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Jean Echenoz
écrivain français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
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Jean Echenoz, né le à Orange, est un écrivain français, lauréat du prix Médicis de 1983 pour Cherokee et du prix Goncourt de 1999 pour Je m'en vais.
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Biographie
Fils d'un père médecin psychiatre et d'une mère pratiquant la gravure[1], Jean Echenoz passe sa jeunesse dans l'Aveyron et dans les Alpes-de-Haute-Provence[2], poursuit des études universitaires de sociologie à Aix-en-Provence[2] puis s'installe en 1970[2] à Paris où il suit les cours de l'École pratique des hautes études ainsi que des enseignements à la Sorbonne. En 1979, il publie son premier ouvrage, Le Méridien de Greenwich, qui obtient le prix Fénéon l'année suivante.
Il publie tous ses romans aux Éditions de Minuit[3] et a reçu une dizaine de prix littéraires, dont le prix Médicis en 1983 pour Cherokee et le prix Goncourt en 1999 pour Je m'en vais.
Dans le cadre de la nouvelle traduction de la Bible par les éditions Bayard en 2001, qui ont confié à différents auteurs la traduction de chaque livre en binôme avec des exégètes, il effectue la traduction du livre de Josué, des livres de Samuel, du livre de Daniel, des livres des Maccabées, de la lettre à Philémon, de la lettre de Jacques et de la lettre de Jude[4].
Il est invité d'honneur de l’Oulipo en 2001[5].
Son fils, Jérôme Echenoz (né en 1976) alias Tacteel, est musicien, l'un des membres du groupe de hip-hop TTC.
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Œuvre
Résumé
Contexte
Influences
Jean Echenoz fait référence aux grands auteurs novateurs du XVIIIe siècle comme Laurence Sterne et Diderot[6],[7] mais a été également très fortement influencé par les romans policiers et les polars de la Série noire, en particulier ceux de Jean-Patrick Manchette[1]. « Avec mon premier livre [Le Méridien de Greenwich, 1979], mon projet était au départ d’écrire un roman policier », explique-t-il[8]. Loin des théories et des expérimentations sur le roman[8], il réinvente le plaisir de la fiction et de l'intrigue[8].
Écriture
L’écriture de Jean Echenoz a été parfois définie comme « minimaliste », aimant l'ellipse ou « postmoderne » (comme en témoigne la briéveté de certains de ses textes : ainsi Un an n'a que 110 pages)[6], ou encore de « cinégénique » : il aime le cinéma et réutilise des procédés cinématographiques (travelings, gros-plans, analepses, etc.)[8].
Romans géographiques
Certaines œuvres sont qualifiées de romans géographiques[1]. Ainsi, les personnages d'Echenoz voyagent en Micronésie (Le Méridien de Greenwich), en Malaisie (L'Équipée malaise), dans les régions arctiques (Je m'en vais), en Inde, en Australie et à Paris (Les Grandes Blondes), en Corée du Nord (Envoyée spéciale). Dans Nous trois, Echenoz leur fait parcourir la planète entière et même l’espace.
Fiction
Les fictions de Jean Echenoz multiplient les références et utilisent souvent des formes d'écriture s'apparentant aux techniques du cinéma[1],[8]. Mais le roman intègre aussi une dimension sonore : variations, syncopes, dissonances. Peuplées d'objets banals d'une étrange drôlerie, de curieuses machines à fabriquer des leurres, d'une humanité interlope de personnages désœuvrés et dérisoires, de détectives gaffeurs, de héros fatigués et flottants, ces aventures multiplient les temps morts, les lieux, les rencontres, les assemblages imprévus, les personnages incongrus. Ainsi le roman – ludique – fait-il voler en éclats, en trompe-l’œil, en images et en reflets, toutes les conventions réalistes dans des fictions étonnamment profondes sous leur dehors ironique et distancié[9].
Jean Echenoz a également publié trois fictions biographiques ou « vies imaginaires » : Ravel, Courir et Des éclairs.
