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Famille Bonivard

famille noble de Savoie De Wikipédia, l'encyclopédie libre

Famille Bonivard
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La famille Bonivard (latin Bonivardi) est une famille noble de Savoie, issue de la bourgeoise de Chambéry, ayant obtenu des charges importantes dans le comté, puis duché de Savoie, du XIIIe au XVIe siècle.

Faits en bref Blasonnement, Période ...
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Histoire

Résumé
Contexte

La famille Bonivard, issue de la bourgeoisie de Chambéry, a accédé au rang de la noblesse durant les XIIIe siècle et XIVe siècle[1],[2]. L'historien Pierre Lafargue qui a travaillé notamment sur cette famille relève que « Des années 1230 aux années 1530, la famille Bonivard exprime avec une remarquable vitalité les enjeux politiques et sociaux de la fin du Moyen Âge savoyard »[3].

Le généalogiste Amédée de Foras indique que ses membres seraient de « simples marchands », à partir des notes de Samuel Guichenon (XVIIe siècle)[1]. Les Bonivard semblent toutefois avoir obtenu des biens féodaux au cours du XIIIe siècle (Foras)[1], notamment dans les alentours de Chambéry, ainsi qu'en Maurienne[3]. Foras conclut que « c'est probablement ainsi que la noblesse est venue dans cette famille »[1].

Un Bonivard (Jacques ?) est témoin lors de l'obtention d'une charte de franchises par la cité de Chambéry, par le comte Thomas Ier, en 1232[2],[4].

Jacques Bonivard (le même ?), secrétaire du comte Thomas, est accusé par la tradition d'être à l'origine de « la colère divine, [provoquant ainsi] la chute partielle du mont Granier en 1248 »[2],[5]. Sa réussite rapide à la cour de Savoie, ainsi que sa prétendue « cupidité », seraient à l'origine de ces rumeurs[2]. Une autre version précise qu'un Bonivard aurait chassé les moines du prieuré de Saint-Benoit, à Granier, et qu'il s'y serait installé[6].

Pierre Bonivard, pour les services rendus au comte de Savoie, obtient le prieuré d'Arbin[7], en 1289. L'année suivante, il est mentionné comme bourgeois de Chambéry, dans un acte où il se porte débiteur pour un homicide[ReG 1]. En 1309, Guillaume de Bonivard est mentionné comme frère de l'ordre de Saint-Antoine, dans une sentence arbitrale[ReG 2].

Les Bonivard obtiennent dès le début du XIVe siècle de nombreuses charges auprès du comte de Savoie[2]. Jean Bonivard est « clerc des dépenses de l'Hôtel en 1300-1303 »[8]. Cette position lui permet de devenir « châtelain de Tarentaise en 1312, puis du Châtelard-en-Bauges de 1326 à 1340 »[8]. Il achète à Humbert de La Salle, en 1321, sa maison de Chambéry, avant d'acquérir par la suite son manoir à Montcharvin[9]. Pierre Bonivard est mentionné comme châtelain, notamment de Pont-de-Beauvoisin, du Châtelard-en-Bauges et à Ugine, entre 1334 et 1368[8].

Cette famille est implantée dès cette période à Seyssel, où ses représentants obtiennent la châtellenie dans les années 1350[3],[10]. Il s'agit notamment d'un certain Aymon, chevalier, châtelain au cours des deux périodes suivantes : 1357 à 1363, puis de 1384 à 1389, remplacer par son frère, François, pour la période de 1368 à 1378[8],[11]. Aymon est l'un des quinze premiers chevaliers de l'Ordre du Collier, lors de sa création par Amédée VI de Savoie, en 1364[1],[8]. Il obtient la charge de la châtellenie des Allinges, entre 1363 et 1380, et de vicaire de Turin[8], l'office équivalent du châtelain pour cette ville[11]. Son testament de 1373 permet de découvrir que le comte de Savoie lui doit des créances pour ses anciens offices de Saint-Jean de Maurienne et de Seyssel[11].

