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Gaston d'Armau de Pouydraguin

général français De Wikipédia, l'encyclopédie libre

Gaston d'Armau de Pouydraguin
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Gaston d’Armau de Pouydraguin, né le à Sélestat et mort le à Paris, est un général français, grand-croix de la Légion d'honneur.

Faits en bref Nom de naissance, Naissance ...

Il s'illustre particulièrement au cours de la Première Guerre mondiale, notamment au commandement de la 47e division d'infanterie, formée de bataillons de chasseurs alpins.

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Biographie

Famille

Né à Schlestadt dans le Bas-Rhin, il est le fils d'un officier du 47e régiment d'infanterie, le "baron" Avit Louis Jean d’Armau de Pouydraguin et Élise Stoffel[1]. Il appartient à une ancienne famille de la noblesse française[2]. À la suite du traité de Francfort de 1871, la famille opte pour conserver la nationalité française le à Melun[3]. Il se marie à Dijon, le avec Henriette Josèphe Marcelle Rouget[4]. De cette union naissent cinq enfants : Jean Marie Armand (né le à Dijon et décédé le à Paris) ; Louis Marie Jacques (né le à Blaisy-Bas et « mort pour la France » le à Neuville-Saint-Vaast)[5] ; Augustin Marie François (né le à Bône et « mort pour la France » le à Neuville-Saint-Vaast)[6] ; Marguerite Émilie Marie Michelle (née le à Amiens et décédée le à Paris) ; Marie Anne Elisabeth Paule (née le à Paris).

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Formation

Résumé
Contexte

Licencié de la faculté de droit de Dijon[3], il intègre l'École spéciale militaire de Saint-Cyr en 1882 (promotion des Pavillons noirs)[7]. Il est 3e sur 422 élèves à la sortie d'école en 1884, et intègre l'infanterie.

Premières affectations

Nommé sous-lieutenant du 27e bataillon de chasseurs, il part pour la Tunisie y faire une première campagne. Passé lieutenant dans la même unité, il rejoint avec elle Menton.

Admis à l’école de guerre le , il en sort pour faire un stage à l'état-major général de l'armée. Il y reste deux ans de 1892 à 1894, jusqu'à sa nomination au grade de capitaine.

Nommé au choix chef de bataillon au 37e régiment d'infanterie de Nancy, il n'y reste que trois ans appelé à nouveau à l'état-major général. Il est affecté au 4e bureau, qui a dans ses attributions les chemins de fer de campagne.

Sans quitter sa place, il devient lieutenant-colonel en 1910.

En août 1913, il accompagne le général Joffre en Russie[3].

Colonel le , il prend en mars 1914 le commandement du 26e régiment d'infanterie (RI) à Nancy et à Toul.

Rôle durant l'affaire Dreyfus : un rôle préjudiciable à Dreyfus est joué par Gaston d'Armau de Pouydraguin. Capitaine en décembre 1893, il effectue son stage d'état-major en même temps qu'Aflred Dreyfus. Deux de ses dépositions comptent parmi les pièces du dossier secret qui emporte finalement la conviction des juges. Elles insistent sur la mémoire stupéfiante de l'accusé et sur sa curiosité à l'égard de toutes les innovations techniques. En 1904, Pouydraguin reconnaît avoir rédigé ces deux notes alors qu'"il se trouvait sous l'influence des idées régnant dans l'état-major de l'armée" à l'époque, mais que "depuis, ses idées se sont modifiées"[8].

Première Guerre mondiale

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Le général d'Armau de Pouydraguin au-dessus du lac du Schiessrothried (vers 1916-1917).

Le , le colonel de Pouydraguin est mobilisé à la tête de son régiment. Le 25 août 1914, il est blessé dans une contre-attaque qui enlève les hauteurs de Vitrimont-Léomont.