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Bibliographie
- Romans, récits et nouvelles
- Le Méridien de Greenwich, Minuit,
- Cherokee, Minuit, (coll. « Double », 2003)
- L'Équipée malaise, Minuit, (coll. « Double », 1999)
- L'Occupation des sols, Minuit,
- Lac, Minuit, (coll. « Double », 2008)
- Nous trois, Minuit, (coll. « Double », 2010)
- Les Grandes Blondes, Minuit, (coll. « Double », 2006)
- Un an, Minuit, (coll. « Double », 2014)
- Je m'en vais, Minuit, (coll. « Double », 2001)
- Jérôme Lindon, Minuit, 2001
- Au piano, Minuit,
- Ravel, Minuit, 2006
- Courir, Minuit, 2008
- Des éclairs, Minuit, 2010
- 14, Minuit,
- Caprice de la reine, nouvelles, Minuit, 2014
- Envoyée spéciale, Minuit, 2016 (coll. « Double », 2020)
- Vie de Gérard Fulmard, Minuit, 2020 (ISBN 978-2-7073-4587-5) (coll. « Double », 2022)
- Bristol, Minuit, 2025 (ISBN 978-2-7073-5592-8)
- Autres publications
- Préface à Articles de Paris de Pierre Marcelle, éditions Le Dilettante, 1989
- « Ayez des amis », dans New Smyrna Beach, Semaines de Suzanne, Minuit, 1991, p. 49-70
- « J'arrive », dans Le Serpent à plumes, no 3, 1989
- « La Nuit dans les Adirondacks », en préface de la traduction de Robert Louis Stevenson, Le Maître de Ballantrae, conte d'hiver, par Théo Varlet, P.O.L, 1993
- Minuit moins cinq, Librairie Géronimo, 1993
- Postface à Fatale de Jean-Patrick Manchette, Gallimard, 1996
- « Vingt femmes dans le jardin du Luxembourg et dans le sens des aiguilles d'une montre », dans Le Luxembourg de Sophie Ristelhueber, Paris-Musées, 2002
- Préface à Le pays clair - Camargue, Actes Sud, (ISBN 978-2-330-02327-0) du photographe français Thibaut Cuisset
- Pianiste (gravures de Miquel Barceló), Les Presses du Serendip, 2018
- Préface à Ici ou ailleurs de Guy Delisle, éd. L’Association « Hors collection », 2019 (ISBN 978-2844147455)[10]
- Les Éclairs (opéra, adaptation de Des éclairs), Minuit, 2021 (ISBN 9782707347374)
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Filmographie
- 1982 : Le Rose et le Blanc de Robert Pansard-Besson – coscénariste
- 1985 : Le Tueur assis (téléfilm) de Jean-André Fieschi – coscénariste
- 1991 : Cherokee de Pascal Ortega – coscénariste
- 2006 : Un an de Laurent Boulanger – figuration
Prix et distinctions
- 1980 : Prix Fénéon pour Le Méridien de Greenwich
- 1983 : Prix Médicis pour Cherokee
- 1995 : Prix Novembre pour Les Grandes Blondes
- 1996 : Prix Louis-Barthou pour Les Grandes Blondes
- 1999 : Prix Goncourt pour Je m'en vais
- 1999 : Meilleurs livres de l'année du magazine Lire pour Je m'en vais
- 2006 : Grand prix de littérature Paul-Morand[11]
- 2006 : Prix François-Mauriac de la région Aquitaine pour Ravel[12]
- 2012 : Prix des vendanges littéraires de Rivesaltes
- 2013 : Nommé ambassadeur interculturel de l'UNESCO[13]
- 2013 : Prix « Colombe blanche » (du Tesla Global Forum)[14]
- 2016 : Prix de la Bibliothèque nationale de France
- 2017 : Prix Ulysse à l'ensemble de l'œuvre du festival Arte Mare de Bastia
- 2018 : Prix Marguerite-Yourcenar[15]
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Notes et références
Voir aussi
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