François Bonivard occupe les charges de capitaine des fortifications et châtelain de Tarentaise, ainsi que maître de l'Hôtel du comte de Savoie, entre 1375 et 1383[12].

En 1455, Louis Bonivard, seigneur de Saint-Michel-des-Déserts, chambellan et principal maître d'hôtel du duc de Savoie Louis Ier, achète à Gaston de Grailly, comte de Foix, la seigneurie et son château de Grilly, en Pays de Gex[13],[14],[15]. Il semble que la famille adopte les armes de la maison de Grailly à cette occasion[1].

La famille Bonivard s'éteint au cours du XVIe siècle[16]. Une branche cadette, installée à Vimines, dans la banlieue de Chambéry, part s'installer à Nice, vers le début du XVIIe siècle[16]. Elle semble disparaître, selon Foras, dans la famille Isnardi[16], de Nice.

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Héraldique

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Les armes de la famille Bonivard se blasonnent ainsi : D'or à la croix de sable, chargée de cinq coquilles d'argent[1],[17],[18].
Le comte de Foras indique que « on croit très généralement que les Bonivard ont pris ce blason, qui est celui des Grailly (…) en achetant le fief de ce nom au pays de Gex[1] ». Il s'étonne par ailleurs qu'aucune trace de l'ancien blason des Bonivard n'ait été retrouvé[1].

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Filiation

  • Rodolphe ([II]?) Bonivard.
    • Rolet Bonivard ( ), dit Brutin, 3 enfants dont :
      • François Bonivard, ∞ Jacquemette des Clefs.
        • Pierre Bonivard, seigneur, ∞ Marguerite de Grolée, 8 enfants dont :
          • Urbain Bonivard, religieux.
          • Louis Bonivard (mort après 1434), seigneur et officier comtal, ∞ (1494) Marguerite de Luyrieu(x) (?), 2 enfants dont :
            • Carolus Bonivard, ∞ Jeanne de Candie.
              • Aimée Bonivard (teste en 1534), dame des Déserts, héritière de son frère, ∞ Thomas de Crescherel.
              • Reynié/René Bonivard ( ), ∞ Jacqueline de Rivoire.
                • Aimé/Aymé Bonivard (mort avant son père)
          • François Bonivard, ∞ N.N.
            • Louis Bonivard, seigneur, ∞ Aynarde de Menthon, 3 enfants dont :
              • François Bonivard, religieux.
              • Amblard Bonivard, seigneur, ∞ Louise de Duyn-Maréchal.
                • Claudine Bonivard, ∞ (1545) Claude de Mareste.
                • Bernarde Bonivard, ∞ (1, 1550) Jean Philibert d'Oncieu ; ∞ (2) Hercule de Cordon ; ∞ (3) André de Montferrand ; ∞ (4, 1583) Gaspard de Meyrat.
                • Gasparde Bonivard, ∞ (1, 1548) … de Cordon ; ∞ (2) George/Galois de Vignod.
            • Jean-Amédée Bonivard, religieux.

Personnalités

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Titres

Seigneurs de Saint-Michel[1] (dit Saint-Michel-des-Déserts, puis Les Déserts) et de La Barre[1], en Savoie, de Lompnes (Angeville), en Bugey et de Grailly (Grilly)[1] (1455)[24] en Pays de Gex.

Charges

Des membres de la famille ont été châtelains de[25] :

Aymon Bonivard est courrier (« ou corrier, sorte d'administrateur ») de la Terre commune de Maurienne (1350-1357, 1374-1393), en même temps qu'il fut châtelain de Seyssel, d'Allinges-Neuf-Thonon, puis au-delà vicaire de Turin en 1373[11]. La charge de courrier passe à ses fils et leurs descendants jusqu'en 1451, puis de 1454 à 1456 et de 1465 à 1504[11].

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Notes et références

Voir aussi

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