Il est cité à l'ordre de l'armée :

« Figurait au tableau de concours de 1914. Blessé au début de la campagne. Revenu sur le front, fait preuve d'un calme, d'une énergie au-dessus de tout éloge. »

En récompense de ce fait d'armes, il est promu général de brigade et commandant la 15e division d'infanterie le [9]. Il prend part aux combats d’Ailly près de Verdun. Le , d’Armau de Pouydraguin prend le commandement de la 47e division d'infanterie (formée de bataillons de chasseurs alpins)[10]. À la tête de cette unité, il prend part aux combats de Metzeral et aux opérations de la Fecht et du Linge[11].

En mai 1915, il perd deux de ses trois fils, tués à deux jours d'intervalle lors de la bataille de l'Artois à Neuville-Saint-Vaast.

Il est a nouveau cité à l'ordre de l'armée le  :

« Commandant une division d'infanterie, a préparé et exécuté l’enlèvement de positions ennemies formidablement retranchées. Le succès est dû à sa froide énergie, à son inlassable activité, à sa claire vue de la situation. »

Le , il est encore cité à l'ordre de l'armée au titre de la période du début de la campagne en 1914 :

« Commandant le 26e régiment d'infanterie. Chef de corps des plus éminents, possédant à un très haut degré les qualités d'énergie, de décision et de bravoure personnelle. À remarquablement conduit son régiment pendant les opérations d'offensive et de couverture. Grièvement blessé le , au moment où, malgré une violente contre-attaque ennemie, il se portait à la tête de ses trois bataillons pour les entraîner en avant. »

De juillet à novembre 1916, il prend part à l'offensive de la Somme et de mai à août 1917 à celle de l'Aisne. Le , il est nommé général de division et appelé au commandement du 18e corps d'armée[12]. Puis, c'est l'offensive pour la victoire à laquelle participe le général. L'armistice signé, il retrouve l'Alsace et entre dans Mulhouse à la tête de son corps d’armée.

Après-guerre

Le 25 novembre 1920, il prend le commandement du 33e corps d'armée sur le Rhin. De 1921 à avril 1923, il est gouverneur militaire de Strasbourg, puis, commandant le 20e corps d'armée jusqu'à sa retraite le 1er février 1924[réf. nécessaire]. Chevalier de la Légion d’honneur depuis 1900, il est nommé grand-croix de l’ordre le 11 juillet 1934[13].

Membre du comité directeur de la vieille Ligue des patriotes, il en devient le directeur général à la fin de l'année 1926[14] puis le président à partir de décembre 1932.

En 1937, le général Gamelin, qui fut un de ses subordonnés dira de lui :

« Aucun chef ne fut plus aimé que le général de Pouydraguin dont nous admirions tous le tranquille courage, le grand cœur et l'étonnante activité. Nous le suivions en toute confiance. »

 Maurice Gamelin, La bataille des Hautes-Vosges : préface[11].

L’Académie française lui décerne le prix Thérouanne en 1938 pour son ouvrage La Bataille des Hautes-Vosges.

Au cœur de la Seconde Guerre mondiale en 1942, il prend la succession du général Lacapelle à la présidence du Souvenir français, poste qu'il occupera jusqu'au [3].

Décédé à Paris le (à 86 ans), il est inhumé le au cimetière nord de Sélestat.

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Décorations

Décorations françaises

Grand-croix de la Légion d'honneur Grand-croix de la Légion d'honneur (décret du 11 juillet 1934)
Croix de guerre 1914-1918, palme de bronze Croix de guerre -, palme de bronze (quatre citations à l'ordre de l’armée)
Chevalier de l'ordre des Palmes académiques Chevalier de l'ordre des Palmes académiques
Médaille commémorative de la guerre 1914-1918 Médaille commémorative de la guerre -
Insigne des blessés militaires Insigne des blessés militaires

Décorations américaines

Army Distinguished Service Medal Army Distinguished Service Medal (États-Unis, 1924)

Autres décorations

Officier du Nichan Iftikhar (Tunisie, le 8 janvier 1886).
Commandeur de l'Ordre de l'Aigle blanc (Serbie).

Notes et références

Bibliographie

Voir aussi

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