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écrivain, scénariste et dramaturge français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Jean-Claude Carrière, né le à Colombières-sur-Orb et mort le à Paris, est un écrivain, scénariste, parolier, metteur en scène et acteur français.
Président de La Femis | |
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Naissance | |
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Décès | |
Sépulture |
Cimetière de Colombières-sur-Orb (d) |
Nom de naissance |
Jean-Claude François Carrière |
Nationalité | |
Formation | |
Activités |
Scénariste, traducteur, acteur, scénariste de cinéma, réalisateur de cinéma, parolier, écrivain, dramaturge, réalisateur |
Période d'activité |
- |
Langue d'écriture | |
Conjoint |
Se partageant entre le cinéma, le théâtre et la littérature, reconnu pour ses adaptations, tant pour le théâtre que pour le cinéma ou la télévision, il rencontre très fréquemment un succès critique et public.
Né dans une famille de viticulteurs à Colombières-sur-Orb[1], Jean-Claude Carrière passe son enfance dans ce village[2]. Pendant son enfance, il pratique le bilinguisme occitan-français[3]. Alors qu'il a 14 ans, sa famille s'installe à Montreuil-sous-Bois, où ses parents prennent la gérance d'un café[4]. Ce dernier fut choisi par les Gitans pour être leur bistrot, leur lieu de rencontre et de fête, à laquelle Django Reinhardt et son frère Joseph venaient parfois participer et où il devint ami avec Matéo Maximoff[5].
D'abord élève du lycée Voltaire et du lycée Lakanal à Sceaux[6],[7], puis de l'École normale supérieure de Saint-Cloud, après une licence de lettres et une maîtrise d'histoire, il s'oriente vers le dessin et l'écriture[8].
En 1957, il publie son premier roman, Lézard, et rencontre Jacques Tati et Pierre Étaix[8] avec qui il cosigne des courts et des longs-métrages. À ses débuts, il publie également plusieurs romans d'épouvante chez Fleuve noir, sous le nom de Benoît Becker (pseudonyme collectif utilisé par divers auteurs travaillant pour cet éditeur) et écrit des articles sur le cinéma dans Carrefour[9].
Bien qu'il soit l'auteur d'un très grand nombre de scénarios, Jean-Claude Carrière doit une partie de sa renommée à sa collaboration avec le cinéaste Luis Buñuel. Celle-ci s'amorce en 1964 et va durer dix-neuf ans, jusqu'à la mort du réalisateur. Les deux hommes travaillent ensemble une première fois en adaptant le roman d'Octave Mirbeau Le Journal d'une femme de chambre. Le film, qui met en vedette Jeanne Moreau, est le premier que Buñuel réalise en France depuis le classique surréaliste L'Âge d'or.
Carrière et Buñuel travaillent ensuite ensemble sur cinq autres films, dont deux des plus célèbres du réalisateur : Belle de jour, adaptation d'un roman de Joseph Kessel qui sera un grand succès commercial, et Le Charme discret de la bourgeoisie, une satire d'esprit surréaliste qui permet à Buñuel et Carrière d'obtenir une nomination pour l'oscar du meilleur scénario original, fait assez rare pour un film français.
Carrière travaillera aussi occasionnellement avec le réalisateur d'origine tchèque Miloš Forman, une première fois à la fin des années 1960 avec Taking Off, comédie de mœurs sur le conflit des générations, une seconde fois à la fin des années 1980 avec Valmont, adaptation du roman Les Liaisons dangereuses de Choderlos de Laclos, et une dernière fois en 2005 avec Les Fantômes de Goya.
Il participe aussi au scénario de deux des films les plus célèbres de Jacques Deray, le drame psychologique La Piscine, en 1969, qui met en vedette Alain Delon et Romy Schneider, puis le film de gangster Borsalino l'année suivante, immense succès commercial dans lequel on retrouve les deux plus grandes vedettes du cinéma français de l’époque, Alain Delon et Jean-Paul Belmondo. Il scénarise plusieurs autres films de Deray, comme le drame Un peu de soleil dans l'eau froide, adaptation du roman de Françoise Sagan, ou le film noir Un homme est mort, entièrement tourné aux États-Unis, ainsi que, en 1966, le film tiré du roman de Georges Darien, Le Voleur, réalisé par Louis Malle avec Belmondo.
Parallèlement, il poursuit sa carrière de dramaturge et adaptateur au théâtre, en particulier avec André Barsacq, Jean-Louis Barrault et Peter Brook[10].
Jean-Claude Carrière écrit de nombreux scénarios pour le cinéma[8], notamment pour Le Tambour, Un papillon sur l'épaule ou encore Le Retour de Martin Guerre qui lui vaut le césar du meilleur scénario en 1983[11]. Il s'attaque également à l'adaptation d'œuvres littéraires comme Cyrano de Bergerac, Le Roi des Aulnes ou encore L'Insoutenable Légèreté de l'être. En 2007, il cosigne avec le réalisateur Volker Schlöndorff le scénario de Ulzhan qui est présenté au festival de Cannes.
En 1994, il publie La Force du bouddhisme sur la base d'entretiens avec le 14e dalaï-lama en Inde. En 2000, il présente la conférence publique intitulée « La Paix de l'esprit, source du bonheur » que donne le dalaï-lama à Montpellier devant plus de 5 000 personnes[12]. Il signe un appel demandant qu'une délégation du Comité des droits de l'enfant de l'ONU rende visite à un enfant tibétain en résidence surveillée depuis 1995 en Chine, Gedhun Choekyi Nyima, reconnu comme 11e panchen-lama par le dalaï-lama[13].
En 1987, il remet le Prix international tzigane des neuf muses à Matéo Maximoff[14], ami avec qui il partagea maints moments[5].
En 2000, il prend part à la fondation de la Société des amis de Victor Hugo.
En 2005, il crée, aux côtés de Carole Bouquet, Gérard Depardieu et Sophie Rigon, le festival Un réalisateur dans la ville qui a lieu chaque été à Nîmes[15].
Jean-Claude Carrière a épousé en premières noces Nicole Janin (1931-2002)[16] avec qui il a eu une fille en 1962, Iris[17]. Originaire de Marsillargues et proche amie du manadier Jean Lafont[18] — dont Carrière prononce l'éloge de son vivant en 2004[19] —, Nicole Janin était peintre sous le pseudonyme d'Augusta Bouy (ou Auguste Bouy[20]). Elle est également apparue dans plusieurs films de Luis Buñuel que Carrière a scénarisés, tels que La Voie lactée ou Cet obscur objet du désir[21].
La double identité de Nicole Janin n'a jamais été notée dans les textes relatant la vie privée de Jean-Claude Carrière, qui évoquent majoritairement Augusta Bouy[22],[20]. Cela a entraîné une confusion dans les nécrologies de Carrière parues dans la presse, lors de sa mort, en [réf. souhaitée].
En 1982, alors qu'il travaille sur le scénario de Passion, il rencontre Hanna Schygulla et vit avec elle jusqu'en 1995[23].
Il s'est remarié avec Nahal Tajadod, femme de lettres iranienne, avec qui il a une fille née en 2003, Kiara Carrière[16],[24].
Jean-Claude Carrière meurt le , à l'âge de 89 ans, dans son domicile parisien. Ne souffrant d'aucune maladie, il est mort « dans son sommeil »[25],[26],[27], selon la précision donnée par sa fille.
Il est inhumé au cimetière nouveau de Colombières-sur-Orb (Hérault)[28], sa ville natale[29].
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