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Encyclopédie méthodique

Encyclopédie en langue française De Wikipédia, l'encyclopédie libre

Encyclopédie méthodique
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L'Encyclopédie méthodique, dite « encyclopédie Panckoucke », est une encyclopédie monumentale fondée sur l'Encyclopédie ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers de Diderot et d’Alembert avec l'objectif de l'améliorer et de la compléter. À la différence de cette dernière, elle est divisée en matières réparties sur 40 dictionnaires scientifiques. On visait ainsi à remédier au fractionnement jugé excessif de l'ouvrage de Diderot, qui obligeait « à lire cent articles pour avoir une idée suffisante d'un sujet. On voulut essayer si, en procédant différemment, l'analyse et la synthèse n'aboutiraient pas à une meilleure conciliation[1] ».

Faits en bref Format, Langue ...

Elle fut lancée par souscriptions en 1782 par le libraire Charles-Joseph Panckoucke, établi à Lille puis à Paris, où il avait réussi à créer le premier empire journalistique de l’époque, protégé par le directeur de la Librairie, François Michel Claude Benoît Le Camus de Néville. Le libraire-éditeur, Clément Plomteux, établi à Liège, le seconda entre 1782 et 1789.

La publication s'échelonna sur un demi-siècle, et prit fin en 1832. Après la mort de Charles-Joseph Panckoucke survenue en 1798, la publication fut assurée par son gendre et associé, Henri Agasse (1752-1813), puis par sa fille Antoinette-Pauline Agasse[2], veuve de ce dernier.

Cette entreprise, à laquelle participèrent plusieurs centaines d'auteurs, aboutit à un ensemble de 206 volumes[3] (159 de texte sur deux colonnes et 47 de planches), comportant plus de 125 000 pages et près de 4 500 gravures.

Les contributeurs étaient des spécialistes[4] et de grands scientifiques de l'époque, qui avaient une certaine liberté d’écriture, dépassant de la sorte les compilations généralistes de l’encyclopédie précédente. Les trois libraires-éditeurs connurent d'ailleurs quelques difficultés pour canaliser la production de leurs directeurs de dictionnaires scientifiques. Ainsi, des matières proches, comme l'agriculture et l'art aratoire (c'est-à-dire le labourage), auraient pu être regroupées en une seule, ce qui aurait donné une meilleure cohésion d'ensemble. Il en est de même pour les jeux mathématiques et les amusements des sciences mathématiques.

Le titre complet est : L’Encyclopédie méthodique ou par ordre de matières par une société de gens de lettres, de savants et d'artistes ; précédée d'un Vocabulaire universel, servant de table pour tout l'ouvrage, ornée des portraits de MM. Diderot et d'Alembert, premiers éditeurs de l'Encyclopédie.

Comme l’Encyclopédie de Diderot et D’Alembert, l’Encyclopédie méthodique a été contrefaite (« piratée ») à Padoue, alors située sur le territoire de la république de Venise, entre 1784 et 1817 sous le titre : Encyclopédie méthodique. Nouvele [sic] édition enrichie de remarques dédiée à la sérénissime république de Venise (jusqu’en 1797), puis Encyclopédie méthodique par ordre de matieres (après la chute de la république de Venise, en 1797). On ignore ici aussi le nombre complet des volumes et il est possible que toutes les matières de l’édition parisienne n’aient pas été reproduites. Sans surprise, les bibliothèques françaises ont très peu de volumes « vénitiens », alors que les bibliothèques italiennes en sont bien pourvues[5].

