notamment « Mrs. Gaskell »), Elizabeth Gaskell construit habituellement ses histoires comme des critiques des attitudes de l'ère victorienne, particulièrement celles envers les femmes, avec des récits complexes et des caractères féminins dynamiques. Pour Laurence Lerner[6] elle peut être rapprochée de Jane Austen, « le grand écrivain de comédies sérieuses » et George Eliot, « le grand écrivain de tragédies spirituelles », comblant, en quelque sorte, le vide qui les sépare.

Le style de Mrs Gaskell est célèbre pour l'usage de mots appartenant au dialecte local dans la bouche de personnages de la middle-class et du narrateur.

Mrs. Gaskell se range aujourd'hui parmi les romanciers britanniques majeurs de l'ère victorienne et de la littérature britannique. Un certain nombre d'événements ont marqué le bicentenaire de sa naissance, dont une exposition à Tatton[7] (Knutsford, Tatton Park, et Dunham sont mis en scène dans Cranford).

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Œuvres

Pour approfondir

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