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Gaston Baty

dramaturge français De Wikipédia, l'encyclopédie libre

Gaston Baty
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Gaston Baty est un homme de théâtre, né le à Pélussin (Loire) et mort le dans la même ville.

Faits en bref Naissance, Décès ...

Il est l'un des fondateurs en 1927 du « Cartel » théâtral, avec Louis Jouvet, Charles Dullin et Georges Pitoëff.

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Biographie

Résumé
Contexte

Son père, Jean Baty, est un négociant et marchand de bois qui habite au 217 avenue du Maréchal-de-Saxe à Lyon[1]. Il travaille avec lui de 1908 à 1914.

Gaston Baty fait ses études au collège des dominicains d’Oullins. Avec quelques camarades, il crée l’Académie de l’Athénée, où il s’essaie à la mise en scène et à l’écriture. En 1906, il obtient sa licence de lettres à la faculté de Lyon. Il étudie à Munich de 1907 à 1908[2], et voyage par la suite en Russie, où il s'intéresse aux apports de Max Reinhardt et Constantin Stanislavski à la réforme du théâtre moderne. Il revient à Lyon en 1908, où il épouse Jeanne Laval[1] (décédée en 1979). Il est mobilisé comme interprète en 1914 à Bron.

À Paris, il habite au 81 rue de Grenelle[3]. En 1919, il assiste Firmin Gémier au cirque d'hiver de Paris, et commence à monter des pièces de théâtre, avec, en 1921, L’Annonce faite à Marie de Paul Claudel et la pièce pacifiste La Grande Boucherie de René Iché. Il crée ensuite la troupe des Compagnons de la Chimère en 1921, qui s’installe dans une baraque en bois qu'il avait fait construire au 143 boulevard Saint-Germain, tout près de Saint-Germain-des-Prés, la « Baraque de la Chimère »[4].

Retrouvant un temps Gémier à l’Odéon, il dirige à la demande de Jacques Hébertot le Studio des Champs-Élysées du au , puis le Théâtre de l'Avenue la saison suivante. En 1930, il prend la tête du Théâtre Montparnasse, issu du Théâtre libre d'André Antoine, et en laisse en 1942 la direction à Marguerite Jamois, tout en y travaillant jusqu’en 1947. En 1936, il participe à la modernisation de la Comédie-Française.

Influencé par le théâtre allemand découvert dans sa jeunesse et le mouvement expressionniste, il est également un théoricien du théâtre. En 1920, il publie Vérités premières et paradoxales sur l’art du théâtre et fonde en 1927 le Cartel des quatre avec Louis Jouvet, Georges Pitoëff et Charles Dullin. Cette association, sans conséquence pratique du fait des fortes différences de personnalité entre ses fondateurs, permet au théâtre d’avant-garde de l’époque d’avoir une étiquette, face au théâtre de boulevard commercial.

Il publie par la suite Vie de l’art théâtral des origines à nos jours (1932) et Le Metteur en scène (1944), où il défend une acception moderne du metteur en scène, créateur égal de l’auteur, et l’importance du décor et de l’aspect visuel des pièces.

Germaniste, il joue au début de l'occupation allemande un rôle important avec Charles Dullin et Pierre Renoir à la tête de l'Association des directeurs de théâtre de Paris, un organisme créé en octobre 1940 sous la houlette allemande. Ils présentent leur démission (refusée) en [5].

À Aix-en-Provence, il lance un projet de Maison de la marionnette, et crée en 1950 la Comédie de Provence, labellisé centre dramatique national en 1952, année de son décès. Sa passion pour les marionnettes, qu’il utilise pour « rethéâtraliser le théâtre, le purifier du réalisme », l’amène à écrire de nombreux scénarios, notamment pour Guignol.

Durant sa carrière, il monte notamment L’Opéra de quat’sous (1930), Comme tu me veux, Crime et Châtiment (1933), Les caprices de Marianne (1935), Madame Bovary (1936), Faust (1937), Manon Lescaut, Phèdre (1940), La mégère apprivoisée, Macbeth, La Célestine, Becket ou l’honneur de Dieu

Il est inhumé au cimetière Notre-Dame de Pélussin (Loire).

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Metteur en scène

1920-1929

1930-1939

1940-1949

1950-1959

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Ouvrages

  • La Passion, drame en cinq actes, en prose, Lyon, Librairie Paul Phily, 1905
  • Vie de l'art théâtral des origines à nos jours, avec René Chavance, Plon, 1932, prix Charles Blanc de l’Académie française en 1933
  • Le Théâtre joly. Les crèches et les marionnettes lyonnaises à fils, pièces recueillies et présentées par Gaston Baty, Paris, Coutan-Lambert, coll. Masques, 1937
  • Dulcinée, tragi-comédie en deux parties et neuf tableaux, Paris, Coutan-Lambert, coll. Masques, 1938
  • Trois p’tis tours et puis s’en vont in Le théâtre forain de marionnettes à fil et leur répertoire 1800-1890, Odette Lieutier, 1942
  • Rideau baissé, recueil, Bordas, 1949
    • Le masque et l'encensoir, 1921
    • Visage de Shakespeare, 1928
    • Phèdre et la mise en scène des classiques, 1939
    • Le metteur en scène, 1944
  • Lettre à une jeune comédienne, Paris, Les Presses littéraires de France, 1953
  • Histoire des marionnettes, avec René Chavance, PUF, coll. Que sais-je ?, 1959
  • Gaston Baty, introduction de Béatrice Picon-Vallin, Actes-Sud Papiers, 2016.

Hommages

Plusieurs lieux en France portent le nom de Gaston Baty :

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Notes et références

Voir aussi

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