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Liste des contributeurs

Organisation des volumes

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L'organisation méthodique des matières est la suivante[6], en 159 volumes de texte et 47 volumes de planches :

Davantage d’informations Matière, Nombre de volumes de texte et de planches ...
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Bibliophilie

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Pour le bibliophile, la tâche est très difficile : en effet, très peu de particuliers mais de nombreuses bibliothèques possèdent des versions complètes. Toutefois, le nombre de volumes est rarement le même. En effet la difficulté de trouver un nombre similaire vient du fait que les volumes étaient envoyés aux souscripteurs sous forme de feuilles et non de tomes reliés. De multiples raisons ont incité à ne pas réunir les pages en volumes et à laisser le choix du regroupement des feuilles aux souscripteurs : la durée de la publication a entraîné un élargissement des imprimeries et parfois une imprimerie était plus rapide qu'une autre : le tome 3 prêt avant le tome 1, par exemple. Et puis également la contrefaçon. D'autres éditeurs se procuraient les planches et les éditaient de leur côté. C'est la raison pour laquelle bien souvent les volumes de planches paraissaient avant les volumes de texte. Enfin, les auteurs étaient bien souvent en retard. On peut constater les écarts de dates de publication entre un tome I et un tome III (Architecture : tome I en 1788 et le tome III en 1825). Les envois aux souscripteurs étaient donc effectués dès la parution mais sans reliure, laquelle devait être faite à la fin des volumes parus.

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Exemple de volumes en reliure pleine peau de l'Encyclopédie méthodique (vers 1790).

Selon les reliures, le nombre de volumes peut donc varier. Toutefois, outre les feuilles réunies sous carton provenant de la librairie Panckoucke qui se trouvent à la bibliothèque Mazarine accompagnées de listes détaillées des volumes, on peut voir des collections « complètes » à la bibliothèque Sainte-Geneviève, qui rassemble la collection estampillée « Bibliothèque impériale du Panthéon ». Lorsque tous les volumes comportent le cachet de la même provenance, c'est le signe d'une collection suivie (par exemple la Bibliothèque Interuniversitaire Lettres et Sciences humaines de Lyon comporte sur tous les volumes le cachet « Lycée Impérial de Tournon » mais incomplète). De nombreuses bibliothèques en province comme la bibliothèque de Troyes possèdent des collections intéressantes voire « complètes ». Remarquons aussi que K. Hardesty Doig, grande spécialiste de Panckoucke, utilise la collection de l'université de Géorgie (Georgia State University). Aux États-Unis, outre la collection de Thomas Jefferson et celle de la bibliothèque du Congrès, de nombreuses universités en possèdent.

Mais, une fois encore, le nombre de volumes varie. On ne peut donc pas parler de collection complète, mais on peut lire un très grand nombre de volumes (au-delà de 200) dans des bibliothèques. Notons la collection des fiches de la Harald Fischer Verlag qui comporte des volumes provenant de plusieurs endroits (les cachets sur les premières pages varient), et la collection Google, pareillement dépareillée mais assez importante, d'ailleurs conseillée par la BnF. Enfin signalons la mise en ligne, à la suite de l'Encyclopédie de Diderot et d'Alembert, des volumes de l'Encyclopédie méthodique par l'université de Chicago et l'équipe ARTFL. La tâche a commencé et sera longue. Elle permettra de travailler sur le texte avec les outils du numérique et ainsi faire de nouvelles recherches sur cette Encyclopédie qui, publiée de 1782 à 1832, expose une partie importante de l'histoire culturelle française.

Il faut lire, par exemple, les pages des dictionnaires des Arts et Métiers Mécaniques (8 tomes et 8 volumes de planches de 1782 à 1791 dirigés par Desmarets, Sept-Fontaines, Allut et Delalande), qui décrivent avec précision les métiers tant du bâtiment, de la cuisine, du confiseur, de la brasserie, de l'équitation, de l'orfèvrerie, de la fonderie (canons), également la fabrique des couleurs, etc., bref tous ces métiers parfois encore exercés de nos jours et qu'on serait bien incapable de décrire si amoureusement et consciencieusement. À chaque article les références sont faites directement aux planches. C'est une compilation du savoir-faire des métiers et des arts.

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Notes et références

Voir aussi

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