Top Qs
Chronologie
Chat
Contexte

Jacques de Saint-Georges

architecte savoyard du XIIIe siècle De Wikipédia, l'encyclopédie libre

Jacques de Saint-Georges
Remove ads

Jacques de Saint-Georges, né vers 1230 et mort le , est un architecte d'origine savoyarde. Au cours du XIIIe siècle, il se spécialise dans la construction de châteaux forts, principalement au service du comte de Savoie et de son allié le roi d'Angleterre. L'historien anglais Marc Morris le considère comme « l'un des plus grands architectes du Moyen Âge européen »[1].

Faits en bref Présentation, Naissance ...

Il existe peu de preuves documentaires attestant de la jeunesse et de l'origine de Jacques. Cependant, nous disposons de preuves circonstancielles très solides que son lieu de naissance est Saint-Prex vers 1230[2]. Nous savons avec certitude que son père était aussi un maçon architecte nommé Jean. Cette forte preuve liée à son père, notamment son année de décès et son style architectural, a permis de conclure que Jean était John Cotereel, le constructeur de Saint-Prex et de la cathédrale de Lausanne[3],[4]

Les similitudes entre les rosaces de la cathédrale de Canterbury et de la cathédrale de Lausanne sont particulièrement intéressantes, de même que la ressemblance entre la fenêtre ouest de la cathédrale de Lausanne et celle de la fenêtre du hall est construite plus tard au château de Conwy.

Thumb
A comparison of the rose window of Canterbury Cathedral (top left) with the rose window of Lausanne Cathedral (top right) and the west window of Lausanne Cathedral (bottom left) with the eastern hall window of Conwy Castle (bottom right)

Il a été architecte et responsable de la construction des châteaux d'Édouard Ier au pays de Galles, édifices qui figurent sur la liste des sites reconnus par l'UNESCO, parmi lesquels Conwy, Harlech, Caernarfon ou Beaumaris[5].

Remove ads

Biographie

Résumé
Contexte

Famille, jeunesse et formation

Ni le lieu de naissance de Maître Jacques vers 1230, ni la date de son mariage avec une nommée Ambrosia[6] ne sont connus. La présence de Maître Jacques est attestée pour la première fois en 1260 ou 1261 au château d'Yverdon-les-Bains où son père, Maître Jean, était maître maçon et travaillait pour Pierre II de Savoie, selon l'historien A. J. Taylor (en)[7]. Le patronyme « de Saint-Georges-d'Espéranche » provient du fait qu'il a construit le château-palais de Philippe Ier de Savoie, successeur de Pierre II, dans cette commune d'Isère.

Début des ouvrages en Grande-Bretagne

Thumb
Les murailles de Saillon, comparées à celles de Conwy.

Le , alors qu'il rentre de croisade, le roi Édouard Ier d'Angleterre rencontre probablement Maître Jacques à Saint-Georges d'Espéranche. En effet, le souverain s'y est rendu dans le but de recevoir l'hommage de son neveu Philippe Ier, conformément à un traité conclu précédemment et portant sur les droits de passage à travers les Alpes[8]. C'est l'historien A. J. Taylor qui, le premier, a découvert les origines savoyardes de Maître Jacques et ses liens avec Édouard Ier. Taylor a comparé les toilettes du château de la Bâtiaz à Martigny, les fenêtres du château de Chillon à Veytaux, ainsi que les murs du village de Saillon, par exemple, aux mêmes éléments architecturaux des édifices gallois[9].

Thumb
Le château de Flint, comparé à celui d'Yverdon.

Les premières mentions de Maître Jacques dans les actes anglais datent d'. On y lit : « ad ordinandum opera castorum ibidem », c'est-à-dire que le maçon - au sens médiéval du terme - sera, selon Taylor, chargé de la conception, de la direction technique et de la gestion de la construction des châteaux. De plus, il y est évoqué comme voyageant au pays de Galles « visitandum castra de Flint et Rhuddlan »[10]. Il est maître maçon à Flint et à Rhuddlan entre 1278 et 1282. Le château de Flint est en tout point semblable à celui que maître Jacques avait construit auparavant à Yverdon-les-Bains[11]. Vers 1285, il est nommé « magister operacionum in Wallia », c'est-à-dire maître d'œuvre royal au pays de Galles, avec un salaire de 3 shillings par jour[12].

Fin de vie

Le , Maître Jacques est nommé constable du château de Harlech, succédant à Jean de Bonvillars, mort en . Il reste en place jusqu'au . Le dernier château gallois construit par le maître est celui de Beaumaris, dont les travaux débutent en 1295. Décrit par l'historien Marc Morris comme « le château le plus parfaitement conçu de Maître Jacques », Beaumaris est pourtant inachevé à la mort du maçon[13]. Jacques de Saint-Georges rejoint ensuite Édouard Ier en Écosse, probablement autour du . En , il est chargé de superviser les nouvelles défenses du château de Linlithgow. Il travaille également à Stirling durant le siège de 1304. Maître Jacques est mort le à Mostyn, au nord du pays de Galles. Il n'y a aucun document attestant que l'épouse de Maître Jacques, Ambrosia, ait reçu une pension après la disparition de son mari. Il est donc possible qu'elle ne lui ait pas survécu.

Remove ads

Œuvre

Résumé
Contexte

Jacques de Saint-Georges est connu pour les nombreux chantiers qu'il a menés sur les châteaux du comté de Savoie et de ses États vassaux de l'époque :

En Suisse
En Savoie et en Dauphiné
Au pays de Galles
En Écosse

Une partie de son œuvre au pays de Galles est inscrite au patrimoine mondial au titre des châteaux forts et enceintes du roi Édouard Ier dans l'ancienne principauté de Gwynedd[18]. La plus connue des innovations techniques apportées par Jacques est la généralisation de la tour-maîtresse circulaire, n'offrant aux assaillants aucun angle mort pour l'attaque[14].

Remove ads

Notes et références

Voir aussi

Loading related searches...

Wikiwand - on

Seamless Wikipedia browsing. On steroids.

Remove ads